Le pape "préoccupé" après l'arrestation d'un évêque au Nicaragua #
Le pape François s'est déclaré dimanche "préoccupé" par les tensions croissantes entre l'Etat et l'Eglise catholique au Nicaragua, deux jours après l'arrestation de l'évêque Rolando Alvarez, critique du régime.
"Je suis attentivement, avec préoccupation et douleur, la situation créée au Nicaragua", a déclaré le pape après la prière de l'Angelus.
"Je voudrais exprimer ma conviction et mon espoir que, par le biais d'un dialogue ouvert et sincère, l'on puisse encore trouver les bases d'une coexistence respectueuse et pacifique", a ajouté le chef du 1,2 milliard de catholiques dans le monde.
Mgr Alvarez, évêque de Matagalpa, a été arrêté aux premières heures vendredi et "assigné à résidence" selon la police nicaraguayenne qui cernait l'évêché depuis le 4 août. La police a invoqué des activités "déstabilisantes et provocatrices" de l'évêque.
Huit autres personnes, dont cinq prêtres et des laïcs, ont été emmenés avec lui, selon le Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (Celam).
Le cardinal et archevêque de Managua, Leopoldo Brenes, a ensuite précisé que Mgr Alvarez était détenu dans une résidence familiale où il a pu le rencontrer, relevant que "sa condition physique s'est détériorée", mais que son "esprit et son moral sont forts".
Les huit autres sont détenus à la prison d'El Chipote, selon le Centre nicaraguayen des droits humains (Cenidh).
Les Nations unies et l'Organisation des Etats américains ont fait part de leur préoccupation.
Le gouvernement a mis la pression sur l'évêque de Matagalpa depuis que ce dernier a dénoncé la fermeture par les autorités de cinq radios catholiques de son diocèse et exigé le "respect" de la liberté de culte ainsi que l'arrêt du "harcèlement" imposé à l'Eglise catholique.
Dimanche dernier, le diocèse de Sinua avait dénoncé l'arrestation d'un de ses prêtres, Oscar Benavidez, dont le parquet a demandé le placement en détention provisoire pour 90 jours.
Mercredi, 26 anciens chefs d'Etat et de gouvernement d'Espagne et d'Amérique latine ont lancé un appel au pape François pour qu'il "prenne fermement la défense du peuple nicaraguayen et de sa liberté religieuse", accusant Daniel Ortega de "dictature primitive".
Les relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement sont tendues depuis 2018 lorsque des manifestants qui réclamaient la démission du président nicaraguayen Daniel Ortega ont trouvé refuge dans des églises. La répression des manifestations a fait plus de 350 morts.
M. Ortega a accusé le clergé catholique de complicité de tentative de coup d'Etat ourdie par Washington. La crise a même mené à l'expulsion en mars du nonce apostolique, Mgr Waldemar Sommertag.
En s'attaquant à l'Eglise catholique, après avoir fait taire tous ses opposants, Daniel Ortega, 76 ans, réélu en 2021 pour un quatrième mandat consécutif lors d'un scrutin d'où étaient absents tous ses adversaires potentiels de poids, arrêtés ou contraints à l'exil, poursuit sa quête du pouvoir absolu au Nicaragua.
Selon l'Union européenne, le Nicaragua détient plus de 180 "prisonniers politiques" et durant le premier semestre 2022 les autorités du pays ont fermé plus de 1.200 organisations de la société civile.
ide/yad/lch/ia/lch/thm
Le pape "préoccupé" après l'arrestation d'un évêque au Nicaragua #
Le pape François s'est déclaré dimanche "préoccupé" par les tensions croissantes entre l'Etat et l'Eglise catholique au Nicaragua, deux jours après l'arrestation de l'évêque Rolando Alvarez, critique du régime.
"Je suis attentivement, avec préoccupation et douleur, la situation créée au Nicaragua", a déclaré le pape après la prière de l'Angelus. "Je voudrais exprimer ma conviction et mon espoir que, par le biais d'un dialogue ouvert et sincère, l'on puisse encore trouver les bases d'une coexistence respectueuse et pacifique".
ide/yad/lch/ia
Le pape exclut d'enquêter sur un cardinal accusé d'agressions sexuelles au Canada #
Le pape François a exclu, faute d'"éléments suffisants", l'ouverture d'une nouvelle enquête contre le cardinal canadien Marc Ouellet, un haut responsable du Vatican accusé d'agressions sexuelles dans son pays.
"Le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique (religieuse, ndlr) pour agression sexuelles de la part du cardinal Ouellet contre la personne F." (c'est ainsi qu'est désignée la plaignante, NDLR), a annoncé jeudi le porte-parole du Vatican Matteo Bruni dans un bref communiqué.
Marc Ouellet, âgé de 78 ans et actuel préfet de la Congrégation pour les évêques, l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican, aurait procédé à des attouchements inappropriés sur cette stagiaire entre 2008 et 2010 lorsqu'il était archevêque de Québec, selon des accusations figurant dans un document rendu public le 16 août et résultant de l'action collective autorisée par la Cour supérieure de cette province francophone en mai.
Ces révélations sont intervenues trois semaines après une visite du pape au Canada, au cours de laquelle il s'est excusé pour les agressions perpétrées par des membres de l'Eglise dans des pensionnats pour autochtones.
Ce n'est qu'en 2020 que F., qui raconte avoir également été victime d'agressions sexuelles par un autre clerc, en parle au comité-conseil sur les abus sexuels du diocèse de Québec, qui lui recommande alors d'écrire une lettre au pape François.
La plaignante, qui affirme avoir été agressée plusieurs fois par le cardinal, explique qu'en 2008 le cardinal lui aurait massé les épaules "avec force", lui aurait caressé le dos tout en la retenant "fermement contre lui", à plusieurs reprises.
F. tente ensuite d'éviter le cardinal, mais ce dernier revient vers elle. Elle a alors "l'impression d'être pourchassée".
En 2010, Marc Ouellet la croise deux fois en une semaine. C'est l'occasion de "l'embrasser à nouveau" car "il n'y a pas de mal à se gâter un peu", aurait-il dit, selon la même source. Un commentaire "complètement inapproprié", d'après F. Elle ajoute que le religieux l'aurait "embrassée" et "glissé sa main" le long de son dos "jusqu'à ses fesses".
Le cas de F. figure parmi les témoignages d'une centaine de personnes disant avoir "ayant été agressées sexuellement" par plus de 80 membres et des employés laïcs du diocèse de Québec entre juin 1940 et aujourd'hui, selon des documents judiciaires.
En 2021, le pape répond à la lettre de F. en nommant "le père Jacques Servais pour enquêter sur le cardinal Marc Ouellet". Et c'est justement sur la base des éléments réunis par le père Servais que le pape a décidé d'exclure une enquête contre Mgr Ouellet, selon Matteo Bruni.
Le porte-parole précise que le père Servais, dont l'enquête préliminaire s'est conclue sur l'absence d'éléments suffisants, a été de nouveau contacté par le pape, qui a reçu l'assurance qu'il n'y avait pas de raison de poursuivre la procédure.
Fait inhabituel, le communiqué, rédigé en italien, cite les déclarations en français du père Servais, un jésuite comme le pape: "Il n'y a aucun motif fondé pour ouvrir une enquête pour agression sexuelle de la personne F. de la part du Card. M. Ouellet", y affirme-t-il.
"Ni dans le rapport écrit (de F., NDLR) et envoyé au Saint-Père, ni dans le témoignage via Zoom que j'ai recueilli par la suite en présence d'un membre du Comité diocésain ad hoc, cette personne n'a porté une accusation qui fournirait matière à une telle enquête", déclare encore le père Servais.
Marc Ouellet était cité parmi les favoris du dernier conclave à l'issue duquel le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu pape en 2013.
En février, il avait lui-même fustigé le "drame des agressions sexuelles commises par des clercs" et les "comportements criminels trop longtemps dissimulés pour protéger l'institution", lors d'un important colloque au Vatican en présence du pape François.
Au Canada, l'Eglise catholique fait actuellement face à plusieurs recours collectifs pour agressions sexuelles.
ljm/glr/mm
Le pape exclut une enquête contre un cardinal accusé d'agressions sexuelles au Canada #
Le pape François a exclu, faute d'"éléments suffisants", l'ouverture d'une nouvelle enquête contre le cardinal canadien Marc Ouellet, accusé d'agressions sexuelles dans son pays, a annoncé jeudi le porte-parole du Vatican Matteo Bruni.
"Le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique (religieuse, ndlr) pour agression sexuelles de la part du cardinal Ouellet contre la personne F.", comme la plaignante a été désignée, a affirmé le porte-parole dans un bref communiqué.
Marc Ouellet, âgé de 78 ans et actuel préfet de la Congrégation pour les évêques, l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican, aurait procédé à des attouchements inappropriés à l'égard d'une stagiaire entre 2008 et 2010 lorsqu'il était archevêque de Québec, selon des accusations figurant dans un document issu de l'action collective autorisée par la Cour supérieure de cette province francophone en mai dernier.
Ce n'est qu'en 2020 que F., qui raconte avoir également été victime d'agressions sexuelles par un autre clerc, en parle au comité-conseil sur les abus sexuels du diocèse de Québec.
Cet organisme lui recommande alors d'écrire une lettre au pape François. En 2021, le souverain pontife répond en nommant "le père Jacques Servais pour enquêter sur le Cardinal Marc Ouellet".
Et c'est justement sur la base des éléments réunis par le père Servais que le pape a décidé d'exclure une enquête contre Mgr Ouellet, indique M. Bruni.
Le porte-parole précise que le père Servais, dont l'enquête préliminaire s'est conclue sur l'absence d'éléments suffisants, a été de nouveau contacté par le pape, qui a reçu l'assurance qu'il n'y avait pas de raison de poursuivre la procédure.
Fait inhabituel, le communiqué, rédigé en italien, cite les déclarations en français du père Servais, un jésuite comme le pape lui-même.
"Il n'y a aucun motif fondé pour ouvrir une enquête pour agression sexuelle de la personne F. de la part du Card. M. Ouellet", affirme-t-il.
"Ni dans son rapport écrit et envoyé au Saint-Père, ni dans le témoignage via Zoom que j'ai recueilli par la suite en présence d'un membre du Comité diocésain ad hoc, cette personne n'a porté une accusation qui fournirait matière à une telle enquête", a écrit le père Servais, cité dans le communiqué du Vatican.
ljm/glr/thm
Le pape exclut une enquête contre un cardinal accusé d'agressions sexuelles au Canada #
Le pape François a exclu, faute d'"éléments suffisants", l'ouverture d'une nouvelle enquête contre le cardinal canadien Marc Ouellet, accusé d'agressions sexuelles dans son pays, a annoncé jeudi le porte-parole du Vatican Matteo Bruni.
"Le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique (religieuse, ndlr) pour agression sexuelles de la part du cardinal Ouellet contre la personne F.", comme la plaignante a été désignée, a affirmé le porte-parole dans un bref communiqué.
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