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Veolia propose de maintenir intact Suez France #

3/11/2021, 10:15 AM
Paris, FRA

Le PDG de Veolia Antoine Frérot, engagé dans une OPA hostile sur Suez, a proposé jeudi de maintenir intact le groupe Suez en France en le cédant dans son intégralité au fonds français Meridiam, pour ne garder que ses activités internationales.

Si le conseil d'administration de Suez répondait favorablement, Suez "resterait inchangé en France avec son périmètre eau et déchets de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et ses plus de 25.000 salariés", a indiqué Veolia.

"Je propose de préserver les activités de Suez en France au sein d'un même groupe", qui serait cédé à Meridiam et deviendrait ainsi un "concurrent de Veolia", a dit Antoine Frérot, évoquant "une proposition d'ouverture majeure pour pacifier" la situation.

"Il est plus que temps de revenir à la raison. Veolia souhaite conclure un accord avec la direction de Suez qui permettrait de sortir les salariés, les clients et les actionnaires de l'incertitude", a ajouté le PDG, ajoutant avoir entendu les préoccupations des élus comme des représentants du personnel de Suez.

Il s'agit de "maintenir intact Suez France: les activités eau et déchets resteront ensemble dans une même entreprise, appelée Suez et dans laquelle Meridiam investira", avec la "garantie pendant au moins quatre ans de 100% des emplois et des acquis sociaux" a-t-il encore dit.

Selon lui, "rien ne changerait pour les salariés de Suez en France", qui bénéficieraient "avec un actionnariat stable et de long terme, d'un avenir serein et une promesse de développement".

Jusqu'ici, Veolia prévoyait de céder à Meridiam la seule activité Eau France, que les règles de la concurrence lui auraient interdit de garder.

La direction de Suez de son côté est opposée à l'OPA, synonyme selon elle de démantèlement du groupe.

cho/ico/spi

VEOLIA ENVIRONNEMENT

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MAR 10

Greensill: des élus du Grand Est réclament le soutien de l'Etat à Hayange #

3/10/2021, 4:21 PM
Strasbourg, FRA

Plusieurs élus du Grand Est ont réclamé mercredi une intervention de l'Etat en faveur du maintien de l'usine de rails appartenant au groupe sidérurgique Liberty Steel, fragilisée par le dépôt de bilan de l'un de ses financeurs, la société britannique Greensill.

Le maire RN de Hayange (Moselle), Fabien Engelmann, a exprimé le souhait de voir l'Etat "devenir lui-même actionnaire" de l'usine, exprimant ses craintes qu'un éventuel changement de propriétaire remette en cause "le maintien de cette industrie de pointe".

"Il est désolant de voir que le manque de conviction du gouvernement à sécuriser notre patrimoine industriel puisse plonger une nouvelle fois l'usine et ses employés dans une période d'incertitude et de doutes", a-t-il ajouté. "L'usine de rails de Hayange est rentable et est un atout formidable pour la région".

Anciennement propriété de France Rail Industry (FRI), l'usine a été reprise en juillet dernier par le groupe britannique Liberty Steel, en même temps que l'usine Ascoval de Saint-Saulve (Nord), avec le feu vert de Bercy, qui considérait le site de Hayange comme "stratégique".

Liberty Steel avait annoncé son objectif de fabriquer à Hayange des rails en réduisant de 90% les émissions de carbone par rapport à des rails "classiques" et avait obtenu en décembre l'homologation par la SNCF de ses premiers "rails verts".

Mais le dépôt de bilan Greensill, survenu lundi au Royaume-Uni, a plongé dans l'incertitude le magnat de l'acier Sanjeev Gupta et son groupe Liberty Steel, clients de la société financière britannique.

Fabien Engelmann a exprimé ses craintes que Liberty Steel vende l'usine de Hayange "pour se refinancer", ce qui pourrait entraîner "de nouvelles inquiétudes concernant les emplois et le maintien de cette industrie de pointe".

A gauche de l'échiquier politique, l'ancienne ministre socialiste et ancienne députée de la Moselle Aurélie Filippetti, la députée LFI Caroline Fiat et la socialiste Pernelle Richardot, conseillère municipale à Strasbourg, ont appelé dans un communiqué commun l'Etat et la région Grand Est à "prendre leurs responsabilités" et à "reprendre le site avec un grand investisseur privé".

Mardi, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait tenté de rassurer les acteurs du dossier. "Les salariés d'Hayange, d'Ascoval, de Dunkerque doivent savoir que l'Etat sera derrière eux", avait-il affirmé sur France 2. "S'il y a des difficultés financières, l'Etat saura faire le pont, trouver des solutions alternatives".

apz/bdx/bma

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MAR 9

Le lion de Peugeot ne retournera pas aux Etats-Unis #

3/9/2021, 7:56 PM
Paris, FRA

Peugeot ne retournera finalement pas sur le marché américain, comme l'envisageait la marque au lion il y a quelques années, selon des informations d'Automotive News confirmées mardi par Stellantis.

La maison-mère de Peugeot vient de s'unir dans le groupe Stellantis avec le groupe Fiat-Chrysler (FCA), très bien implanté aux Etats-Unis avec Jeep, Dodge, Chrysler, Ram, mais aussi Alfa Romeo et Maserati.

Peugeot avait pourtant été choisie par PSA pour revenir sur le deuxième marché automobile mondial, selon un plan stratégique préparé en 2016.

Trente ans après son départ précipité par des ventes catastrophiques, la marque gardait une certaine aura auprès des fans de bolides, après ses trois victoires sur le mythique circuit d'Indianapolis.

Début janvier 2021, l'ex-patron de PSA et nouveau directeur général de Stellantis Carlos Tavares n'excluait pas le retour d'une marque comme Peugeot aux États-Unis, mais annonçait déjà préférer dans un premier temps "creuser le sillon" des marques qui s'y vendent bien.

Mais "le contexte est différent avec Stellantis", a indiqué mardi un porte-parole de Stellantis. "L'empreinte internationale du groupe est désormais différente. Le groupe compte des marques déjà installées aux Etats-Unis qu'il faut dynamiser", comme Chrysler, ou comme Alfa Romeo, "qui a du potentiel".

Larry Dominique, chargé de la stratégie américaine de Peugeot, vient d'être nommé responsable d'Alfa Romeo pour l'Amérique du Nord.

Cette décision n'est pas définitive "mais les priorités ont changé", a précisé le porte-parole.

tsz/pn/sr

GROUPE PSA

FIAT CHRYSLER AUTOMOBILES

STELLANTIS

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MAR 9

Greensill/Ascoval: "L'État sera derrière les salariés", assure Le Maire #

3/9/2021, 4:51 PM
Paris, FRA

L'État sera "derrière les salariés" des sites industriels français, comme Ascoval, concernés indirectement par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill, a assuré mardi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"Je n'ai pas de crainte" quant à d'éventuelles destructions d'emplois sur des sites français, a affirmé le ministre sur France 2, ajoutant que "dans tous les cas de figure, l'État serait derrière ces sites industriels et derrière les salariés".

En France, après avoir connu des années d'incertitudes quant à son avenir, l'aciérie Ascoval (à Saint-Saulve, dans le Nord) semblait sortie l'été dernier de la crise, avec sa reprise par le groupe sidérurgique Liberty Steel, en commun avec l'usine de rails d'Hayange (Moselle).

Mais la société britannique de financement Greensill a déposé le bilan lundi, ce qui pourrait avoir des conséquences sur ses clients, dont Liberty Steel.

Selon le Financial Times, Greensill ne peut plus payer ses dettes et un sauvetage en discussion par la société d'investissement américaine Apollo ne concernerait pas les prêts accordés au groupe GFG Alliance du magnat de l'acier Sanjeev Gupta, propriétaire de Liberty Steel.

"Les salariés d'Hayange, d'Ascoval, de Dunkerque doivent savoir que l'État sera derrière eux", c'est-à-dire que "s'il y a des difficultés financières, l'État saura faire le pont, trouver des solutions alternatives", a insisté Bruno Le Maire.

Les syndicats ont exprimé des inquiétudes. "Nous craignons bien évidemment l'effet domino dans ce dossier et les risques sont forts sur l'emploi et sur les sites français", a déclaré à l'AFP Stéphane Destugues, secrétaire général de la fédération CFDT de la métallurgie.

Outre "les trois sites les plus emblématiques, cités par M. Le Maire, il ne faut pas oublier dans cette galaxie les Fonderies du Poitou ou Alvance Aluminium Wheels, dernier fabricant de jantes alu en France", a-t-il souligné. "Au besoin, une nationalisation temporaire peut avoir du sens", a-t-il jugé.

La CGT-Métallurgie "avait exprimé de gros doutes sur l'assise financière" de Liberty Steel, "au moment de la reprise d'Ascoval et Hayange", avec "beaucoup de promesses d'investissements sur les entités reprises", a relevé Philippe Verbeke, coordinateur sidérurgie au sein de cette fédération. "On avait mis en garde le gouvernement. La sidérurgie est infectée par des multinationales à domination financière", a-t-il dénoncé.

Le président du Syndicat national de la sidérurgie CFE-CGC, Xavier Le Coq, s'est inquiété de la "solidité de Liberty Steel", qui "n'est pas très robuste", avec "des problèmes de trésorerie". "On n'a peut-être pas pris assez de garanties" lors de la reprise des sites de Saint-Saulve et Hayange, avec pourtant "un super projet", a-t-il ajouté.

Au sein d'Ascoval, "nous n'avons donc pas encore tous les tenants et aboutissants (...) mais nous avons appris à être sur nos gardes", a indiqué Nicolas Lethellier, du syndicat CGT. "Nous avons demandé des informations complémentaires à notre direction, qui, pour l'instant, n'en sait pas plus", a-t-il dit.

À Hayange, "pour le moment, la version officielle du groupe c'est: +Greensill n'est pas Liberty, on a d'autres banquiers derrière nous, donc il n'y a aucune inquiétude à avoir+", a rapporté Grégory Zabot, élu CFDT, en précisant qu'"un CSE extraordinaire devrait se tenir mercredi prochain".

mhc-rl-apz-er/bfa/LyS

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MAR 9

Pionnière en France, Safra fabrique le bus à hydrogène du futur #

3/9/2021, 7:30 AM
Albi, FRA

Du haut de son échafaudage, un jeune mécanicien serre avec précision une vis fixant les réservoirs d'hydrogène d'un bus de l'entreprise Safra, en pleine croissance et pionnière en France de cette filière.

Ce bus est aligné avec plusieurs autres en cours de fabrication dans un hangar de près de 2.000 m2 à Albi (Tarn), une surface que Safra voudrait tripler rapidement, profitant "d'un alignement des planètes politique" favorable à l'hydrogène, selon son PDG, Vincent Lemaire.

En 2018, le gouvernement annonçait 100 millions d'euros d'investissements sur un an pour développer l'hydrogène "décarboné", susceptible de rendre moins polluants l'industrie et les transports. Il prévoit désormais deux milliards d'ici 2022, puis cinq autres jusqu'en 2030.

Dans ce même hangar, Vincent Lemaire et le directeur commercial de Safra, Jean-Christophe Hoguet, rappellent avec conviction que les autobus à hydrogène n'émettent pas de gaz aggravant le réchauffement climatique, contrairement aux véhicules diesel, plus de deux fois moins chers à fabriquer.

Ils préfèrent comparer leur Businova à des autobus électriques, un peu moins chers à fabriquer, mais roulant moins longtemps sans être rechargés et nécessitant plus de temps à chaque recharge (plusieurs heures, contre 15 minutes pour le bus à hydrogène).

Quant aux contraintes de sécurité, elles sont très proches de celles des véhicules à gaz.

- Lens, Versailles, Le Mans -

"En 2007, quand je deviens PDG, j'ai déjà l'idée de l'hydrogène en tête. En 2011, on commence à petite échelle et en 2019 on a le premier véhicule", raconte avec entrain M. Lemaire, entré "jeune ingénieur" en 1992 chez Safra.

La Société albigeoise de fabrication et réparation automobile, de son nom complet, a beaucoup changé depuis sa fondation en 1955, sous forme d'entreprise familiale dédiée au carrossage d'autocars.

Depuis, elle a progressivement développé d'autres activités, telle la maintenance et la rénovation de bus, tramways ou métros.

En 2020, son chiffre d'affaires était de 25 millions d'euros, dont 12 pour Businova. En 2023, selon les prévisions de l'entreprise, il atteindra les 140 millions, dont 80% pour le bus à hydrogène, contre près de 50% aujourd'hui. Quelque 400 nouveaux salariés viendront s'ajouter aux 150 actuels d'ici 2023.

L'évolution de Safra montre qu'on peut miser sur une ville de taille moyenne comme Albi (50.000 habitants), estime Jean-Christophe Hoguet.

"Soit on n'installe des industries que dans les métropoles et on finit par ne rien avoir ailleurs, soit on a, comme ici, la volonté politique de réindustrialiser les territoires".

Aujourd'hui, les bus à hydrogène de Safra roulent à Lens, Versailles ou Le Mans et devraient le faire bientôt à Auxerre ou à l'aéroport Toulouse-Blagnac.

- Baisser le coût -

Cependant, si le carnet de commandes est bien rempli, c'est grâce à un marché "captif", reconnaît le PDG de 54 ans : ce sont des élus qui choisissent l'hydrogène, quitte à payer plus cher.

"Maintenant, il faut faire baisser les coûts", en profitant notamment de la croissance attendue de la filière hydrogène qui permettra de produire massivement, résume-t-il.

En attendant, un autre défi sera pour la filière la production d'hydrogène. Lorsqu'il est produit avec des sources d'énergie renouvelables (éolienne, solaire, hydroélectrique...), on parle d'hydrogène "vert". Mais cet hydrogène "propre" est très minoritaire aujourd'hui.

Selon France Hydrogène, qui regroupe plus de 250 acteurs de la filière, la France a produit 880.000 tonnes en 2020, issues à 95% d'énergies fossiles. Vers 2030, la demande devrait atteindre 1,35 million de tonnes dont encore la moitié provenant d'énergies fossiles. Les écologistes demandent que la part d'hydrogène "vert" soit renforcée.

dmc/ap/esp

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MAR 9

Greensill/Ascoval: "l'Etat sera derrière les salariés", assure Le Maire #

3/9/2021, 7:24 AM
Paris, FRA

L'Etat sera "derrière les salariés" des sites industriels français, comme Ascoval, concernés indirectement par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill, a assuré mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Je n'ai pas de crainte" sur d'éventuelles destructions d'emplois sur des sites français, a affirmé le ministre sur France 2, ajoutant que "dans tous les cas de figure l'Etat sera derrière ces sites industriels et derrière les salariés".

En France, après avoir connu des années d'incertitudes sur son avenir, l'aciérie d'Ascoval semblait sortie l'été dernier de la crise, avec sa reprise par le groupe sidérurgique Liberty Steel, en commun avec l'usine de rails d'Hayange.

Mais la société britannique de financement Greensill a déposé le bilan lundi, ce qui pourrait avoir des conséquences sur ses clients, dont Liberty Steel.

Selon le Financial Times, Greensill ne peut plus payer ses dettes et un sauvetage en discussion par la société d'investissement américaine Apollo ne concernerait pas les prêts accordés au groupe GFG Alliance du magnat de l'acier Sanjeev Gupta, propriétaire de Liberty Steel.

"Les salariés d'Hayange, d'Ascoval, de Dunkerque doivent savoir que l'Etat sera derrière eux", c'est-à-dire que "s'il y a des difficultés financières, l'Etat saura faire le pont, trouver des solutions alternatives", a insisté Bruno Le Maire.

mhc/soe/spi

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MAR 9

Greensill/Ascoval: "l'Etat sera derrière les salariés", assure Le Maire #

3/9/2021, 7:03 AM
Paris, FRA

L'Etat sera "derrière les salariés" des sites industriels français, comme Ascoval, concernés indirectement par le dépôt de bilan de la société britannique de financement Greensill, a assuré mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Je n'ai pas de crainte" sur d'éventuelles destructions d'emplois sur des sites français, a affirmé le ministre sur France 2, ajoutant que "dans tous les cas de figure l'Etat sera derrière ces sites industriels et derrière les salariés".

mhc/soe/spi

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MAR 8

Suez: le président détaille les conditions pour recevoir le PDG de Veolia #

3/8/2021, 8:25 PM
Paris, FRA

Le conseil d'administration de Suez pourrait recevoir le PDG de Veolia si certaines conditions étaient remplies, a précisé son président Philippe Varin dans un entretien au Figaro publié lundi, alors que Veolia a promis pour cette semaine une proposition de nature à sortir "par le haut" du conflit avec Suez.

"Veolia doit offrir un prix bien supérieur à 18 euros par action Suez; d'autre part, ses engagements sociaux doivent porter sur une durée de quatre ans, et concerner aussi les salariés du groupe hors de France; enfin Veolia doit accepter de pérenniser un leader spécialisé à même de soutenir une R&D à rayonnement mondial", rappelle M. Varin.

Le président de Suez pose une quatrième condition, en plus des trois ci-dessus déjà énoncées: "Si Antoine Frérot venait au conseil de Suez présenter son point de vue, il serait légitime et indispensable que la réciproque soit vraie, et que nous allions présenter notre réaction à son projet devant le conseil de Veolia".

"Ce n'est qu'à ces conditions que l'on pourra rentrer dans une phase de négociations et trouver un chemin commun entre Suez et Veolia", insiste-t-il.

Les deux frères ennemis de l'eau et des déchets sont engagés dans une guerre par tous les moyens depuis que Veolia a racheté 29,9% de Suez à Engie en octobre. Veolia a depuis lancé une OPA hostile sur le reste des actions pour créer un géant français des services à l'environnement.

Dernier épisode de ce conflit: Veolia a prévenu dimanche qu'il engagerait des poursuites en justice contre les administrateurs de Suez qui autoriseraient la cession d'actifs stratégiques du groupe.

"Nous avons évidemment reçu des marques d'intérêt sur certains de nos actifs et ceci bien avant l'OPA", indique Philippe Varin. "Les noms d'oiseau et les outrances verbales, ce week-end encore de la part de Veolia, ne masquent pas la faiblesse des arguments", regrette-t-il encore.

jmi/ico/esp

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

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MAR 8

Jura: le groupe Kramer de nouveau candidat au rachat de l'usine Jacob Delafon, menacée de fermeture #

3/8/2021, 6:20 PM

Le groupe français Kramer, spécialisé dans la robinetterie sanitaire, s'est de nouveau porté candidat lundi au rachat de l'usine de sanitaires en céramique Jacob Delafon de Damparis (Jura), propriété du groupe américain Kohler, qui souhaite y cesser ses activités.

"Le groupe Kramer se porte de nouveau candidat au rachat du site de production de céramique sanitaire Jacob Delafon auprès du groupe américain Kohler", a fait savoir dans un communiqué la PME française, installée à Etain (Meuse).

Cette annonce constitue un revirement. Début février, Kramer, qui compte 112 collaborateurs pour un chiffre d'affaires annuel de 30 millions d'euros, s'était positionné comme candidat à une reprise partielle du site Jacob Delafon, dernier fabricant français de sanitaires en céramique haut de gamme, visé par un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

Il avait annoncé son intention de reprendre 91 salariés sur 140, en s'appuyant sur des productions pour le compte de Kohler dans un premier temps, jusqu'en juin 2022, le temps d'étoffer un portefeuille de clients.

Mais se trouvant "dans l'impossibilité de répondre aux conditions et délais imposés par le groupe Kohler" pour une éventuelle reprise, et au regard de "l'opacité dont faisait preuve le groupe Kohler en matière d'informations", Kramer avait finalement retiré son offre le 26 février.

Depuis, des échanges complémentaires ont eu lieu entre des salariés de l'usine Jacob Delafon et les dirigeants du groupe Kramer, qui ont été incités à formuler une nouvelle proposition.

Le nouveau projet repose "sur une nouvelle activité qui ne dépend plus du groupe Kohler", annonce Kramer. Celui-ci dit vouloir laisser le PSE aller à son terme, pour ensuite embaucher ceux qui le souhaiteront. "Les futurs ex-salariés seront les bienvenus", a-t-il indiqué.

Une inconnue subsiste quand à la volonté de Kohler de vendre ou non le site à l'issue du PSE à un concurrent potentiel, ce qui, dans l'hypothèse négative, annihilerait tout maintien de l'activité.

"La loi française oblige Kohler à chercher un repreneur, mais ne l'oblige pas à en trouver un, ni à céder son site s'il en trouve un, il peut se réfugier derrière son droit de propriété", a souligné auprès de l'AFP maître Philippe Brun, avocat du comité d'établissement de l'usine.

La proposition de Kramer "ouvre des perspectives positives", et "est étudiée par la direction", a fait savoir le groupe Kohler.

apz/bdx/oaa

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