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Le Conseil de sécurité de l'ONU s'alarme de la bataille de Marib au Yémen #

3/18/2021, 6:41 PM
Nations unies, USA

Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné jeudi "l'escalade" des affrontements armés autour de la ville yéménite de Marib, en mettant en garde contre une aggravation de la catastrophe humanitaire dans le pays déjà à genoux.

La bataille de Marib "met en grave danger un million de déplacés dans le pays et menace les efforts destinés à parvenir à une solution politique, à un moment où la communauté internationale s'unit de façon croissante afin de mettre un terme au conflit", a estimé le Conseil dans un communiqué.

Insistant sur "la nécessité de désescalade" de la part de toutes les parties, le Conseil de sécurité appelle notamment les Houthis, soutenus par l'Iran, à interrompre leur effort de guerre à Marib.

Cette ville stratégique, dans une région riche en pétrole, est le dernier bastion du pouvoir dans le nord du Yémen. Y chasser les loyalistes représenterait une grande victoire pour les Houthis.

Toujours dans ce communiqué, l'organe exécutif de l'ONU condamne également les attaques transfrontalières perpétrées sur le territoire de l'Arabie saoudite, ainsi que l'utilisation d'enfants soldats au Yémen.

La bataille de Marib, débutée le mois dernier, accentue les craintes internationales de voir la situation humanitaire au Yémen, déjà la plus désastreuse au monde selon les ONG, se dégrader davantage et dégénérer en famine à grande échelle.

bur-seb/vgr

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MAR 18

Washington menace de sanctions les entités impliquées dans le gazoduc Nord Stream 2 #

3/18/2021, 5:28 PM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé jeudi "toutes les entités impliquées" dans le projet controversé de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne à se désengager "immédiatement", sous peine de sanctions des Etats-Unis.

Dans un communiqué, il a assuré que le gouvernement de Joe Biden était "déterminé à respecter" la loi adoptée en 2019 et étendue en 2020 par le Congrès américain, qui prévoit des sanctions.

"Nord Stream 2 est un mauvais projet -- pour l'Allemagne, pour l'Ukraine et pour nos alliés et partenaires d'Europe centrale et orientale", a déclaré le secrétaire d'Etat, réitérant l'opposition ancienne de Washington à ce gazoduc de 1.200 kilomètres de liaison sous-marine pour 9 milliards d'euros. Il a dénoncé "un projet géopolitique russe visant à diviser l'Europe et affaiblir la sécurité énergétique européenne".

"Le département d'Etat surveille les efforts pour mener à bien le gazoduc Nord Stream 2 et examine les informations au sujet des entités qui semblent être impliquées", a-t-il ajouté.

Accusé par de nombreux élus, notamment républicains, de ne pas passer à l'acte avec des mesures punitives prévues par la loi, Antony Blinken a réaffirmé l'"avertissement" de la diplomatie américaine: "toutes les entités impliquées dans le gazoduc Nord Stream 2 sont passibles de sanctions américaines et doivent cesser immédiatement de travailler sur le gazoduc".

fff/rle

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MAR 18

Washington menace de sanctions les entités impliquées dans le gazoduc Nord Stream 2 #

3/18/2021, 5:19 PM
Washington, USA

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé jeudi "toutes les entités impliquées" dans le projet controversé de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne à se désengager "immédiatement", sous peine de sanctions des Etats-Unis.

Dans un communiqué, il a assuré que le gouvernement de Joe Biden était "déterminé à respecter" la loi adoptée en 2019 et étendue en 2020 par le Congrès américain, qui prévoit des sanctions.

fff/rle

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MAR 18

Biden envoie un émissaire en Ethiopie pour exprimer ses "graves inquiétudes" #

3/18/2021, 3:36 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden a envoyé un émissaire à Addis Abeba pour qu'il rencontre le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et lui fasse part de ses "graves inquiétudes" sur la situation au Tigré, a annoncé jeudi la Maison Blanche.

Le sénateur démocrate Christopher Coons transmettra au Premier ministre la préoccupation du président américain concernant "la crise humanitaire et les violations des droits de l'homme" dans cette région, ainsi que le risque d'une "plus grande instabilité" dans la corne de l'Afrique.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dénoncé mercredi pour la première fois des "actes de nettoyage ethnique" au Tigré.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, a lancé début novembre une opération militaire pour renverser les autorités du parti au pouvoir dans la région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu'il accusait d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale.

Il s'est appuyé sur les forces régionales venues d'Amhara, une région qui borde le sud du Tigré, pour sécuriser de vastes zones après le retrait du TPLF. Les troupes de l'Erythrée voisine, autre ennemi juré du TPLF, ont visiblement aussi eu un rôle prépondérant dans les combats et elles sont accusées d'avoir perpétré des massacres de civils.

jca/rle

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MAR 18

Ethiopie: feu vert de l'ONU pour une enquête conjointe au Tigré #

3/18/2021, 10:01 AM
Nations unies, USA

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande de l'Ethiopie pour une enquête conjointe portant sur les conséquences humanitaires suite au conflit du Tigré, région du nord du pays, a indiqué mercredi un porte-parole de l'ONU.

Des résidents du Tigré ont dénoncé auprès des organisations de défense des droits de l'homme et des journalistes, des massacres et des violences sexuelles à grande échelle contre des civils perpétrés par les forces de sécurité dans la région.

Des organisations humanitaires ont également affirmé que le système de santé au Tigré a été sérieusement affecté par le conflit et mis en garde contre le risque d'une famine à grande échelle.

"La Haute-Commissaire a répondu lundi de manière positive à la demande de la Commission pour les droits de l'homme éthiopienne (EHRC) pour une enquête conjointe", a dit à l'AFP Jonathan Fowler, chargé de communication au Bureau des droits de l'homme de l'ONU.

Un plan est en train d'être mis en place pour permettre le lancement de la mission le plus rapidement possible, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé début novembre une intervention militaire visant à renverser le parti au pouvoir dans la région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont il a accusé les forces d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale.

Il a proclamé la victoire le 28 novembre mais certains des dirigeants du TPLF, que le gouvernement veut tous voir désarmés et emprisonnés, sont en fuite et ont promis de continuer à se battre.

L'accès au Tigré s'est récemment amélioré mais pendant des semaines, un blackout sur les communications et des restrictions de déplacement ont rendu difficile de connaître la situation sur le terrain.

bur-caw/cn/ob/pz

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MAR 18

Ethiopie: feu vert de l'ONU pour une enquête conjointe au Tigré #

3/18/2021, 4:33 AM
Nations unies, USA

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande de l'Ethiopie pour une enquête conjointe portant sur les conséquences humanitaires suite au conflit du Tigré, région du nord du pays, a indiqué mercredi un porte-parole de l'ONU.

Des résidents du Tigré ont dénoncé auprès des organisations de défense des droits de l'homme et des journalistes, des massacres et des violences sexuelles à grande échelle contre des civils perpétrés par les forces de sécurité dans la région.

Des organisations humanitaires ont également affirmé que le système de santé au Tigré a été sérieusement affecté par le conflit et mis en garde contre le risque d'une famine à grande échelle.

"La Haute-Commissaire a répondu lundi de manière positive à la demande de la Commission pour les droits de l'homme éthiopienne (EHRC) pour une enquête conjointe", a dit à l'AFP Jonathan Fowler, porte-parole du bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Un plan est en train d'être mis en place pour permettre le lancement de la mission le plus rapidement possible, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé début novembre une intervention militaire visant à renverser le parti au pouvoir dans la région, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont il a accusé les forces d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale.

Il a proclamé la victoire le 28 novembre mais certains des dirigeants du TPLF, que le gouvernement veut tous voir désarmés et emprisonnés, sont en fuite et ont promis de continuer à se battre.

L'accès au Tigré s'est récemment amélioré mais pendant des semaines, un blackout sur les communications et des restrictions de déplacement ont rendu difficile de connaître la situation sur le terrain.

bur-caw/cn/ob

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MAR 18

Biden prévient qu'il sera "difficile" de quitter l'Afghanistan d'ici le 1er mai #

3/18/2021, 12:51 AM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a estimé qu'il serait difficile de retirer tous les soldats américains d'Afghanistan d'ici le 1er mai, comme prévu dans un accord avec les talibans qui l'ont aussitôt mis en garde contre tout retard.

"Cela peut arriver, mais c'est difficile", a-t-il dit dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne américaine ABC.

"Je suis en train de prendre la décision sur la date de leur départ", a-t-il ajouté, précisant que l'annonce ne devrait plus trop tarder, après consultation des alliés de Washington et du gouvernement afghan.

"Le fait est que l'accord conclu par l'ancien président n'a pas été négocié de manière très solide", a déploré Joe Biden. Il a également affirmé que l'absence d'une transition traditionnelle entre l'administration Trump et la sienne de novembre à janvier l'avait empêché d'avoir "accès à ces informations", notamment sur le contenu de l'accord américano-taliban, retardant le processus.

Les Etats-Unis ont conclu en février 2020 au Qatar un accord historique avec les talibans, qui prévoit le retrait de tous les soldats américains d'ici le 1er mai prochain en échange de garanties sécuritaires et de l'ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.

"Les Américains devraient mettre fin à leur occupation conformément à l'accord de Doha et retirer l'ensemble de leurs troupes d'Afghanistan au 1er mai", a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid.

"S'ils ne le font pas (...) ils seront responsables des conséquences", a-t-il prévenu.

Donald Trump, déterminé à mettre fin à la plus longue guerre de l'histoire américaine, a respecté jusqu'à son départ de la Maison Blanche le calendrier du retrait. Il ne reste donc plus que 2.500 soldats américains en Afghanistan, où Washington avait lancé son intervention dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Mais les négociations interafghanes qui se sont ouvertes en septembre à Doha piétinent, et la violence fait toujours rage sur le terrain. L'administration Biden a aussi estimé que les talibans n'avaient pas tenu leur engagement de rompre définitivement avec les groupes jihadistes tels qu'Al-Qaïda.

Le Américains tentent donc de relancer le processus de paix.

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a écrit aux dirigeants afghans pour les presser d'accepter un projet d'accord qui prévoit un gouvernement de transition incluant les talibans, ainsi qu'un cessez-le-feu permanent. Son émissaire Zalmay Khalilzad, un des rares hauts responsables de l'ère Trump reconduits par le nouveau gouvernement, multiplie les navettes entre Kaboul et Doha pour convaincre les belligérants.

Mais le président afghan Ashraf Ghani a rejeté à ce stade avec virulence l'option d'un partage du pouvoir avec les insurgés, fut-il transitoire.

Dans sa lettre, révélée il y a une dizaine de jours, Antony Blinken prévenait le président Ghani que l'option d'un retrait total au 1er mai restait d'actualité. Auquel cas, insistait-il, "la situation sécuritaire risque de se dégrader" et les talibans pourraient réaliser "des gains territoriaux rapides".

Mais en privé, de hauts responsables militaires américains jugent qu'il est trop tard, d'un point de vue logistique, pour mener à bien le retrait dans les temps.

Lorsqu'il était candidat, Joe Biden, bien que favorable à un départ pour mettre fin à cette "guerre éternelle", avait envisagé le maintien d'un petit contingent contre-terroriste -- une option qui risquerait d'être considérée comme un casus belli par les talibans.

Dans l'impasse à Doha, les pourparlers de paix vont se déplacer jeudi à Moscou, où la Russie réunit les négociateurs des talibans et de Kaboul.

Moscou, qui a affiché son soutien à l'idée américaine d'un gouvernement avec les talibans, a également invité des représentants américains, pakistanais et chinois.

Zalmay Khalilzad y participera donc, et Washington a estimé que l'initiative russe s'inscrivait dans les "efforts internationaux pour soutenir le processus de paix afghan".

L'ONU, qui ne participera pas à cette réunion, a dans le même temps désigné un envoyé spécial pour l'Afghanistan, le Français Jean Arnault.

L'administration Biden donne ainsi l'impression de vouloir internationaliser sa démarche pour sortir du tête-à-tête avec les acteurs afghans dans le cadre du processus de Doha.

A la demande d'Antony Blinken, la Turquie doit aussi organiser en avril une conférence de haut niveau sur la paix en Afghanistan.

fff/cjc/vgr

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MAR 17

La frontière sud "n'est pas ouverte", assure le gouvernement Biden #

3/17/2021, 4:25 PM
Washington, USA

Le gouvernement de Joe Biden a nié mercredi tout laxisme à la frontière avec le Mexique, assurant qu'elle restait fermée malgré un afflux "historique" de migrants.

"La frontière est sûre, elle n'est pas ouverte", a assuré le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas devant une commission parlementaire.

La veille, le président Joe Biden lui-même a demandé aux candidats à l'immigration de s'abstenir. "Je peux dire clairement: ne venez-pas", a-t-il déclaré lors d'un entretien sur la chaîne ABC.

"J'ai entendu dire qu'ils venaient parce que je suis un gars sympa... Ce n'est pas vrai", a-t-il ajouté, alors que les républicains l'accusent d'avoir créé un appel d'air en assouplissant les politiques migratoires de son prédécesseur Donald Trump.

Dès son arrivée à la Maison Blanche, le démocrate a suspendu les expulsions de sans-papiers pendant 100 jours, introduit un projet de loi pour leur offrir un chemin vers la citoyenneté et commencé à admettre une partie des demandeurs d'asile qui patientent depuis des mois dans des camps au Mexique.

"Les cartels et les trafiquants ont vu ça comme un feu vert, un signe que la frontière est ouverte pour leurs affaires", a assené Michael McCaul, un élu républicain lors de l'audition de M. Mayorkas.

Le message de Joe Biden pour décourager les migrants est bienvenu mais il "arrive trop tard", a renchéri son confrère John Katko. "Les mots seuls ne peuvent pas annuler les conséquences d'une politique et les statistiques ne mentent pas sur l'impact de sa politique", a-t-il ajouté.

En février, plus de 100.000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés à la frontière, dont plus de 70.000 adultes seuls, près de 20.000 personnes en famille et 9.457 mineurs isolés.

M. Mayorkas a reconnu qu'il s'agissait d'un niveau "historique et sans précédent, surtout pour les mineurs non accompagnés".

Tout en défendant une politique respectueuse "du droit humanitaire" et des "valeurs" de l'Amérique, il a insisté sur le fait que la majorité des migrants qui se présentent à la frontière sont refoulés.

"Nous refoulons, en vertu des règles édictées par les autorités sanitaires pour répondre à la pandémie, tous les adultes seuls et nous faisons de même pour les familles, avec pour seule limite la capacité du Mexique à les admettre", a-t-il souligné.

Les élus démocrates ont affiché la même fermeté. "L'administration Biden agit, ses responsables ont répété à de multiples reprises que les gens ne devaient pas venir à la frontière pour l'instant", a déclaré Bennie Thompson.

"L'administration Biden refoule plus de gens que la précédente, nos frontières ne sont pas ouvertes", a-t-il lui aussi assuré.

chp/dax

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MAR 17

Biden prévient qu'il sera "difficile" de quitter l'Afghanistan d'ici le 1er mai #

3/17/2021, 3:09 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a estimé qu'il serait difficile de retirer tous les soldats américains d'Afghanistan d'ici le 1er mai, comme prévu dans un accord avec les talibans qui l'ont aussitôt mis en garde contre tout retard.

"Cela peut arriver, mais c'est difficile", a-t-il dit dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne américaine ABC.

"Je suis en train de prendre la décision sur la date de leur départ", a-t-il ajouté, précisant que l'annonce ne devrait plus trop tarder, après consultation des alliés de Washington et du gouvernement afghan.

"Le fait est que l'accord conclu par l'ancien président n'a pas été négocié de manière très solide", a déploré Joe Biden. Il a également affirmé que l'absence d'une transition traditionnelle entre l'administration Trump et la sienne de novembre à janvier l'avait empêché d'avoir "accès à ces informations", notamment sur le contenu de l'accord américano-taliban, retardant le processus.

Les Etats-Unis ont conclu en février 2020 au Qatar un accord historique avec les talibans, qui prévoit le retrait de tous les soldats américains d'ici le 1er mai prochain en échange de garanties sécuritaires et de l'ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.

"Les Américains devraient mettre fin à leur occupation conformément à l'accord de Doha et retirer l'ensemble de leurs troupes d'Afghanistan au 1er mai", a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid.

"S'ils ne le font pas", "ils seront responsables des conséquences", a-t-il prévenu.

Donald Trump, déterminé à mettre fin à la plus longue guerre de l'histoire américaine, a respecté jusqu'à son départ de la Maison Blanche le calendrier du retrait. Il ne reste donc plus que 2.500 soldats américains en Afghanistan, où Washington avait lancé son intervention dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Mais les négociations interafghanes qui se sont ouvertes en septembre à Doha piétinent, et la violence fait toujours rage sur le terrain. L'administration Biden a aussi estimé que les talibans n'avaient pas tenu leur engagement de rompre définitivement avec les groupes jihadistes comme Al-Qaïda.

Le Américains tentent donc de relancer le processus de paix.

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a écrit aux dirigeants afghans pour les presser d'accepter un projet d'accord qui prévoit un gouvernement de transition incluant les talibans, ainsi qu'un cessez-le-feu permanent. Son émissaire Zalmay Khalilzad, un des rares hauts responsables de l'ère Trump reconduits par le nouveau gouvernement, multiplie les navettes entre Kaboul et Doha pour convaincre les belligérants.

Mais le président afghan Ashraf Ghani a rejeté à ce stade avec virulence l'option d'un partage du pouvoir avec les insurgés, fut-il transitoire.

Dans sa lettre, révélée il y a une dizaine de jours, Antony Blinken prévenait le président Ghani que l'option d'un retrait total au 1er mai restait d'actualité. Auquel cas, insistait-il, "la situation sécuritaire risque de se dégrader" et les talibans pourraient réaliser "des gains territoriaux rapides".

Mais en privé, de hauts responsables militaires américains jugent qu'il est trop tard, d'un point de vue logistique, pour mener à bien le retrait dans les temps.

Lorsqu'il était candidat, Joe Biden, bien que favorable à un départ pour mettre fin à cette "guerre éternelle", avait envisagé le maintien d'un petit contingent contre-terroriste -- une option qui risquerait d'être considérée comme un casus belli par les talibans.

Dans l'impasse à Doha, les pourparlers de paix vont se déplacer jeudi à Moscou, où la Russie réunit les négociateurs des talibans et de Kaboul.

Moscou, qui a affiché son soutien à l'idée américaine d'un gouvernement avec les talibans, a également invité des représentants américains, pakistanais et chinois.

Zalmay Khalilzad y participera donc, et Washington a estimé que l'initiative russe s'inscrivait dans les "efforts internationaux pour soutenir le processus de paix afghan".

L'administration Biden donne ainsi l'impression de vouloir internationaliser sa démarche pour sortir du tête-à-tête avec les acteurs afghans dans le cadre du processus de Doha.

A la demande d'Antony Blinken, la Turquie doit aussi organiser en avril une conférence de haut niveau sur la paix en Afghanistan.

fff/iba

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MAR 17

Affaire Navalny: Washington étend les restrictions d'exportations vers la Russie #

3/17/2021, 2:44 PM
Washington, USA

L'administration Biden a annoncé mercredi qu'elle étendait les restrictions d'exportation vers la Russie dans le cadre de l'affaire d'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny dont les services de renseignement américains attribuent la responsabilité à Moscou.

Le département du Commerce américain n'a pas détaillé ces nouvelles restrictions, soulignant simplement, dans un court communiqué, qu'elles complétaient celles annoncées le 2 mars.

Les Etats-Unis avaient alors pris des sanctions financières à l'encontre de sept hauts responsables russes dont Alexander Bortnikov, patron des puissants services de sécurité russes (FSB), consistant notamment au gel de leurs avoirs aux Etats-Unis.

De son côté, le Bureau de l'industrie et de la sécurité (BIS) du département du Commerce avait ajouté 14 noms à "la liste des entités", un outil utilisé pour restreindre l'exportation, la réexportation et le transfert de produits vers certains pays, quand celles-ci sont considérées comme impliquées dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis.

Des exigences de licences supplémentaires s'appliquent alors aux exportations.

"En déployant des agents neurotoxiques illégaux contre des dissidents, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses frontières, le gouvernement russe a agi en violation flagrante de ses engagements au titre de la Convention sur les armes chimiques et a directement mis ses propres citoyens et ceux d'autres pays en danger de mort", a réagi le département du Commerce.

"Le ministère du Commerce s'est engagé à empêcher la Russie d'accéder aux technologies américaines sensibles qui pourraient être détournées pour des activités malveillantes dans le domaine des armes chimiques", a-t-il ajouté.

Dt/vmt/clp/

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MAR 17

Biden estime "difficile" de tenir le calendrier de retrait d'Afghanistan #

3/17/2021, 12:43 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a estimé qu'un retrait de tous les soldats américains d'Afghanistan d'ici le 1er mai, comme prévu dans un accord avec les talibans, était possible mais "difficile".

"Cela peut arriver, mais c'est difficile", a-t-il dit dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne américaine ABC, critiquant l'accord conclu par son prédécesseur Donald Trump avec les rebelles.

"Je suis en train de prendre la décision sur la date de leur départ", a-t-il ajouté, précisant que l'annonce de cette décision ne devrait plus trop tarder, après consultation des alliés de Washington et du gouvernement afghan.

"Le fait est que l'accord conclu par l'ancien président n'a pas été négocié de manière très solide", a déploré Joe Biden. Il a également affirmé que l'absence d'une transition traditionnelle entre l'administration Trump et la sienne de novembre à janvier l'avait empêché d'avoir "accès à ces informations", notamment sur le contenu de l'accord américano-taliban, retardant le processus.

Les Etats-Unis ont conclu en février 2020 un accord historique avec les talibans, qui prévoit le retrait de tous les soldats américains d'ici le 1er mai prochain en échange de garanties sécuritaires et de l'ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.

Donald Trump a respecté jusqu'à son départ de la Maison Blanche le calendrier de retrait et il ne reste plus que 2.500 soldats américains en Afghanistan, où Washington avait lancé son intervention dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Mais les négociations interafghanes qui se sont ouvertes en septembre piétinent, et la violence fait toujours rage sur le terrain. Quant à l'engagement des talibans à couper définitivement les liens avec les groupes jihadistes comme Al-Qaïda, l'administration Biden a récemment estimé qu'il n'était pas tenu.

Les diplomates américains ont donc lancé des initiatives pour tenter de relancer le processus de paix.

fff/dax

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MAR 17

Biden estime "difficile" de tenir le calendrier de retrait d'Afghanistan #

3/17/2021, 12:26 PM
Washington, USA

Le président des Etats-Unis Joe Biden a estimé qu'un retrait de tous les soldats américains d'Afghanistan d'ici le 1er mai, comme prévu dans un accord avec les talibans, était possible mais "difficile".

"Cela peut arriver, mais c'est difficile", a-t-il dit dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne américaine ABC, critiquant l'accord conclu par son prédécesseur Donald Trump avec les rebelles.

"Je suis en train de prendre la décision sur la date de leur départ", a-t-il ajouté, précisant que l'annonce de cette décision ne devrait plus trop tarder.

fff/dax

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MAR 17

A la frontière texane, l'espoir du changement avec Biden inspire les migrants #

3/17/2021, 5:45 AM
Brownsville, USA

Febe Carillo-Ramos cache mal son enthousiasme depuis l'hangar d'autobus texan de Brownsville, à quelques pas de la frontière avec le Mexique: ses 1.600 kilomètres de périple depuis le Guatemala sont derrière elle, et pour la première fois en 20 jours, elle peut se déplacer sans crainte.

Son fils de trois ans sur ses genoux, elle dévoile des feuillets remis la veille par la police américaine aux frontières.

"On m'a dit qu'avec ces documents, je pourrai aller n'importe où", sans crainte immédiate d'expulsion, confie la femme de 29 ans. Pour elle, ce sera direction Houston, métropole texane où travaille déjà son mari.

Comme Febe Carillo-Ramos, plusieurs personnes disant fuir la pauvreté et la violence en Amérique centrale ont confié à l'AFP avoir été encouragés dans leur traversée par la promesse du président Biden d'avoir une approche plus "saine et humaine" vis-à-vis des migrants que son prédécesseur Donald Trump.

Cette posture est vivement dénoncée par l'opposition républicaine. Elle accuse le démocrate de provoquer une "crise" à la frontière, voire pour certains, de laisser des "terroristes" passer par là.

A Brownsville, commune bordée par le Rio Grande que tant de migrants suivent dans leur traversée, ce sentiment de crise ne semble pas prédominer.

Une fois la nuit tombée, des migrants arrivent depuis la rive mexicaine, persuadés qu'une fois le pied de l'autre côté de la frontière américaine, Biden les laissera rester.

La police américaine aux frontières assure qu'en février, plus de 100.000 migrants en situation irrégulière -- pour la plupart célibataires -- ont été arrêtés, renvoyés vers le Mexique ou leur pays d'origine.

Tous les jours, des douzaines de familles, principalement des femmes accompagnées de jeunes enfants, empruntent pourtant légalement des bus aux Etats-Unis jusqu'à leur destination de choix.

Sont également garantis de pouvoir rester sur le sol américain les enfants qui traversent la frontière sans parent, un revirement radical par rapport à la politique de Donald Trump.

Dans le but de dissuader les migrants, l'administration Trump a séparé des familles, gardant les enfants aux Etats-Unis tout en renvoyant les parents de l'autre côté de la frontière.

Des enfants non accompagnés ont été détenus pendant des mois.

Désormais, à Brownsville, les ONG locales qualifient la situation de plus humaine.

Après s'être enregistrés auprès de la police aux frontières, les migrants arrivant en famille sont déposés à la gare routière ou à l'aéroport.

À la gare, des bénévoles de l'ONG Team Brownsville leur donnent des vêtements et des jouets pour les enfants. Un centre pour sans-abris proche, Good Neighbor Settlement House, offre repas et kits de toilette.

Et un autre groupe, financé par des dons, propose à chaque migrant un test de dépistage du Covid-19.

Les migrants ont pour beaucoup de la famille quelque part aux Etats-Unis - un mari en Virginie, un oncle dans l'Indiana, ou des cousins beaucoup plus proches à Houston.

Mais tous disent aussi qu'ils fuient le manque d'emplois et d'argent, et la menace constante de la violence - "des délinquants et des narcotrafiquants avec qui l'on ne plaisante pas", selon Febe Carillo-Ramos.

Sam Bishop, qui travaille avec Global Response Management, qui fournit un soutien médical aux migrants du côté mexicain de la frontière, compare ces migrants aux réfugiés fuyant la violence qu'il a rencontrés en tant que médecin militaire américain au Moyen-Orient.

Défendant la politique du gouvernement, le ministre américain à la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas a admis mardi ce que les administrations précédentes ont toutes constaté: La situation est "difficile".

"Nous sommes en voie d'avoir plus de personnes à la frontière sud-ouest que nous n'en avons eu au cours des 20 dernières années", a-t-il indiqué.

Il a admis que si la plupart des migrants sont expulsés, dans des zones comme Brownsville, l'entrée est rarement refusée aux familles.

Né à Cuba, M. Mayorkas a rappelé être "venu dans ce pays bébé, amené par des parents qui comprenaient l'espoir et la promesse de l'Amérique".

"Aujourd'hui, de jeunes enfants arrivent à notre frontière avec ce même espoir."

pmh/cjc/rle/cn

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MAR 17

Des épouses de jihadistes en Syrie témoignent dans un documentaire #

3/17/2021, 5:45 AM
Los Angeles, USA

"Je m'appelle Shamima. Je viens du Royaume-Uni. J'ai 19 ans", lance-t-elle avec un petit rire nerveux, au milieu d'une pièce remplie d'autres jeunes femmes et de bébés agités.

On pourrait croire à un banal groupe de soutien à des jeunes mères isolées, mais Shamima fait partie des "épouses de jihadistes" parties en Syrie pour rejoindre les territoires contrôlés à l'époque par l'organisation Etat islamique (EI) et dont le sort suscite désormais controverse et malaise dans leurs pays d'origine.

Partie de Grande-Bretagne alors qu'elle n'avait que 15 ans, Shamima Begum a été déchue de sa nationalité et la justice britannique refuse son retour dans le pays.

Elle témoigne, avec d'autres épouses de jihadistes, dans le documentaire "The Return: Life After Isis" ("Le retour: la vie après l'EI") présenté mercredi au festival South by Southwest d'Austin, au Texas.

La réalisatrice espagnole Alba Sotorra a obtenu un accès privilégié à Shamima et à d'autres Occidentales détenues depuis 2019 dans le camp de Roj, contrôlé par la coalition des Forces démocratiques syriennes (FDS).

"Je voudrais dire aux gens au Royaume-Uni: donnez-moi une seconde chance parce que j'étais encore jeune quand je suis partie", dit la jeune femme dans le film. "Je veux juste qu'ils mettent de côté tout ce qu'ils ont pu entendre sur moi dans les médias", ajoute-t-elle.

Shamima Begum avait quitté en 2015 avec deux amies le Royaume-Uni, où elle est née et a grandi, pour la Syrie. Sur place, elle a épousé un jihadiste de l'EI d'origine néerlandaise, de huit ans son aîné. Après avoir fui les combats, elle s'est retrouvée dans un camp où elle a accouché d'un bébé, décédé quelques semaines après sa naissance. Ses deux premiers enfants, nés en Syrie, sont morts eux aussi.

Elle avait été découverte en février 2019 dans le camp par des journalistes britanniques alors qu'elle était enceinte et n'avait alors exprimé aucun remords sur sa vie avec l'EI, ce qui avait choqué l'opinion publique.

Shamima Begum et ses camarades donnent une image bien différente dans le documentaire d'Alba Sotorra, qui suit des "ateliers" durant lesquels les jeunes femmes écrivent une lettre à celles, souvent naïves, qu'elles étaient lors de leur départ vers la Syrie.

"On savait que la Syrie était une zone de guerre et je m'y suis quand même rendue avec mes enfants ; quand j'y pense je ne comprends même pas comment j'ai pu faire ça", affirme une Occidentale.

Shamima Begum explique de son côté qu'Elle se sentait comme une "étrangère" à Londres et qu'Elle voulait "aider les Syriens". Elle assure qu'à son arrivée sur place, Elle s'est vite rendu compte que l'EI "piégeait les gens" pour gonfler ses rangs, et amplifier sa propagande.

C'est en gagnant la confiance de combattants kurdes lors d'un précédent film qu'Alba Sotorra a pu se faire ouvrir les portes du camp de Roj, où elle a fait la rencontre des détenues.

"Je n'arriverai jamais à comprendre comment une femme occidentale peut prendre la décision de tout laisser tomber pour rejoindre une organisation qui perpétrait des atrocités telles que celles de l'EI", dit la réalisatrice à l'AFP.

"Mais maintenant je comprends comment on peut commettre une erreur", poursuit-elle.

Lorsqu'elle était arrivée en mars 2019, les jeunes femmes venaient de sortir des zones de combat et étaient "bloquées... elles ne pensaient pas, ne ressentaient rien".

"Shamima était un bloc de glace lorsque je l'ai rencontrée. Elle a perdu un enfant quand j'étais là... il lui a fallu du temps pour pouvoir pleurer", se souvient la réalisatrice, qui met cela sur le compte d'un réflexe de "survie".

Alba Sotorra cite aussi la présence dans le camp d'un noyau, "petit mais très puissant", de "femmes plus radicalisées" qui restent dévouées à l'Etat islamique et exercent des pressions sur les autres détenues.

Dans le film, Shamima Begum affirme qu'elle "n'a pas eu d'autre choix que de dire certaines choses" aux journalistes qui l'avaient trouvée, "car je vivais dans la peur que ces femmes viennent sous ma tente pour me tuer moi et mon bébé."

On risque de ne jamais connaître exactement ce que savaient ces femmes des viols, tortures, et massacres, commis par l'EI. Shamima Begum jure avoir tout ignoré de ces crimes et dément y avoir pris une quelconque part.

"Je n'ai même jamais eu d'amende de stationnement... Je n'ai jamais fait de mal à qui que ce soit, je n'ai jamais tué personne, je n'ai rien fait", proteste une autre détenue, Kimberly Polman, quadragénaire canadienne.

"Peut-être que ton mari a tué mon cousin", rétorque, sceptique, une femme kurde.

Pour Alba Sotorra, autoriser le retour de ces femmes dans leur pays pourrait être utile pour éviter aux générations futures de commettre les mêmes erreurs.

"Il leur a fallu du temps pour se rendre compte qu'elles avaient une part de responsabilité dans leur choix. Elles ne peuvent pas juste penser +OK, je regrette, je rentre, comme si rien ne s'était passé+ (...) Il faut accepter les conséquences", estime la réalisatrice.

amz-ban/rle/plh

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MAR 16

USA: un pic de migrants inédit en 20 ans attendu à la frontière sud (ministre) #

3/16/2021, 2:32 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis attendent un flux de migrants historique à leur frontière avec le Mexique et peinent à accueillir les mineurs isolés, a reconnu mardi le ministre américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas.

"Nous sommes en voie d'avoir plus de personnes à la frontière sud-ouest que nous n'en avons eu au cours des 20 dernières années", a-t-il déclaré dans un communiqué. La situation "est difficile. Nous travaillons 24 heures sur 24 pour la gérer."

L'arrivée croissante de mineurs non accompagnés, dont "certains ont six, sept ans" seulement, pose le problème le plus épineux parce que, contrairement aux adultes, ils ne sont pas renvoyés vers le Mexique ou leur pays d'origine, a souligné le ministre.

Les structures d'accueil des garde-frontières dédiées aux moins de 18 ans "sont bondées" et le ministère de la Santé "n'est pas en capacité d'accueillir les flux d'enfants seuls que nous connaissons", a encore admis M. Mayorkas.

Son communiqué intervient alors que les républicains ont accusé lundi le président démocrate Joe Biden d'avoir provoqué un appel d'air à la frontière en assouplissant les politiques migratoires de son prédécesseur Donald Trump.

Le ministre a toutefois défendu la tradition d'accueil des Etats-Unis. "Nous sommes à la fois une nation de lois et d'immigrants, c'est une de nos fiertés", a-t-il écrit.

En février, plus de 100.000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés à la frontière, dont plus de 70.000 adultes seuls, près de 20.000 personnes en famille et 9.457 mineurs isolés.

La plupart des familles sont renvoyées vers le Mexique ou leur pays d'origine, en vertu de règles édictées pour empêcher la propagation du Covid-19, "sauf quand le Mexique n'est pas en capacité de les recevoir", a précisé M. Mayorkas.

C'est notamment le cas dans la région du Rio Grande, frontalière du Texas où les structures américaines sont "sous tension", a-t-il admis.

Le haut responsable a notamment expliqué la hausse du nombre de migrants par "la pauvreté, des niveaux élevés de violence ainsi que la corruption au Mexique", au Guatemala, au Salvador et au Honduras.

Né à Cuba, M. Mayorkas a rappelé être "venu dans ce pays bébé, amené par des parents qui comprenaient l'espoir et la promesse de l'Amérique".

"Aujourd'hui, de jeunes enfants arrivent à notre frontière avec ce même espoir. Nous pouvons y arriver", a-t-il conclu.

iba-chp

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MAR 15

Biden accusé d'avoir provoqué la crise migratoire au sud des Etats-Unis #

3/15/2021, 11:09 PM
Brownsville, USA

Les républicains ont accusé lundi Joe Biden d'avoir provoqué un appel d'air à la frontière américano-mexicaine où affluent des milliers de migrants, dont de nombreux mineurs non accompagnés.

Toutes les administrations américaines connaissent des pics, souvent saisonniers, d'arrivées de migrants.

Mais pour le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, "cette crise a été créée par les politiques présidentielles de la nouvelle administration".

"Elle ne peut avoir d'autre nom que la crise Biden aux frontières", a-t-il lancé lors d'une visite au Texas, à la frontière avec le Mexique, en compagnie d'une dizaine d'autres élus républicains de la Chambre.

Dès son premier jour à la Maison Blanche le 20 janvier, Joe Biden avait signé un moratoire sur l'expulsion des sans-papiers arrivés aux Etats-Unis avant novembre 2020. Et il a promis une vaste réforme migratoire, qui ouvrirait la voie de la naturalisation à quelque 11 millions d'immigrés en situation irrégulière.

Même si les expulsions de nouveaux arrivants se poursuivent, tout cela a encouragé les migrants à tenter leur chance, affirment les républicains.

La Maison Blanche a reconnu lundi qu'elle faisait face à un "gros problème" mais en a attribué la responsabilité à Donald Trump, qui a quitté le pouvoir le 20 janvier après quatre ans de mandat.

"La dernière administration nous a laissé un système démantelé et impraticable", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. "Nous allons tout faire pour trouver une solution."

Les démocrates accusent les républicains de chercher à faire "diversion" pour ne pas parler de leur gigantesque plan de relance économique, très populaire auprès des Américains.

Et ils soulignent que le nombre de clandestins appréhendés à la frontière avec le Mexique était déjà reparti à la hausse à la fin du mandat Trump.

Face aux parlementaires républicains qui disaient lundi avoir le "coeur brisé" par la situation des migrants à la frontière, certains rappellent aussi la politique très controversée de "tolérance zéro" mise en place par Donald Trump en 2018, qui avait mené à la séparation de milliers de familles de migrants.

Des centaines d'enfants n'ont toujours pas retrouvé leurs parents.

"A la maison, on n'a pas de travail, pas d'argent", confie Rubia Tabora, Guatémaltèque âgée de 25 ans, assise avec son fils d'un an à la gare routière de Brownsville, à la pointe sud du Texas.

Elle a franchi clandestinement la frontière depuis le Mexique et veut retrouver son époux, qui vit déjà aux Etats-Unis.

L'annonce de la signature du moratoire l'a encouragée à passer la frontière. "Mon mari m'a dit de venir à ce moment-là", expliquait dimanche soir la jeune femme à l'AFP.

Au coeur de cet afflux, qui se répète tout au long de la frontière, l'arrivée massive de mineurs non accompagnés a débordé les structures d'accueil existantes, déjà limitées par la pandémie de Covid-19.

Au point que l'administration Biden a ordonné samedi à l'agence américaine de gestion des situations d'urgence (FEMA) d'intervenir. Pendant trois mois, elle aidera à héberger temporairement les mineurs avant qu'ils ne rejoignent des adultes, généralement des proches déjà installés aux Etats-Unis.

Signe de l'urgence, la FEMA a loué un espace dans un palais des congrès de Dallas pour loger temporairement jusqu'à 3.000 adolescents d'entre 15 et 17 ans, a indiqué un élu municipal de Dallas sur Facebook, J.J. Koch, en précisant que l'agence espérait l'ouvrir "dès cette semaine".

A Brownsville en revanche, le maire Trey Mendez a affirmé lundi que ses services n'étaient pas débordés par les quelque 150 migrants qui arrivent chaque jour, la plupart quittant les lieux sous 24 heures.

"Je n'ai pas le sentiment que nous traversions une crise à Brownsville", a déclaré aux journalistes celui qui avait soutenu Joe Biden pour l'élection présidentielle.

Le ministère de la Santé s'occupe actuellement de quelque 8.800 jeunes migrants et les arrivées quotidiennes se poursuivent.

Sur le seul mois de février, la police aux frontières (CBP) a intercepté 100.000 clandestins à la frontière sud des Etats-Unis, dont 9.457 mineurs non accompagnés ainsi que 19.246 personnes arrivées en famille.

Sous l'effet de la pandémie, le nombre de migrants mineurs arrivés seuls à la frontière avec le Mexique était tombé en avril 2020 à un plus bas, 741, et n'a cessé de remonter depuis.

En décembre, dernier mois entièrement passé sous la présidence de Donald Trump, les services douaniers avaient intercepté quelque 74.000 migrants, dont près de 5.000 mineurs non accompagnés.

Le 26 janvier, un tribunal fédéral américain avait bloqué la décision de l'administration de Joe Biden de geler pendant cent jours les expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

pmh-elc/rle

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MAR 15

Biden accusé d'avoir provoqué la crise migratoire au sud des Etats-Unis #

3/15/2021, 7:26 PM

Les républicains ont accusé lundi Joe Biden d'avoir provoqué un appel d'air à la frontière américano-mexicaine où affluent des milliers de migrants, dont de nombreux mineurs non accompagnés.

"Cette crise a été créée par les politiques présidentielles de cette nouvelle administration. Elle ne peut avoir d'autre nom que la crise Biden aux frontières", a tonné le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.

"C'est ici que vous devriez venir à bord d'Air Force One, c'est ici que vous devriez regarder les gens dans les yeux et parler aux agents chargés de la police des frontières", a-t-il lancé à l'intention de Joe Biden, lors d'une visite au Texas, à la frontière avec le Mexique, avec une dizaine d'autres élus républicains de la Chambre.

Dès son premier jour à la Maison Blanche le 20 janvier, Joe Biden avait signé un moratoire sur l'expulsion des sans-papiers arrivés aux Etats-Unis avant novembre 2020. Et il a promis une vaste réforme migratoire, qui ouvrirait la voie de la naturalisation à quelque 11 millions d'immigrés en situation irrégulière.

Tout cela a encouragé les migrants à tenter leur chance, affirment les républicains.

La Maison Blanche a reconnu lundi qu'elle faisait face à un "gros problème" mais en a attribué la responsabilité à Donald Trump, qui a quitté le pouvoir le 20 janvier après quatre ans de mandat.

"La dernière administration nous a laissé un système démantelé et impraticable", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, lors d'une conférence de presse.

"Nous allons tout faire pour trouver une solution", a-t-elle ajouté.

Les démocrates accusent les républicains de chercher à faire "diversion" pour ne pas parler du gigantesque plan de relance économique qu'ils viennent d'approuver, très populaire auprès des Américains.

Et ils soulignent que le nombre de clandestins appréhendés à la frontière avec le Mexique était reparti à la hausse au printemps 2020, soit sous le mandat Trump.

Face aux parlementaires républicains qui disaient lundi avoir le "coeur brisé" par la situation des migrants à la frontière, certains rappellent aussi la politique très controversée de "tolérance zéro" mise en place par Donald Trump en 2018, qui avait mené à la séparation de milliers de familles de migrants.

Des centaines d'enfants n'ont toujours pas retrouvé leurs parents.

"A la maison, on n'a pas de travail, pas d'argent", confie Rubia Tabora, Guatémaltèque âgée de 25 ans, assise avec son fils d'un an à la gare routière de Brownsville, à la pointe sud du Texas.

Elle a franchi clandestinement la frontière depuis le Mexique et veut retrouver son époux, qui vit déjà aux Etats-Unis.

L'annonce de la signature d'un moratoire sur les expulsions par Joe Biden l'a encouragée à passer la frontière. "Mon mari m'a dit de venir à ce moment-là", expliquait dimanche soir la jeune femme à l'AFP.

Quelque 200 migrants sans papiers sont passés par la gare routière de Brownsville sur la seule journée de samedi, selon les associations locales.

Au coeur de cet afflux, qui se répète tout au long de la frontière, l'arrivée massive de mineurs non accompagnés a débordé les structures d'accueil déjà en place.

Au point que l'administration Biden a ordonné samedi à l'agence américaine de gestion des situations d'urgence (FEMA) d'intervenir. Pendant trois mois, elle aidera à héberger temporairement les mineurs avant qu'ils ne rejoignent des adultes, généralement des proches déjà installés aux Etats-Unis.

Le ministère de la Santé s'occupe actuellement de quelque 8.800 jeunes migrants et les arrivées quotidiennes se poursuivent.

Sur le seul mois de février, la police aux frontières (CBP) a intercepté 100.000 clandestins à la frontière sud des Etats-Unis, dont 9.457 mineurs non accompagnés ainsi que 19.246 personnes arrivées en famille.

Le nombre de migrants mineurs arrivés seuls à la frontière avec le Mexique était tombé en avril 2020 à un plus bas, 741, et n'a cessé de remonter depuis.

En décembre, dernier mois entièrement passé sous la présidence de Donald Trump, les services douaniers avaient intercepté quelque 74.000 migrants.

Le 26 janvier, un tribunal fédéral américain avait bloqué la décision de l'administration de Joe Biden de geler pendant cent jours les expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

pmh-elc/vgr

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LocationBrownsville - USA
Date3/15/2021, 7:26 PM