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Crise énergétique: l'UE dévoile son plan pour passer l'hiver #

7/20/2022, 2:00 AM
Bruxelles, BEL

Limiter le chauffage de certains bâtiments, reporter la fermeture prévue de centrales nucléaires, inciter les entreprises à réduire leur consommation... Bruxelles dévoile mercredi son plan pour passer l'hiver et surmonter la chute des livraisons de gaz russe.

"Nous nous préparons à toute éventualité, qu'il s'agisse de graves perturbations ou d'une rupture totale des livraisons de gaz russe (...) Si le pire se concrétise, il faudra être prêt", avait déclaré début juillet à Strasbourg la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

L'exécutif européen avait présenté au printemps une stratégie pour s'affranchir des hydrocarbures russes. Le plan, baptisé "RePowerEU", visait à imposer aux Etats un remplissage minimal des réserves de gaz, à diversifier les sources d'approvisionnement, et à promouvoir les énergies renouvelables.

Les annonces de mercredi cibleront une réduction de la demande.

En dépit d'un gonflement des importations depuis la Norvège, l'Azerbaïdjan ou l'Algérie, "les ressources gazières non-russes ne vont tout simplement pas suffire pour remplacer les livraisons de Russie", a averti lundi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

L'arsenal de mesures proposées par Bruxelles vise donc à réduire la consommation annuelle de gaz dans l'UE de l'ordre de 25 à 60 milliards de m3, selon un projet de texte consulté par l'AFP. Pour comparaison, la Russie avait fourni en 2020 quelque 153 milliards de m3 aux Vingt-Sept, soit 40% de leurs importations de gaz.

Dans le détail, 11 milliards de m3 proviendraient d'une baisse du chauffage ou de la climatisation des bâtiments, entre 4 et 40 milliards de m3 seraient économisés sur la combustion de gaz pour la production d'électricité, et 10 à 11 milliards sur la demande industrielle qui a déjà flanché sous l'effet de la flambée des cours.

Bruxelles doit notamment demander aux Etats d'adopter des mesures contraignantes pour limiter à 19 degrés le chauffage et à 25 degrés la climatisation dans les bâtiments publics et commerciaux, "là où c'est techniquement faisable".

- Baisser le thermostat -

Par ailleurs, "d'importantes économies peuvent être réalisées en déployant des sources de chaleur alternatives pour le chauffage urbain et des pompes à chaleur" chez les particuliers, tandis que des campagnes de communication devraient inciter les ménages à baisser le thermostat d'un degré cet hiver, ajoute le document.

Les "clients protégés" (ménages, services sociaux, PME, dont la législation européenne garantit l'approvisionnement) représentent moins de 37% de la consommation totale de gaz.

La Commission veut donc cibler particulièrement la production d'électricité et l'industrie, très énergivores.

Dans son projet, Bruxelles propose aux Etats de "passer au nucléaire là où c'est une option" envisageable, et demande aux pays désireux de renoncer à l'atome civil de reporter leurs projets de fermeture de centrales nucléaires.

Et pour minimiser les interruptions des centrales électriques au gaz, des générateurs d'appoint fonctionnant au diesel devront pouvoir prendre le relais "pour au moins cinq jours".

Pour les industriels, le texte rappelle l'existence d'alternatives aux énergies polluantes: passage à la biomasse ou au biométhane, électrification de certaines machines...

Bruxelles propose aux Vingt-Sept de mettre en place "des systèmes d'enchères" qui offriraient aux entreprises des "compensations" en échange d'une réduction de leur consommation.

Même pour des secteurs ayant peu de marges de manoeuvre pour se passer du gaz, comme la chimie qui l'utilise comme matière première, "il serait nettement moins coûteux de réduire modérément la demande progressivement" plutôt que d'attendre d'être frappé par une rupture brutale d'approvisionnement, estime la Commission.

Ce plan, qui sera examiné le 26 juillet par les ministres européens de l'Energie, est dévoilé à un moment critique.

La gazoduc Nord Stream, par lequel transite un tiers des livraisons de gaz russe à l'UE, est fermé depuis le 11 juillet pour une maintenance de routine qui doit s'achever ce jeudi, mais les Européens redoutent que Moscou ne rouvre pas le robinet. Les semaines précédentes, la Russie avait déjà sabré de 60% ses acheminements via Nord Stream.

jug/aro/ybl

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JUL 19

Sanctions: Bruxelles propose de débloquer des fonds de banques russes pour aider le commerce alimentaire #

7/19/2022, 3:35 PM
Bruxelles, BEL

La Commission européenne a proposé aux Etats membres de débloquer "certains fonds" de banques russes gelés par les sanctions de l'UE pour aider la reprise du commerce des produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais, selon un document consulté mardi par l'AFP.

L'UE "veut qu'il soit parfaitement clair que rien dans les sanctions ne freine le transport de céréales hors de Russie ou d'Ukraine", a déclaré à l'AFP un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

Les Européens sont sous pression de leurs partenaires africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d'Ukraine ou de Russie avant le conflit déclenché par le Kremlin.

"Les autorités compétentes d'un État membre peuvent autoriser le déblocage de certains fonds ou ressources économiques gelés appartenant à des banques (...) après avoir établi que ces fonds ou ressources économiques sont nécessaires à l'achat, à l'importation ou au transport de produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais", précise la proposition soumise aux Etats membres.

Sept banques russes -- Bank Rossiya, Promsvyaebank, VEB-RF (ou Vnesheconombank; VEB), Otkritie FC Bank (anciennement connue sous le nom de NOMOS Bank), Novikombank, Sovcombank (anciennement connue sous le nom de Buycombank) et VTB Bank -- sont concernées par cette dérogation.

La disposition a été soumise aux ambassadeurs des Etats de l'UE à Bruxelles et si elle est acceptée, une procédure écrite pour la faire valider par les capitales sera organisée mercredi afin de publier la mesure au Journal Officiel de l'UE jeudi, a expliqué un diplomate à l'AFP.

Le chef de l'Etat sénégalais et président en exercice de l'Union africaine, Macky Sall, s'est alarmé des conséquences des sanctions européennes sur le commerce des céréales, notamment à cause de l'exclusion des principales banques russes du système financier international Swift, une messagerie sécurisée cruciale pour les transferts de fonds.

"Même si les produits (à acheter) existent, le paiement devient compliqué, voire impossible", avait-il déclaré fin mai lors d'une intervention en visioconférence devant les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE réunis en sommet à Bruxelles.

Moscou est accusée par l'UE de bloquer les exportations de céréales ukrainiennes et d'avoir renchéri les ventes de céréales russes via une taxe de 30% à l'exportation, provoquant une pénurie et une flambée des prix, a expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

csg/alm/cpy

VTB BANK

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JUL 19

Sanctions: Bruxelles propose de débloquer des fonds de banques russes pour aider le commerce alimentaire #

7/19/2022, 2:57 PM
Bruxelles, BEL

La Commission européenne a proposé aux Etats membres de débloquer "certains fonds" de banques russes gelés par les sanctions de l'UE pour aider la reprise du commerce des produits agricoles et alimentaires, y compris le blé et les engrais, selon un document consulté mardi par l'AFP.

Les Etats membres "veulent qu'il soit parfaitement clair que rien dans les sanctions ne freine le transport de céréales hors de Russie ou d'Ukraine", a déclaré à l'AFP un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

csg/alm/sg

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JUL 19

Armements: Bruxelles propose un financement pour faciliter des achats communs #

7/19/2022, 10:32 AM
Bruxelles, BEL

La Commission européenne a proposé mardi aux Etats membres un financement européen de 500 millions d'euros sur deux ans pour faciliter des achats communs d'armements afin de reconstituer en urgence les stocks diminués par le soutien à l'Ukraine.

Les Etats membres "ont puisé dans leurs stocks de munitions, d'artillerie légère voire lourde, de systèmes de défense anti-aériens ou anti-chars ou même de blindés et de chars. Cela a créé de facto une vulnérabilité qu'il s'agit désormais de combler en urgence", a expliqué le commissaire européen Thierry Breton, lors d'une conférence de presse.

La priorité sera donnée à l'achat de missiles aériens portables, de missiles anti-chars portables, de canons de 155 mm et de leurs munitions. "Il faut aller vite, vu l'état des stocks nationaux", a-t-il plaidé.

Mais les Etats membres conservent une "liberté totale" pour leurs achats, a-t-il précisé. "La commission ou l'UE n'achèteront pas à proprement parler d'armement. Le budget de l'Union n'est utilisé que pour inciter les Etats membres à coopérer".

"Cela permettra de mieux dépenser l'argent public et de renforcer notre base industrielle européenne", a souligné Thierry Breton.

"Notre proposition complète le Fonds européen de défense qui se concentre sur la recherche et le développement" et est doté de 8 milliards d'euros pour la période 2021-27, a-t-il indiqué.

Le nouvel instrument est doté de 500 millions d'euros sur deux ans, soit la période 2023 à 2024, mais il est appelé à "devenir pérenne avec une ampleur plus importante", comme ce fut le cas pour le Fonds Européen de Défense, a-t-il précisé M. Breton.

"L'Europe s'est désarmée depuis vingt ans par rapport à tous les autres continents. Par rapport aux Etats-Unis, à la Russie, à l'Inde à la Chine, nous sommes le seul continent à avoir baissé nos investissements", a-t-il rappelé.

Les Etats membres se sont engagés à consacrer 2% de leur PIB à leurs dépenses de défense, mais seulement sept d'entre eux (Grèce, Pologne, Lituanie, Estonie, Lettonie, Croatie et Slovaquie) ont atteint cet objectif en 2022.

La France est à 1,90%, l'Italie à 1,54%, l'Allemagne à 1,44% et l'Espagne est avant-dernière de la liste à 1,01%.

Depuis une vingtaine d'années, le déficit collectif cumulé "par rapport à cet objectif de 2%" atteint 1.300 milliards d'euros "et cela se sent dans nos stocks", a relevé Thierry Breton.

csg/aro/at

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JUL 19

Bruxelles propose un nouveau financement européen pour des achats communs d'armements #

7/19/2022, 9:30 AM
Bruxelles, BEL

La Commission européenne a proposé mardi aux Etats membres un financement européen de 500 millions d'euros pour faciliter des achats communs d'armements afin de reconstituer en urgence les stocks diminués par le soutien à l'Ukraine.

Les Etats membres "ont puisé dans leurs stocks de munitions, d'artillerie légère voire lourde, de systèmes de défense anti-aériens ou anti-tanks ou même de blindés et de chars. Cela a créé de facto une vulnérabilité qu'il s'agit désormais de combler en urgence", a expliqué le commissaire européen Thierry Breton lors d'une conférence de presse.

csg/aro/at

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JUL 18

L'UE renforce son soutien à l'Ukraine et fait front contre Moscou #

7/18/2022, 4:31 PM
Bruxelles, BEL

Armes, argent, sanctions: les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont réaffirmé lundi leur volonté de soutenir l'Ukraine et d'accroître la pression sur Moscou malgré la menace d'une rupture des livraisons de gaz russe.

"C'est une épreuve de résistance pour nos sociétés. Nous devons tenir le coup. Nous n'avons pas le choix", a soutenu le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à l'issue de la réunion.

Les dirigeants européens s'inquiètent de voir l'hostilité aux sanctions progresser dans l'opinion publique alors que les prix des carburants, du gaz et de l'électricité flambent en Europe.

La guerre menée par le Kremlin en Ukraine a des répercussions pour nos citoyens "confrontés à des prix très élevés des matières premières et de l'énergie", a reconnu la nouvelle ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib.

Mais les ministres ont "à l'unanimité" décidé lundi de poursuivre l'aide à l'Ukraine, a insisté Josep Borrell.

Ils ont donné leur accord aux nouvelles mesures présentées par la Commission, dont un embargo sur les achats d'or à la Russie, et ils ont approuvé le déblocage d'une cinquième tranche de 500 millions d'euros de la "Facilité européenne pour la paix" pour financer les fournitures d'armes et d'équipements militaires.

"Certains dirigeants européens ont déclaré que les sanctions étaient une erreur, une faute. Je ne pense pas que ce soit une erreur, c'est ce que nous devons faire, et nous continuerons à le faire", a affirmé Josep Borrell, en réponse à des critiques du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

"Reculer et se plier aux exigences de Vladimir Poutine ne fonctionnera pas, cela n'a jamais fonctionné. C'est un piège", avait averti de son côté le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, dans son adresse à ses homologues européens.

"Retirer les sanctions serait fatal. C'est notre crédibilité qui est en jeu", a insisté le ministre luxembourgeois Jean Asselborn.

- "Les sanctions fonctionnent" -

Viktor Orban avait dénoncé vendredi les sanctions européennes, y voyant "une erreur" car "elles n'ont pas atteint leur but, et ont même eu un effet contraire". "L'économie européenne s'est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée", avait-il affirmé.

"Les sanctions fonctionnent", soutient au contraire Josep Borrell. "Elle frappent durement Vladimir Poutine et ses complices, et leurs effets sur l'économie russe vont encore s'accroître", a-t-il dit.

"Le véritable objectif de la Russie est la paupérisation de l'Europe. Poutine veut retourner l'opinion publique contre les gouvernements en place dans l'espoir de les remplacer par des forces radicales qui seraient plus favorables à la Russie", a dénoncé Dmytro Kouleba.

Moscou bloque les ports ukrainiens et a commencé à réduire ses livraisons de gaz aux pays de l'UE, dont certains comme l'Allemagne ou l'Italie sont très dépendants des approvisionnements russes.

"La Russie essaie de nous démoraliser", a accusé Anna Lührmann, la ministre allemande aux Affaires européennes, se disant prête à "toutes sortes de scénarios".

Berlin redoute la fermeture du gazoduc Nordstream, par lequel transitent un tiers des 153 milliards de m3 cubes de gaz achetés annuellement par l'UE. Le gazoduc est actuellement en maintenance.

L'UE cherche d'autres fournisseurs. Un accord va permettre le doublement des importation d'Azerbaïdjan "dans quelques années", a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'un déplacement à Bakou. L'Azerbaïdjan a fourni 8 milliards de m3 à l'UE en 2021.

La Russie bloque également l'exportation de quelque 20 millions de tonnes de céréales par l'Ukraine et "incendie les cultures du pays", a déploré Jean Asselborn.

La Turquie et les Nations unies négocient un accord entre les deux belligérants pour sortir les stocks de céréales ukrainiennes. Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan aborderont le sujet lors d'une réunion prévue mardi à Téhéran.

La reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" pour des dizaines de milliers de personnes, a insisté M. Borrell. Il a dit avoir "espoir" qu'un accord soit conclu.

Mais "nous avons des doutes quant à la bonne foi de la Russie", a reconnu un haut fonctionnaire européen.

csg/aro/mr

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JUL 18

Ukraine: Borrell appelle les Européens à "tenir le coup" face aux conséquences de la guerre #

7/18/2022, 4:02 PM
Bruxelles, BEL

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé lundi les Européens à poursuivre les sanctions contre Moscou et à "tenir le coup" face à la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation, conséquences de la guerre en Ukraine.

"C'est un test de résistance pour nos sociétés", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

"Je suis sûr que (le président russe Vladimir) Poutine compte sur la fatigue des démocrates. Je suis sûr qu'il croit que les démocraties sont faibles. Les sociétés européennes ne peuvent pas se permettre d'être fatiguées", a-t-il dit.

Les dirigeants européens s'inquiètent de voir une hostilité aux sanctions occidentales contre Moscou progresser dans l'opinion publique, alors que les prix des carburants, du gaz et de l'électricité flambent en Europe.

"Les sociétés européennes et les gouvernements des États membres de l'Union européenne doivent continuer à défendre les décisions qu'ils ont prises", a martelé Josep Borrell, évoquant les sanctions qui doivent "continuer à mettre la pression sur l'économie de la Russie, sachant qu'il n'y a pas de solution miracle".

"Nous devons faire cela, exactement comme nous devons soutenir militairement l'Ukraine", a-t-il poursuivi.

"Bien sur qu'il y a une augmentation des prix de l'énergie et des produits alimentaires. C'est la conséquence directe de cette guerre", a reconnu le chef de la diplomatie européenne. "Heureusement nous n'avons pas été bombardés, nous n'avons pas dû quitter nos maisons. Mais le monde entier souffre des conséquences de cette guerre", a-t-il souligné.

aro/jug/lpt

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JUL 18

Ukraine: Borrell appelle les Européens à "tenir le coup" face aux conséquences de la guerre #

7/18/2022, 3:38 PM
Bruxelles, BEL

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé lundi les Européens à "tenir le coup" face à la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation, conséquences de la guerre en Ukraine.

"C'est une épreuve de résistance pour nos sociétés", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. "Je suis sûr que (le président russe Vladimir) Poutine compte sur la fatigue des démocrates. Je suis sûr qu'il croit que les démocraties sont faibles. Les sociétés européennes ne peuvent pas se permettre d'être fatiguées", a-t-il dit.

aro/jug/sg

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JUL 18

L'UE renforce son soutien à l'Ukraine et fait front contre Moscou #

7/18/2022, 1:29 PM
Bruxelles, BEL

Armes, argent, sanctions: les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont réaffirmé lundi leur volonté de soutenir l'Ukraine et d'accroître la pression sur Moscou malgré la menace d'une rupture des livraisons de gaz russe.

"Certains dirigeants européens ont déclaré que les sanctions étaient une erreur, une faute. Je ne pense pas que ce soit une erreur, c'est ce que nous devons faire, et nous continuerons à le faire", a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en réponse à des critiques du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

"Reculer et se plier aux exigences de Vladimir Poutine ne fonctionnera pas, cela n'a jamais fonctionné. C'est un piège", a averti de son côté le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, dans une adresse à ses homologues européens réunis à Bruxelles.

"Retirer les sanctions serait fatal. C'est notre crédibilité qui est en jeu", a insisté le ministre luxembourgeois Jean Asselborn.

Viktor Orban avait dénoncé vendredi les sanctions européennes, y voyant "une erreur" car "elles n'ont pas atteint leur but, et ont même eu un effet contraire". "L'économie européenne s'est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée", avait-il affirmé.

"Les sanctions fonctionnent", soutient au contraire Josep Borrell. "Elle frappent durement Vladimir Poutine et ses complices, et leurs effets sur l'économie russe vont encore s'accroître", a-t-il soutenu dans un billet de blog publié ce week-end.

Mais les dirigeants européens s'inquiètent de voir l'hostilité aux sanctions progresser dans l'opinion publique alors que les prix des carburants, du gaz et de l'électricité flambent en Europe.

La guerre menée par le Kremlin en Ukraine a des répercussions pour nos citoyens "confrontés à des prix très élevés des matières premières et de l'énergie", a reconnu la nouvelle ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib.

- "La Russie veut nous démoraliser" -

"Le véritable objectif de la Russie est la paupérisation de l'Europe. Poutine veut retourner l'opinion publique contre les gouvernements en place dans l'espoir de les remplacer par des forces radicales qui seraient plus favorables à la Russie", a dénoncé Dmytro Kouleba.

Moscou bloque les ports ukrainiens et a commencé à réduire ses livraisons de gaz aux pays de l'UE, dont certains comme l'Allemagne ou l'Italie sont très dépendants des approvisionnements russes.

"La Russie essaie de nous démoraliser", a accusé Anna Lührmann, la ministre allemande aux Affaires européennes, se distant prête à "toutes sortes de scénarios".

Berlin redoute la fermeture du gazoduc Nordstream, par lequel transitent un tiers des 153 milliards de m3 cubes de gaz achetés annuellement par l'UE. Le gazoduc est actuellement en maintenance.

L'UE cherche d'autres fournisseurs. Un accord va permettre le doublement des importation d'Azerbaïdjan "dans quelques années", a annoncé lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d'un déplacement à Bakou. L'Azerbaïdjan a fourni 8 milliards de m3 à l'UE en 2021.

La Russie bloque également l'exportation de quelque 20 millions de tonnes de céréales par l'Ukraine et "incendie les cultures du pays", a déploré Jean Asselborn.

La Turquie et les Nations unies négocient un accord entre les deux belligérants. Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan aborderont le sujet lors d'une réunion prévue mardi à Téhéran.

La reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" pour des dizaines de milliers de personnes, a insisté M. Borrell. Il a dit avoir "espoir" qu'un accord soit conclu.

Mais "nous avons des doutes quant à la bonne foi de la Russie", a reconnu un haut fonctionnaire européen.

A Bruxelles, les ministres européens ont plaidé lundi pour continuer de soutenir l'Ukraine économiquement, politiquement et avec des moyens militaires.

Ils ont donné leur accord politique aux nouvelles mesures présentées vendredi par la Commission, dont un embargo sur les achats d'or à la Russie, a annoncé la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna.

Ils ont également approuvé le déblocage d'une cinquième tranche de 500 millions d'euros de la "Facilité européenne pour la paix" pour financer les équipements militaires et les armes fournies à l'Ukraine, a-t-elle précisé.

csg/mad/cpy

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JUL 18

Céder sur les sanctions serait tomber dans le "piège" de Poutine, avertit Kiev #

7/18/2022, 12:26 PM
Bruxelles, BEL

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé lundi ses homologues de l'UE à ne pas céder à Vladimir Poutine sur les sanctions contre la Russie, car "reculer et se plier à ses exigences ne fonctionnera pas, c'est un piège".

"Le véritable objectif de Poutine est la paupérisation de l'Europe. Il veut retourner l'opinion publique contre les gouvernements en place, dans l'espoir de les remplacer par des forces radicales qui seraient plus favorables à la Russie", a-t-il averti dans une adresse à ses homologues réunis à Bruxelles.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait critiqué vendredi les sanctions imposées par l'UE à la Russie. Il avait dénoncé "une erreur", affirmant que ces sanctions n'avaient "pas atteint leur but" et asphyxiaient l'économie européenne.

"Le plan de Poutine n'est pas seulement de détruire mon pays, mais de plonger l'ensemble de l'Europe dans la crise. Vous pouvez déjà voir comment il utilise la moindre dépendance de l'Europe vis-à-vis de la Russie pour atteindre ses objectifs", a affirmé le ministre ukrainien.

"Si la Russie sent la faiblesse maintenant, les conséquences seront bien pires que ce que nous voyons actuellement", a-t-il expliqué.

"Reculer et se plier à ses exigences ne fonctionnera pas, cela n'a jamais fonctionné. C'est un piège", a-t-il averti.

"Je suis sûr que dans les semaines à venir, d'autres voix proches du Kremlin inciteront l'opinion publique à donner à Poutine ce qu'il veut pour qu'il laisse l'Europe tranquille", a-t-il ajouté.

A Bruxelles, les ministres européens ont plaidé lundi pour continuer de soutenir l'Ukraine économiquement, politiquement et avec des moyens militaires.

Ils ont examiné de nouvelles mesures de sanctions présentées vendredi par la Commission européenne, dont un embargo sur les achats d'or à la Russie.

csg/aro/cpy

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JUL 18

Céder sur les sanctions serait tomber dans le "piège" de Poutine, avertit Kiev #

7/18/2022, 12:00 PM
Bruxelles, BEL

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a appelé lundi ses homologues de l'UE à ne pas céder à Vladimir Poutine sur les sanctions contre la Russie, car "reculer et se plier à ses exigences ne fonctionnera pas, c'est un piège".

"Le véritable objectif de Poutine est la paupérisation de l'Europe. Il veut retourner l'opinion publique contre les gouvernements en place, dans l'espoir de les remplacer par des forces radicales qui seraient plus favorables à la Russie", a-t-il averti dans une adresse à ses homologues réunis à Bruxelles.

csg/aro/sg

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JUL 18

L'UE renforce son soutien à l'Ukraine et fait front contre Moscou #

7/18/2022, 9:43 AM
Bruxelles, BEL

Armes, argent, sanctions: les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont réaffirmé lundi leur volonté de soutenir l'Ukraine et d'accroître la pression sur Moscou malgré la menace d'une rupture des livraisons de gaz russe.

"Certains dirigeants européens ont déclaré que les sanctions étaient une erreur, une faute. Je ne pense pas que ce soit une erreur, c'est ce que nous devons faire, et nous continuerons à le faire", a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en réponse à des critiques du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

"Nous ne sommes pas dans une période normale. Nous sommes dans une époque où prévaut la loi de la jungle", a souligné le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn, à son arrivée pour une réunion à Bruxelles avec ses homologues de l'UE. "Retirer les sanctions serait fatal. C'est notre crédibilité qui est en jeu", a-t-il résumé.

Viktor Orban avait dénoncé vendredi les sanctions européenne, y voyant "une erreur" car "elles n'ont pas atteint leur but, et ont même eu un effet contraire". "L'économie européenne s'est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée", avait-il affirmé dans une allocution.

"Les sanctions fonctionnent", soutient au contraire Josep Borrell. "Elle frappent durement Vladimir Poutine et ses complices, et leurs effets sur l'économie russe vont encore s'accroître", a-t-il soutenu dans un billet de blog publié ce week-end.

"Nous avons besoin de patience stratégique jusqu'à ce que la Russie cesse son agression et que l'Ukraine puisse recouvrer pleinement sa souveraineté", a-t-il plaidé.

Mais les dirigeants européens s'inquiètent de voir l'hostilité aux sanctions progresser dans l'opinion publique alors que les prix des carburants, du gaz et de l'électricité flambent en Europe.

- "Doutes sur la bonne foi" -

La guerre menée par le Kremlin en Ukraine a des répercussions pour nos citoyens "confrontés à des prix très élevés des matières premières et de l'énergie", a reconnu la nouvelle ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib.

Moscou bloque les ports ukrainiens et a commencé à réduire ses livraisons de gaz aux pays de l'UE, dont certains comme l'Allemagne ou l'Italie sont très dépendants de leurs fournitures russes.

"La Russie essaie de nous démoraliser", a souligné Anna Lührmann, la ministre allemande aux Affaires européennes.

"Nous nous préparons à toutes sortes de scénarios", a-t-elle assuré. L'Allemagne redoute la fermeture du gazoduc Nordstream, par lequel transitent un tiers des 153 milliards de m3 cubes de gaz achetés annuellement par l'UE. Le gazoduc est en maintenance.

La Russie bloque également l'exportation de quelque 20 millions de tonnes de céréales par l'Ukraine et "incendie les cultures du pays", a déploré Jean Asselborn.

La Turquie et les Nations unies négocient un accord entre les deux belligérants et une réunion est prévue cette semaine à Istanbul.

La reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" pour des dizaines de milliers de personnes, a insisté Josep Borrell.

Le chef de la diplomatie européenne a dit avoir "espoir" qu'un accord soit conclu. Mais "nous avons des doutes quant à la bonne foi de la Russie", a reconnu un haut fonctionnaire européen.

A Bruxelles, les ministres européens ont plaidé lundi pour continuer de soutenir l'Ukraine économiquement, politiquement et avec des moyens militaires.

Ils doivent examiner de nouvelles mesures présentées vendredi par la Commission européenne, dont un embargo sur les achats d'or à la Russie.

"Nous allons discuter aujourd'hui de la manière dont l'efficacité des sanctions et leur mise en oeuvre peuvent être renforcées", a précisé Anna Lührmann.

Les ministres sont aussi appelés à se prononcer sur le déblocage d'une cinquième tranche de 500 millions d'euros de la "Facilité européenne pour la paix" pour financer les équipements militaires et les armes fournies à l'Ukraine.

"Les livraisons d'armes doivent se poursuivre", a affirmé le ministre lituanien Gabrielius Landsbergis.

csg/aro/fio

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JUL 18

Aide de 25 millions d'euros de l'UE pour l'armée du Niger #

7/18/2022, 9:24 AM
Bruxelles, BEL

L'Union européenne a annoncé lundi une aide de 25 millions d'euros au Niger afin de renforcer les forces armées du pays contre la menace terroriste.

Ces fonds proviennent de la Facilité européenne pour la paix, un instrument de soutien militaire à des pays étrangers financé par les Etats membres de l'UE.

"L'objectif de cette mesure d'assistance est de renforcer les capacités et la résilience des forces armées nigériennes afin de leur permettre de défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays, et de mieux protéger la population civile contre la menace terroriste croissante", a expliqué dans un communiqué le Conseil de l'UE qui représente les Vingt-Sept.

Le Niger est devenu au Sahel le partenaire central de la France, dont l'armée a été poussée hors du Mali par une junte hostile après neuf ans de présence.

"Le Niger joue un rôle majeur dans les initiatives visant à renforcer la paix et le développement au Sahel", souligne le Conseil.

La mesure d'assistance avait été sollicitée en mars par le Niger.

Elle "financera la création d'un centre de formation de techniciens des forces armées (...) dans le domaine du soutien logistique et la construction d'une base opérationnelle avancée afin de réduire la vulnérabilité des forces armées dans la région de Tillabéri (sud-ouest du pays)".

aro/jug/jhd

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JUL 18

La reprise des exportations de céréales d'Ukraine est "une question de vie ou de mort", affirme Borrell #

7/18/2022, 8:03 AM
Bruxelles, BEL

La reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" et nous avons "espoir" qu'un accord soit trouvé cette semaine pour débloquer le port d'Odessa, a déclaré lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

"La vie de (...) dizaines de milliers de personnes dépend de cet accord" en train d'être négocié entre la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations Unies, a-t-il expliqué à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE consacrée à la guerre en Ukraine.

Le projet d'accord vise à faire sortir par la mer Noire quelque 20 millions de tonnes de céréales bloquées dans des silos ukrainiens à cause de l'offensive menée par Moscou.

Il doit aussi faciliter les exportations russes de céréales et d'engrais, affectées par les sanctions occidentales qui frappent les chaînes logistiques et financières russes.

La Russie a annoncé un "document final" pour une réunion organisée cette semaine par la Turquie.

L'Union européenne entend poursuivre sa pression sur Moscou avec de nouvelles sanctions ainsi qu'un soutien financier et militaire à l'Ukraine, a annoncé Josep Borrell.

"Certains dirigeants européens ont déclaré que les sanctions étaient une erreur, une faute. Je ne pense pas que ce soit une erreur, c'est ce que nous devons faire, et nous continuerons à le faire", a-t-il affirmé en réponse à une déclaration du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.

Ce dernier avait dénoncé les sanctions vendredi, y voyant "une erreur" car "elles n'ont pas atteint leur but, et ont même eu un effet contraire". "L'économie européenne s'est tiré une balle dans les poumons et est asphyxiée", avait-il affirmé dans une allocution.

La Commission européenne a présenté vendredi de nouvelles mesures, dont un embargo sur les achats d'or à la Russie.

Les ministres doivent par ailleurs se prononcer sur le déblocage d'une cinquième tranche de 500 millions d'euros de la "Facilité européenne pour la paix" pour financer les équipements militaires et les armes fournies à l'Ukraine.

csg/aro/abx

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JUL 18

La reprise des exportations de céréales d'Ukraine est "une question de vie ou de mort" (Borrell) #

7/18/2022, 7:23 AM

La reprise des exportations de céréales depuis l'Ukraine est une "question de vie ou de mort" et nous avons "espoir" qu'un accord soit trouvé cette semaine pour débloquer le port d'Odessa, a déclaré lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

"La vie de (...) dizaines de milliers de personnes dépend de cet accord" en train d'être négocié entre la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations Unies, a-t-il expliqué à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE consacrée à la guerre en Ukraine.

csg/aro/abx

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