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Trump appelle les républicains à se retourner contre leur chef au Sénat #

2/17/2021, 2:13 AM
Washington, USA

Donald Trump a éreinté mardi le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, en appelant son parti à tourner le dos à ce vétéran du Congrès, qui a publiquement accusé l'ex-président américain d'être "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole.

Jusqu'ici très discret depuis son départ de la Maison Blanche, le 45e président des Etats-Unis déclare ainsi la guerre ouverte avec ce fin stratège qui fut longtemps son allié, un divorce emblématique des divisions qui déchirent désormais les républicains.

"Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus", a écrit l'ex-président dans un communiqué cinglant.

"Le parti républicain ne pourra plus jamais être respecté ou fort avec des +dirigeants+ politiques comme Mitch McConnell aux commandes", insiste-t-il.

"Maintenant, ses chiffres" dans les sondages "sont encore plus bas que jamais auparavant, il détruit le côté républicain du Sénat et du même coup, fait terriblement de mal à notre pays", affirme Donald Trump.

Dans une autre attaque époustouflante, le magnat de l'immobilier affirme que M. McConnell "n'a aucune crédibilité sur la Chine à cause des intérêts commerciaux chinois considérables de sa famille".

L'épouse du sénateur, Elaine Chao, née à Taïwan, fut la ministre des Transports de Donald Trump pendant quasiment ses quatre ans de mandat.

Elle avait été visée en septembre 2019 par une enquête parlementaire, soupçonnée d'avoir profité de sa position pour promouvoir les intérêts d'une compagnie maritime appartenant à sa famille, notamment auprès du gouvernement chinois.

La ministre avait annoncé sa démission au lendemain de l'assaut du Capitole du 6 janvier, en citant cet "événement traumatisant, totalement évitable", pour expliquer son départ.

Mitch McConnell, 78 ans, a voté samedi pour l'acquittement du milliardaire républicain dans son procès au Sénat, estimant que la chambre haute n'était pas compétente pour le juger. Mais dans la foulée, il l'a déclaré "dans les faits et moralement responsable" de l'attaque du Capitole qui a fait cinq morts.

Les émeutiers ont agi ainsi "car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges", en refusant sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre, avait-il asséné.

Il avait, dans le même discours sombre, pris soin de souligner que Donald Trump, désormais un "simple citoyen", pouvait encore être poursuivi en justice.

"Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonctions. Il n'a encore échappé à rien du tout", avait-il dit.

Les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour la condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité, qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité de Donald Trump.

elc/rle

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FEB 17

Trump vs McConnell: chez les républicains, la guerre est déclarée #

2/17/2021, 1:31 AM
Washington, USA

Donald Trump a déclaré mardi la guerre ouverte au chef des républicains du Sénat Mitch McConnell qui l'accuse d'être "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole, un divorce retentissant emblématique des divisions qui déchirent les républicains.

L'attaque est sans appel.

Jusqu'ici très discret depuis son départ de la Maison Blanche, le 45e président des Etats-Unis s'est fendu d'un rare communiqué, cinglant, pour marquer la rupture.

"Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus", a écrit l'ex-président, qui se présente en meilleur atout pour que son parti regagne le contrôle du Congrès en 2022. Et n'exclut pas de se représenter en 2024.

Plus de 200 juges conservateurs nommés par le Sénat, dont trois à la Cour suprême, ou la réforme des impôts, rare succès législatif de Donald Trump: le milliardaire a pourtant travaillé main dans la main avec le sénateur du Kentucky, habile stratège, pendant quatre ans.

"Le parti républicain ne pourra plus jamais être respecté ou fort avec des +dirigeants+ politiques comme Mitch McConnell aux commandes", a insisté le magnat de l'immobilier. Et d'imputer au sénateur la perte choc de la majorité à la chambre haute, en janvier.

Pour d'autres responsables républicains, c'est au contraire lui qui a sapé la participation de ses électeurs lors de deux sénatoriales cruciales début janvier, en dénonçant pendant des mois, sans apporter de preuves, des "fraudes massives" électorales pour la présidentielle.

C'est au lendemain de ces sénatoriales, le 6 janvier, que des milliers de manifestants pro-Trump s'étaient rassemblés à Washington, lorsque le Congrès devait certifier officiellement la victoire de son rival Joe Biden.

"Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force", avait lancé à la foule chauffée à blanc le républicain, en continuant de nier sa défaite.

Certains de ses partisans s'étaient alors lancés à l'assaut du Capitole, où étaient réunis les parlementaires. L'émeute a fait cinq morts.

Accusé par les démocrates d'"incitation à l'insurrection", Donald Trump a été jugé la semaine dernière au Sénat pour ces faits dans un procès historique.

Samedi, les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour sa condamnation. Dont, fait sans précédent, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité.

A la Chambre, dix républicains avaient voté avec les démocrates en faveur de sa mise en accusation. Tous subissent depuis de féroces réactions dans leur parti, et parfois jusqu'au sein de leurs familles.

Car Donald Trump reste immensément populaire dans son camp: trois quarts des électeurs républicains veulent qu'il continue à jouer "un rôle de premier plan" dans le parti, selon un sondage Quinnipiac publié lundi.

- "Heureux pendant le chaos" -

Mitch McConnell, lui, a voté pour l'acquittement, car il a estimé que la chambre haute n'était pas compétente pour juger un ex-président. Mais dans la foulée, il a déclaré Donald Trump "responsable" de l'assaut.

Les émeutiers ont agi ainsi "car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges", avait-il asséné dans l'hémicycle, en martelant que "seul le président Trump" aurait pu arrêter la foule. Et de lâcher, indigné: "A la place, il a regardé la télévision, heureux... heureux pendant le chaos".

Puis il avait pris soin de souligner que, redevenu "simple citoyen", l'homme d'affaires pouvait être poursuivi en justice: "Il n'a encore échappé à rien".

Et pas question de lui laisser la main dans les prochaines élections, a souligné Mitch McConnell, en assurant que c'est lui qui pèserait sur le choix des candidats républicains.

"Certains seront peut-être des gens que l'ex-président aime. D'autres peut-être pas. La seule chose qui m'importe, c'est qu'ils puissent gagner", a-t-il déclaré à Politico.

Faire table rase de l'ère Trump ou jurer fidélité au milliardaire pour gagner? Depuis le 6 janvier, les couteaux sont tirés au parti républicain.

Pendant que le vétéran du Sénat marque la rupture, d'autres courtisent publiquement le milliardaire, jusque dans sa luxueuse résidence en Floride.

Le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, s'est ainsi laissé photographier tout sourire dans les salons dorés de Mar-a-Lago fin janvier.

Et le sénateur Lindsey Graham, fidèle entre les fidèles, proclamait fièrement dimanche qu'il lui rendrait visite cette semaine: l'ex-président reste la "force la plus puissante" du parti républicain, a-t-il déclaré sur Fox. Le "mouvement Trump est en pleine forme".

elc/iba

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FEB 16

Trump appelle les républicains à se retourner contre leur chef au Sénat (communiqué) #

2/16/2021, 10:39 PM
Washington, USA

Donald Trump a éreinté mardi le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, en appelant son parti à tourner le dos à ce vétéran du Congrès, qui a publiquement accusé l'ex-président américain d'être "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole.

Jusqu'ici très discret depuis son départ de la Maison Blanche, le 45e président des Etats-Unis déclare ainsi la guerre ouverte avec ce fin stratège qui fut longtemps son allié, un divorce emblématique des divisions qui déchirent désormais les républicains.

"Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit jamais et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus", a écrit l'ex-président dans un communiqué cinglant.

"Le parti républicain ne pourra plus jamais être respecté ou fort avec des +dirigeants+ politiques comme Mitch McConnell aux commandes", insiste-t-il.

"Maintenant, ses chiffres" dans les sondages "sont encore plus bas que jamais auparavant, il détruit le côté républicain du Sénat et du même coup, fait terriblement de mal à notre pays", affirme Donald Trump.

Mitch McConnell, 78 ans, a voté samedi pour l'acquittement du milliardaire républicain dans son procès au Sénat, estimant que la chambre haute n'était pas compétente pour le juger. Mais dans la foulée, il l'a déclaré "dans les faits et moralement responsable" de l'assaut du Capitole qui a fait cinq morts.

Les émeutiers ont agi ainsi "car l'homme le plus puissant de la planète les avait nourris de mensonges", en refusant sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre, avait-il asséné.

Il avait, dans le même discours sombre, pris soin de souligner que Donald Trump, désormais un "simple citoyen", pouvait encore être poursuivi en justice.

"Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonctions. Il n'a encore échappé à rien du tout", avait-il dit.

Les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour la condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité, qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité de Donald Trump.

elc/seb

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FEB 16

Trump appelle les républicains à se retourner contre leur chef au Sénat (communiqué) #

2/16/2021, 10:12 PM
Washington, USA

L'ex-président américain Donald Trump a éreinté mardi le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell dans un communiqué cinglant, appelant son parti à lui tourner le dos sous peine de ne "plus" remporter d'élections.

Mitch McConnell, 78 ans, a déclaré samedi que le milliardaire était "responsable" de l'assaut meurtrier du Capitole du 6 janvier. "Mitch est un politicien renfrogné, maussade, qui ne sourit pas et si les sénateurs républicains restent avec lui, ils ne gagneront plus", a écrit l'ex-président, jusqu'ici très discret depuis son départ de la Maison Blanche

elc/seb

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FEB 16

Un élu américain attaque Trump, des proches l'accusent d'avoir rejoint l'"armée du diable" #

2/16/2021, 2:40 PM

Un élu républicain s'est attiré les foudres de membres de sa propre famille, qui l'accusent d'avoir rejoint l'"armée du diable", en raison de son vote en faveur de la mise en accusation de Donald Trump après l'assaut du Capitole, a rapporté le New York Times.

Adam Kinzinger, qui siège à la Chambre des représentants depuis 2011, a partagé lundi avec le quotidien new-yorkais une lettre adressée par des membres de sa famille, furieux de son vote en faveur de la mise en accusation de l'ancien président républicain pour "incitation à l'insurrection".

"Eh bien, tu nous causes beaucoup de déception, à nous et à Dieu", lit-on dans la lettre manuscrite reproduite par le New York Times.

"Tu vas à l'encontre de tes principes chrétiens et tu rejoins +l'armée du diable+ (les démocrates et les médias fake news)", ajoute l'autrice de la missive.

"Tellement, tellement triste", ponctue-t-elle, soulignant ces trois mots que Donald Trump avait l'habitude de marteler sur Twitter avant d'être banni du réseau social.

La lettre illustre non seulement la polarisation politique à l'oeuvre aux Etats-Unis, mais aussi les divisions profondes au sein du parti républicain, en plein examen de conscience après la fin du mandat de Donald Trump.

Parmi les partisans de ce dernier, beaucoup disent leur colère vis-à-vis des républicains qui rompent les rangs et prennent leurs distances avec le colérique milliardaire.

La lettre rendue publique dit la "honte" de la famille de l'élu, qui se serait fait avoir par les "idéaux socialistes" du parti démocrate, selon l'autrice.

Adam Kinzinger a indiqué au New York Times que la lettre de deux pages avait été écrite par une cousine, Karen Otto, et signée par 11 membres de sa famille.

"Je voulais qu'Adam soit ostracisé", a expliqué Karen Otto au New York Times, qui précise que M. Kinzinger, 42 ans, a une famille étendue: son père a 32 cousins germains.

Adam Kinzinger a été l'un des dix républicains à voter en faveur de la mise en accusation de Donald Trump à la Chambre des représentants. Au Sénat, 7 républicains ont voté en faveur de sa condamnation.

Beaucoup subissent désormais les conséquences de leurs votes, faisant notamment l'objet de motions de censure de la part des sections locales du parti républicain auxquelles ils sont rattachés, à l'instar de M. Kinzinger (Illinois) et du sénateur Richard Burr (Caroline du Nord).

wat/vgr/cjc

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LocationWashington - USA
Date2/16/2021, 2:40 PM