Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe #
Alors que la haute saison des feux n'est pas encore terminée, le bilan provisoire des incendies s'alourdit dans l'Union européenne avec déjà plus de de 660.000 hectares brûlés depuis janvier, établissant un record à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006.
Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662.776 hectares de forêts dans l'Union européenne selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006 grâce aux images de satellites du programme européen Copernicus.
La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays, où des pompiers allemands, polonais ou encore autrichiens sont arrivés cette semaine en renfort.
La situation est également exceptionnelle en Europe centrale: les pompiers ont ainsi mis plus de dix jours en juillet pour maîtriser le plus grand incendie de l'histoire récente de la Slovénie, aidés par une population si mobilisée que le gouvernement a dû demander aux habitants d'arrêter de faire des dons aux pompiers.
Mais ne disposant pas d'avions spécialisés pour combattre les feux, la Slovénie a dû appeler à l'aide la Croatie, qui a envoyé un avion... avant de le rappeler pour éteindre ses propres incendies. Le gouvernement slovène envisage désormais l'acquisition de ses premiers avions bombardiers d'eau.
Très spectaculaire aussi, à Berlin, en Allemagne, un vaste incendie s'est déclaré la semaine dernière à partir d'un dépôt de munitions de la police, dans une forêt en pleine sécheresse, un feu rapidement maîtrisé. Jusqu'ici épargnée par de tels incendies, la capitale allemande est de nos jours de plus en plus menacée en raison de l'importance de ses zones boisées.
Mais la zone la plus frappée par les incendies est la péninsule ibérique. L'Espagne, asséchée comme la France par plusieurs canicules cet été, a vu 246.278 hectares ravagés par les incendies, principalement en Galice dans le nord-ouest. La situation s'est toutefois améliorée avec la baisse des températures.
Le Portugal lutte aussi depuis plus d'une semaine contre un feu dans le géo-parc mondial reconnu par l'Unesco dans la région de la montagne de la Serra da Estrela, qui culmine à environ 2.000 mètres.
En termes de superficies brûlées, après l'Espagne figurent la Roumanie (150.528 hectares), le Portugal (75.277 hectares) et la France (61.289 hectares).
Sur la seule période estivale, "2022 est déjà une année record", dit à l'AFP Jesus San-Miguel, coordinateur de l'EFFIS. Le précédent record pour l'Europe datait de 2017, lorsque 420.913 hectares sont partis en fumée à la date du 13 août, et 988.087 hectares en un an.
"J'espère que nous n'aurons pas le mois d'octobre que nous avons eu cette année-là", poursuit-il; 400.000 hectares avaient alors été détruits à travers l'Europe en un mois.
La sécheresse exceptionnelle en Europe, cumulée aux vagues de chaleur, facilite les départs de feux.
Ces conditions ultra-sèches étaient plus souvent observées dans les pays riverains de la mer Méditerranée, mais "c'est exactement ce qui s'est passé en Europe centrale" jusqu'alors épargnée par ces phénomènes météorologiques, ajoute Jesus San-Miguel.
Par exemple, la République tchèque a vu un feu dévaster plus d'un millier d'hectares, ce qui est peu par rapport à d'autres pays, mais... 158 fois plus important que la moyenne 2006-2021 quand les feux étaient négligeables.
En Europe centrale, les superficies brûlées restent donc encore réduites par rapport aux dizaines de milliers d'hectares en Espagne, France ou Portugal. Outre les feux en Croatie, il y a eu seulement trois départs en Slovénie et cinq en Autriche.
Mais le réchauffement climatique continu de l'ensemble de l'Europe ne devrait qu'accentuer la tendance.
bur-str/ico/npk/roc/vk
L'incendie dans les Pyrénées-Orientales est maîtrisé #
L'incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi dans les Pyrénées-Orientales a été maîtrisés par les 400 pompiers mobilisés, a annoncé lundi un officier du Service départementale d'incendie et de secours (SDIS).
En quelques heures, l'incendie a parcouru 110 hectares de végétation, près de Caudiès-de-Fenoullèdes, mais l'envoi de cinq avions bombardiers d'eau a permis d'empêcher l'incendie de prendre plus d'ampleur.
"Le feu a été fixé, mais il y a encore un gros travail sur place. A priori, il n'y plus de risque de propagation, nous espérons l'éteindre (lundi) soir ou (mardi)", a dit à l'AFP le capitaine Brice Lafontaine, du SDIS-66.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/vk
Incendie dans les Pyrénées-Orientales, 110 hectares brûlés #
Plus de 110 hectares de végétation ont brûlé lundi dans les Pyrénées-Orientales, mais l'incendie ne progresse plus, ont indiqué les pompiers.
Le feu s'est déclaré lundi vers 03H00 près de Caudiès-de-Fenouillèdes et ne menaçait pas de zone habitée.
Sur le terrain, 420 pompiers sont mobilisés et essaient d'empêcher le feu de se propager à un parc éolien, a précisé à l'AFP le capitaine Pierre Clottes, du Service d'incendie et de secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales.
"Le feu ne progresse plus, mais il brûle dans le périmètre. Le feu n'est pas encore fixé, mais il est ralenti", selon le capitaine Clottes.
La route départementale RD 117 reliant Perpignan à Quillan (Aude) a été coupée à la circulation au niveau de Caudiès-de-Fenouilèdes, selon la même source.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/rhl
Entre soulagement et désolation, les évacués de Gironde retrouvent leurs maisons #
Dans la pinède qui borde le jardin de Jean-Luc Labadie, les cendres s'étendent à perte de vue. Tout juste rentré après avoir été évacué face aux flammes qui menaçaient sa maison, cet habitant de Belin-Béliet (Gironde) contemple, amer, un paysage lunaire.
"Je suis né ici, je n'avais jamais vécu ça. C'est l'apocalypse", soupire Jean-Luc Labadie, 53 ans, qui fait partie des 8.000 évacués autorisés dimanche après-midi à regagner leurs domiciles.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le feu s'était approché à 50 mètres de sa maison, qu'il a quitté avec les gendarmes "la mort dans l'âme".
En partant, il avait laissé ouvert son portail pour permettre aux pompiers d'accéder à la pinède.
"Ils ont fait un boulot formidable. Nous on s'en sort bien, on n'a pas eu de dégâts. Tout le monde n'a pas eu cette chance", explique-t-il.
Dans cette commune de 5.700 habitants, neuf habitations et huit dépendances ont été détruites par les flammes, selon le maire, Cyrille Declercq.
Le retour de la pluie a permis dimanche à la préfecture de déclarer "fixé" cet incendie surnommé "Landiras 2", qui a ravagé 7.400 hectares de forêt, et de permettre à l'ensemble des évacués du département de rentrer chez eux.
Dans le centre de Belin-Béliet, les volets rouvraient progressivement lundi matin et les habitants retrouvaient leurs habitudes à la terrasse du café, malgré l'odeur de bois brûlé.
"Je suis rentré dès que j'ai pu. Mais voir les dégâts, c'est affreux, ça met un coup. A côté de chez moi, il y a une maison dont il ne reste que les murs", raconte Jean-Pierre Pichon, 52 ans, attablé au bar-tabac.
Un peu plus loin, en bordure de la commune, la maison de François Prioleau, 75 ans, paraît miraculée, cernée par des pins carbonisés d'où s'échappent encore quelques fumées.
Devant sa porte, un générateur ronronne: l'électricité a été coupée et il ne sait pas "quand elle reviendra".
Sa voisine d'en face, Claudine Gosse, "tombe de fatigue" après être rentrée chez elle tard dans la nuit.
"J'ai eu peur de perdre de ma maison. On se dit que c'est fichu. On pense à tout ce que l'on aurait voulu prendre, aux albums photo des enfants", relate l'infirmière de 59 ans, d'une voix encore tremblante.
Jean-Luc Labadie, lui, a passé la semaine à surveiller ses caméras de vidéo-surveillance. Allers-retours des pompiers, rondes des gendarmes: rien ne lui a échappé.
"Tant que ça tournait, ça voulait dire qu'elles n'étaient pas en cendres", sourit-il.
Sa maison est restée immaculée mais derrière, à quelques mètres, le sol de la forêt est noir, parsemé de pommes de pin carbonisées et de quelques troncs effondrés.
"Ce paysage, c'est désolant. Pour le moment, on est soulagés de rentrer. Mais d'ici quelques jours, on risque de craquer", ajoute Jean-Luc Labadie.
La vie reprenait aussi son cours lundi matin à Saint-Magne, point de départ de l'incendie, à une dizaine de kilomètres de Belin-Béliet.
Les habitants de la commune avaient été évacués mardi pour la deuxième fois de l'été, après le feu de Landiras mi-juillet.
"Au début, je ne voulais pas repartir. Mais ma fille était très inquiète, elle m'a dit qu'elle avertirait la police. Je ne suis pas un rebelle, mais à mon âge, c'est dur pour le moral", souffle Jean-Claude Fourcade, 82 ans.
Le directeur des pompiers de Gironde, Marc Vermeulen, a appelé dimanche les évacués à faire preuve de "la plus grande prudence", rappelant que "feu fixé ne veut pas dire feu éteint".
Si la pluie a humidifié la surface du sol, la terre continue par endroit de se consumer "à 20 ou 30 centimètres de profondeur", détaille le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers.
Le massif forestier reste interdit au public dans l'ensemble du département jusqu'à nouvel ordre.
ld/tsq/rhl
Incendie dans les Pyrénées-Orientales, 110 hectares brûlés #
Plus de 110 hectares de végétation ont brûlé lundi dans les Pyrénées-Orientales, nécessitant la mobilisation de 400 pompiers, selon le SDIS 66.
Le feu s'est déclaré peu avant 03H00 près de Caudiès-de-Fenouillèdes et ne menaçait pas de zone habitée. Poussées par la Tramontane, un vent de nord-ouest, les flammes se dirigeaient vers une zone montagneuse, selon les pompiers.
Cinq avions et un hélicoptère bombardiers d'eau ont été dépêchés sur place.
"Le feu n'est toujours pas maîtrisé. On espère que le vent va baisser en début d'après-midi", a dit à l'AFP le capitaine Brice Lafontaine, du Service d'incendie et de secours (SDIS) des Pyrénées-Orientales.
L'autre grand feu d'Occitanie, qui a ravagé 1.360 hectares dans l'Aveyron, a été "fixé" par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué.
ap/swi
Et soudain, la pluie est tombée : "bonheur" et feu fixé en Gironde #
Son absence des semaines durant avait transformé le sol de la forêt des Lances en combustible pour incendie, mais la pluie est revenue dans la nuit de samedi à dimanche: un "bonheur" pour les locaux et un soulagement pour les pompiers en lutte sur le feu de "Landiras-2".
"Quel bonheur. La pluie ça fait quoi, dix ans qu'on ne l'avait pas vue ?", ironise, à l'heure du déjeuner, une bénévole du PC sécurité d'Hostens (Gironde), avant de se faire réprimander pour remplir plus rapidement des tasses de café.
Dans ce camping transformé en camp militaire, aux 1.500 couverts quotidiens servis à autant de pompiers venus de tous les coins de France et d'Europe pour lutter contre un incendie "hors norme", le sourire était de mise sur de nombreux visages dimanche.
Depuis les premières gouttes samedi vers 23H00, il est tombé "entre 10 et 30 mm" dans le secteur, selon Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde, en première ligne contre cette reprise de feu qui a ravagé 7.400 hectares de pins depuis mardi.
Selon les pompiers, les dernières précipitations dans la zone remontaient à la fin du mois de juin. De nouvelles "rares averses" sont prévues pour les journées de mardi et mercredi, couplées à des températures en baisse, selon Météo-France.
"Ces conditions ont permis de constater que la situation était extrêmement favorable et nous permet d'ores et déjà d'annoncer que le feu est dorénavant fixé", a annoncé dans l'après-midi, le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Pour Dorothée Falières, une bénévole du PC d'Hostens qui habite une maison isolée en forêt, la pluie, "c'est un bonheur, et ça évite aussi les feux malveillants".
"Dès qu'il y a des sols humides, l'incendiaire n'est plus là", ajoute, à ses côtés, Jean-Louis Réglat, retraité et "petit exploitant forestier".
Mais pour les pompiers et les autorités, si stopper la progression du feu est un "grand soulagement, cela "ne veut pas dire que le feu est maîtrisé", tempère M. Mendousse, prévoyant "un gros dispositif sur le terrain pour encore plusieurs jours".
Dans les pinèdes calcinées dimanche, les pompiers, comme Eva Garon, 24 ans, s'attelaient à éteindre les fumerons, ces fumées émanant du sous-sol, où la température avoisine encore les 100°C dès un mètre de profondeur.
"Je ne les compte même plus", dit essoufflée Mme Garon, tirant de 07H00 à 19H00 une lance de 40 mètres reliée à un camions de 6.000 litres d'eau.
Un tâche éreintante mais "indispensable" pour éviter de nouveaux départs de feu.
La veille, avant les pluies, des dizaines de pompiers allemands et autrichiens, membres d'un contingent de près de 400 soldats du feu européens appelés en renfort, débitaient à coup de hache les souches encore brûlantes et arrachaient avec des pioches les fougères et plantes des parcelles voisines épargnées, pour éviter qu'un futur feu ne s'y propage.
Car pour éteindre complètement l'incendie, "il faudrait que la pluie tombe pendant plusieurs jours et semaines", estime le commandant Matthieu Jomain, des services départementaux d'incendie et de secours de Gironde.
Mais de l'aveu de tous les soldats du feu sur place, de telles pluies définitivement salvatrices n'arriveront "qu'à l'automne".
tsq-tm/ld/mpm
Après la pluie, accalmie générale sur le front des incendies, les pompiers restent "vigilants" #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluies ont apporté un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, avec des feux désormais fixés en Gironde, dans la Drôme et dans le Jura.
En Gironde, près de Landiras, la pluie tombée dans la nuit de samedi à dimanche a entraîné une accalmie et permis au sous-préfet d'Arcachon de déclarer le feu "fixé", face à une situation "extrêmement favorable".
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures "relativement basses" autour de 25 degrés, les pompiers pouvaient enfin "respirer" dimanche dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares de forêt depuis mardi.
"C'est un grand soulagement mais attention, feu fixé ne veut pas dire éteint, donc on reste extrêmement vigilants. Un très gros dispositif va rester encore plusieurs jours sur le terrain", a précisé Arnaud Mendousse, porte-parole du Sdis 33.
Les 8.000 évacués de Gironde ont reçu dimanche après-midi l'autorisation de regagner leurs domiciles mais ont été invités à faire preuve de "prudence" par le directeur des pompiers du département, Marc Vermeulen, qui a rappelé que la forêt n'était "pas sécurisée".
Entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, la situation est désormais "stabilisée", après une reprise "virulente" entre samedi et dimanche.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il continue de brûler dans un périmètre qui n'évolue plus. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron, ajoutant que le dispositif devait être réduit dimanche soir.
Le soulagement était également de mise dimanche dans le Jura, où plus de 1.000 hectares ont brûlé cette semaine.
L'incendie qui a ravagé depuis mardi quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, selon la préfecture, notamment grâce à l'arrivée de la pluie et aux largages de produits retardant par un avion Dash.
Même schéma non loin de là à Montlainsia, où l'incendie qui a consumé 200 hectares de forêt samedi n'a plus gagné de terrain dimanche.
Dans la Drôme, le feu qui a ravagé 383 hectares de végétation depuis le 5 août a également été fixé dimanche en début d'après-midi, ont fait savoir la préfecture et les pompiers.
"Il est tombé dix millimètres de pluie ce (dimanche) matin, donc ça a fait du bien, ça nous a aidé et maintenant le feu ne progresse plus du tout", a affirmé le colonel Philippe Cassignol, chef du Codis renforcé, expliquant qu'une centaine de pompiers seront toujours mobilisés pour sécuriser l'incendie pendant "minimum" trois à quatre jours.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche matin, comme en Maine-et-Loire, où le feu a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé.
Cette amélioration sur le front des incendies est concomitante avec la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule.
La vigilance orange pour les orages a été levée de manière anticipée à 18H00 par Météo-France dans les sept départements concernés autour de la région lyonnaise.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
ld-tsq-bur/swi-mpm
Et soudain, la pluie est tombée : "bonheur" et feu fixé en Gironde #
Son absence des semaines durant avait transformé le sol de la forêt des Lances en combustible pour incendie, mais la pluie est revenue dans la nuit de samedi à dimanche: un "bonheur" pour les locaux et un soulagement pour les pompiers en lutte sur le feu de "Landiras-2".
"Quel bonheur. La pluie ça fait quoi, dix ans qu'on ne l'avait pas vue ?", ironise, à l'heure du déjeuner, une bénévole du PC sécurité d'Hostens (Gironde), avant de se faire réprimander pour remplir plus rapidement des tasses de café.
Dans ce camping transformé en camp militaire, aux 1.500 couverts quotidiens servis à autant de pompiers venus de tous les coins de France et d'Europe pour lutter contre un incendie "hors norme", le sourire était de mise sur de nombreux visages dimanche.
Depuis les premières gouttes samedi vers 23H00, il est tombé "entre 10 et 30 mm" dans le secteur, selon Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde, en première ligne contre cette reprise de feu qui a ravagé 7.400 hectares de pins depuis mardi.
Selon les pompiers, les dernières précipitations dans la zone remontaient à la fin du mois de juin. De nouvelles "rares averses" sont prévues pour les journées de mardi et mercredi, couplées à des températures en baisse, selon Météo-France.
"Ces conditions ont permis de constater que la situation était extrêmement favorable et nous permet d'ores et déjà d'annoncer que le feu est dorénavant fixé", a annoncé dans l'après-midi, le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Pour Dorothée Falières, une bénévole du PC d'Hostens qui habite une maison isolée en forêt, la pluie, "c'est un bonheur, et ça évite aussi les feux malveillants".
"Dès qu'il y a des sols humides, l'incendiaire n'est plus là", ajoute, à ses côtés, Jean-Louis Réglat, retraité et "petit exploitant forestier".
Mais pour les pompiers et les autorités, si stopper la progression du feu est un "grand soulagement, cela "ne veut pas dire que le feu est maîtrisé", tempère M. Mendousse, prévoyant "un gros dispositif sur le terrain pour encore plusieurs jours".
Dans les pinèdes calcinées dimanche, les pompiers, comme Eva Garon, 24 ans, s'attelaient à éteindre les fumerons, ces fumées émanant du sous-sol, où la température avoisine encore les 100°C dès un mètre de profondeur.
"Je ne les compte même plus", dit essoufflée Mme Garon, tirant de 07H00 à 19H00 une lance de 40 mètres reliée à un camions de 6.000 litres d'eau.
Un tâche éreintante mais "indispensable" pour éviter de nouveaux départs de feu.
La veille, avant les pluies, des dizaines de pompiers allemands et autrichiens, membres d'un contingent de près de 400 soldats du feu européens appelés en renfort, débitaient à coup de hache les souches encore brûlantes et arrachaient avec des pioches les fougères et plantes des parcelles voisines épargnées, pour éviter qu'un futur feu ne s'y propage.
Car pour éteindre complètement l'incendie, "il faudrait que la pluie tombe pendant plusieurs jours et semaines", estime le commandant Matthieu Jomain, des services départementaux d'incendie et de secours de Gironde.
Mais de l'aveu de tous les soldats du feu sur place, de telles pluies définitivement salvatrices n'arriveront "qu'à l'automne".
tsq-tm/ld/mpm
L'incendie sous contrôle dans l'Aveyron #
L'incendie ayant ravagé cette semaine 1.360 hectares de végétation dans l'Aveyron et la Lozère est désormais sous contrôle, a annoncé dimanche en fin d'après-midi la préfecture.
Les 1.000 personnes évacuées samedi par précaution à la suite de la reprise du feu, ont été autorisées à regagner leur logement ou leur lieu de vacances, selon la même source.
L'incendie s'est déclaré lundi, déclenché par un engin agricole sur une route de Lozère, avant de se propager en direction du village de Mostuéjouls, dans l'Aveyron.
"Les averses pluvieuses de (dimanche) après-midi ont permis d'endiguer la propagation du feu et aux sapeurs pompiers d'en reprendre le contrôle", informe un communiqué de la préfecture de l'Aveyron.
Sur les 700 pompiers dépêchés sur les lieux, environ 350 devaient rester mobilisés pour surveiller l'évolution de l'incendie dimanche et les jours suivants.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron.
Au cours de la semaine, un total de 4.000 personnes, des habitants de deux villages de l'Aveyron et des vacanciers, ont été évacuées à titre préventif. Il n'y a pas eu de blessé et le feu n'a causé de dégâts ni aux logements ni aux campings.
Le responsable présumé de l'incendie a été mis en examen mercredi pour destruction involontaire par incendie. Il a été placé sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'origine est accidentelle. Une pièce métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route, à la lisière de l'Aveyron et la Lozère.
ap/swi
Après la pluie, accalmie générale sur le front des incendies, les pompiers restent "vigilants" #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluies ont apporté un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, avec des feux désormais fixés en Gironde, dans la Drôme et dans le Jura.
En Gironde, près de Landiras, la pluie tombée dans la nuit de samedi à dimanche a entraîné une accalmie et permis au sous-préfet d'Arcachon de déclarer le feu "fixé", face à une situation "extrêmement favorable".
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures "relativement basses" autour de 25 degrés, les pompiers pouvaient enfin "respirer" dimanche dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares de forêt depuis mardi.
"C'est un grand soulagement mais attention, feu fixé ne veut pas dire éteint, donc on reste extrêmement vigilants. Un très gros dispositif va rester encore plusieurs jours sur le terrain", a précisé Arnaud Mendousse, porte-parole du Sdis 33.
Les 8.000 évacués de Gironde ont reçu dimanche après-midi l'autorisation de regagner leurs domiciles mais ont été invités à faire preuve de "prudence" par le directeur des pompiers du département, Marc Vermeulen, qui a rappelé que la forêt n'était "pas sécurisée".
Entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, la situation est désormais "stabilisée", après une reprise "virulente" entre samedi et dimanche.
"Le feu n'est pas encore fixé, mais la situation est stabilisée. Il continue de brûler dans un périmètre qui n'évolue plus. Il est sous contrôle", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers de l'Aveyron, ajoutant que le dispositif devait être réduit dimanche soir.
Le soulagement était également de mise dimanche dans le Jura, où plus de 1.000 hectares ont brûlé cette semaine.
L'incendie qui a ravagé depuis mardi quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, selon la préfecture, notamment grâce à l'arrivée de la pluie et aux largages de produits retardant par un avion Dash.
Même schéma non loin de là à Montlainsia, où l'incendie qui a consumé 200 hectares de forêt samedi n'a plus gagné de terrain dimanche.
Dans la Drôme, le feu qui a ravagé 383 hectares de végétation depuis le 5 août a également été fixé dimanche en début d'après-midi, ont fait savoir la préfecture et les pompiers.
"Il est tombé dix millimètres de pluie ce (dimanche) matin, donc ça a fait du bien, ça nous a aidé et maintenant le feu ne progresse plus du tout", a affirmé le colonel Philippe Cassignol, chef du Codis renforcé, expliquant qu'une centaine de pompiers seront toujours mobilisés pour sécuriser l'incendie pendant "minimum" trois à quatre jours.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche matin, comme en Maine-et-Loire, où le feu a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé.
Cette amélioration sur le front des incendies est concomitante avec la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule.
Côté orages, après une accalmie en début d'après-midi, "une nouvelle ligne orageuse s'est formée sur l'Auvergne et abordait la Loire en milieu d'après-midi", a annoncé Météo-France.
La vigilance orange aux orages restait maintenue dimanche après-midi dans sept départements (Ain, Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Drôme, Isère), avec de possibles rafales de vent (60 à 80 km/h), de la grêle et de fortes précipitations.
Ces orages, dont l'effet sur les incendies est incertain en raison des impacts de foudre et des bascules de vent, pourraient aussi accroître les risques de crue dans les prochaines heures.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
ld-tsq-bur/swi
Incendies "inédits" dans le Jura: le cap des 1.000 hectares franchi, la pluie en renfort des pompiers #
Plus de 1.050 hectares de forêts ont été réduits en cendres dans le Jura cette semaine, une situation "inédite" pour les pompiers auxquels l'arrivée de précipitations dimanche a accordé un "répit", selon la préfecture.
"C'est historique", selon les autorités qui parlent d'incendies à "l'envergure inédite".
Au total quatre feux ont noirci les massifs de la Petite Montagne du Jura, au sud-est du département, les deux encore en progression dimanche matin étant ayant été finalement fixés l'après-midi.
Le plus important, qui a débuté mardi, a ravagé depuis quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon, et a été déclaré "fixé" dimanche après-midi, notamment grâce "à un premier épisode pluvieux" et aux largages de produits retardants par un avion Dash, d'après la préfecture.
Une situation en nette "amélioration", alors que dimanche matin, les autorités alertaient sur "un risque de propagation de plusieurs centaines d'hectares".
Non loin de là, un autre incendie qui s'est déclaré samedi à hauteur de la commune de Montlainsia et a consumé 200 hectares de forêts, n'a lui aussi plus grignoté de terrain dimanche.
Les précipitations font cependant craindre des glissements de terrain sur les secteurs carbonisés, un hameau ayant été évacué par précaution à Menouille après une expertise réalisée en urgence par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Dans les secteurs de Cornod et Sarrogna, les deux feux ont été déclarés éteints dimanche matin. 162 hectares y ont brûlé.
Au total, 279 sapeurs pompiers luttent contre ces feux, ceux du Jura étant épaulés par des renforts venus de six départements de l'est et du centre du pays.
Quatre Canadair, deux hélicoptères bombardiers d'eau et des avions Dash ont également soutenu le combat au sol des soldats du feu, du jamais vu dans l'est de la France.
Les agriculteurs ont également prêté main forte en pompant l'eau des rivières pour notamment noyer les abords des chemins et empêcher la propagation.
Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".
Le précédent incendie significatif dans ce département datait de 2018. 110 hectares étaient partis en fumée après un feu mal éteint lors d'un camp de scouts à Maisod.
Dans les Vosges où 15 départs de feu ont été recensés samedi, 50 hectares de forêt ont brûlé au Ménil. Là-bas aussi, le feu est considéré "fixé" dimanche après-midi, 200 pompiers demeurant néanmoins mobilisés sur le terrain.
Samedi, Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM), après la reprise des incendies.
Le chef de l'Etat prévoit de réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, a ajouté dimanche l'Elysée confirmant une information du JDD.
ari/rhl
Incendie près de Landiras: le feu "dorénavant fixé", annonce la préfécture #
L'incendie qui a ravagé 7.400 hectares de forêt depuis le 9 août près de Landiras, au sud de Bordeaux, est "dorénavant fixé", a annoncé dimanche le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
Celui-ci a également annoncé que les 8.000 évacués de Gironde pouvaient regagner leur domicile dès dimanche après-midi.
"Finalement la nuit nous a été favorable. Nous avons eu plutôt de la pluie et très peu de vent (...) Ces conditions nous ont permis d'établir que la situation était extrêmement favorable et que le feu était dorénavant fixé", a expliqué le sous-préfet devant la presse.
La situation s'est améliorée dans le secteur pendant la nuit de samedi à dimanche avec l'arrivée de précipitations et une baisse des températures.
"On devait avoir un orage sec, on a eu une pluie abondante", s'est réjoui Marc Vermeulen, directeur des pompiers de la Gironde, lors du point presse.
Il a toutefois appelé à "la plus grande prudence" soulignant qu'"un feu fixé ne veut pas dire un feu éteint".
"Même si les conditions de sécurité sont réunies pour réintégrer la zone, l'intérieur de la forêt n'est pas sécurisé. Il est formellement interdit de pénétrer en forêt", a rappelé le directeur des pompiers.
Pour la suite, "la météo est favorable, dans le sens où il y a une diminution des températures au moins jusqu'à jeudi", a ajouté Marc Vermeulen.
Sur le terrain, les effectifs de pompiers mobilisés devraient passer sous la barre des 1.000 "dans les prochaines heures".
ld-tsq/swi
Incendie près de Landiras : le feu "dorénavant fixé" (préfecture) #
L'incendie qui a ravagé 7.400 hectares de forêt depuis le 9 août près de Landiras, au sud de Bordeaux, est "dorénavant fixé", a annoncé dimanche le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Leaustic.
"Finalement la nuit nous a été favorable. Nous avons eu plutôt de la pluie et très peu de vent (...) Ces conditions nous ont permis d'établir que la situation était extrêmement favorable et que le feu était dorénavant fixé", a-t-il expliqué devant la presse.
ld-tsq/swi
Avec l'arrivée de la pluie, une précaire accalmie sur le front des incendies #
La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluie apportaient un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, mais la vigilance reste de mise, alors que le feu a repris dans l'Aveyron et qu'une vague orageuse traverse le pays.
Exténués par des journées à combattre le feu, les pompiers veulent y croire. "On respire. On peut continuer notre travail de noyage, souche par souche. Mais la prudence demeure, le feu n'est pas éteint, loin de là. Il ne faut pas relâcher la vigilance", résume à l'AFP dimanche le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers depuis le PC d'Hostens (Gironde).
Avec un ciel nuageux, des précipitations et des températures basses autour de 25 degrés, la situation est plutôt favorable dans cette région où le feu a dévoré quelque 7.400 hectares depuis mardi, et où les pompiers ont reçu le renfort de près de 400 collègues venus de pays voisins.
L'incendie dénommé "Landiras-2" est considéré comme "tenu", sans pour autant être "fixé".
"Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec", ce qui "donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours.
Selon lui, "le risque redeviendra important" s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures.
En revanche, entre la Lozère et l'Aveyron, autour du village aveyronnais de Mostuéjouls, le feu, qui semblait samedi "en voie d'être circonscrit et prochainement éteint", a connu une reprise "virulente". Et selon la préfecture aveyronnaise, quelques 500 hectares supplémentaires ont été "consumés" depuis samedi, portant à 1.260 le total depuis lundi et provoquant l'évacuation préventive d'au moins 1.000 personnes.
Une amélioration est toutefois attendue dimanche grâce à des conditions météorologiques qui semblaient "nettement plus favorables" aux plus de 600 pompiers toujours mobilisés, a ajouté la préfecture.
Dans le Jura, région qui a été cette année inhabituellement touchée par les incendies, une reprise de feu a été constatée dans le sud brûlant 50 hectares supplémentaires dans le secteur de Vescles et Cernon.
Dans la Drôme l'atmosphère est plutôt à l'optimisme même si le feu de forêt et de végétation qui a ravagé 380 hectares n'était "toujours pas fixé" dimanche. Mais son "évolution n'est pas défavorable car la pluie va bien nous aider", a indiqué à l'AFP le Colonel Philippe Casstignol, chef du Codis renforcé.
"On profite de la pluie de ce matin pour parfaire les +établissements+, c'est-à-dire mettre des tuyaux par terre pour atteindre la crête et circonscrire le feu", a-t-il expliqué.
En Bretagne, l'incendie qui a parcouru 630 hectares dans la forêt de Brocéliande, a été déclaré "fixé" dimanche après une grosse reprise au cours de la nuit, mais restait sous l'observation de 180 pompiers, selon le préfet du Morbihan.
En Maine et Loire, l'incendie qui a détruit 160 hectares dans le secteur de Trélazé est "fixé et maitrisé" grâce notamment à la pluie, a indiqué la sous-préfète d'Angers.
Cette amélioration sur le front des incendies s'accompagne de la fin de l'épisode caniculaire, le troisième depuis cet été. Plus aucun département n'est désormais en vigilance orange canicule, mais 8 départements (Ain, Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Drôme, Isère, Gard, Bouches-du-Rhône, Hérault) sont passés en vigilance orange orages, selon le dernier bulletin de Météo-France.
Ces orages, dont l'effet sur les incendies est incertain en raison des impacts de foudre et des bascules de vent, pourraient aussi accroître les risques de crue dans les prochaines heures.
Actuellement en vacances au fort de Brégançon (Var), le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dimanche qu'il allait réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
Une initiative qui intervient alors que les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été, se disent "au bord de la rupture".
Dans une tribune publiée sur le site du Journal du Dimanche les organisations de pompiers réclament plus de moyens financiers. Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", écrivent-ils.
dmc-bur/vk
France: la pluie apporte un répit dans la lutte contre un important incendie #
L'arrivée de la pluie dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la France a apporté un "répit" dans la lutte contre un vaste incendie ayant brûlé 7.400 hectares depuis mardi.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours du département de la Gironde.
Cet incendie surnommé Landiras 2, qui s'était déclaré un mois après deux gigantesques feux à Landiras et la Teste-de-Buch dans ce même département, était considéré dimanche comme "tenu" sans être "pour autant fixé", selon les services de l'État.
"Les risques de reprises persistent", a précisé la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm" de pluie sur le secteur "mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a souligné Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
La France qui connaît une sécheresse historique, enregistre trois fois plus de surfaces brûlées que la moyenne de ces dix dernières années.
Avec la fin de la canicule et l'arrivée d'orages et de pluies annoncés à partir de dimanche, le pays espère une accalmie sur le front des brasiers.
Samedi, toutefois, un millier de personnes ont encore dû être évacuées de six hameaux après la reprise "virulente" d'un feu qui a détruit depuis lundi 1.260 hectares entre l'Aveyron et la Lozère (Sud), selon un nouveau bilan officiel dimanche. Jusqu'à 3.000 personnes avaient déjà été provisoirement évacuées depuis le démarrage de cet incendie.
Des renforts en provenance d'au moins trois départements sont arrivés dans la nuit, portant à 600 le nombre total de soldats du feu sur place, selon les autorités.
Très sollicités depuis le début de l'été, les pompiers, se disant "au bord de la rupture", ont demandé dimanche plus de moyens financiers, dans une tribune sur le site du Journal du Dimanche.
Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", ont-ils souligné.
De leur côté, les services de la présidence française ont annoncé que le chef de l'État, Emmanuel Macron, réunirait l'ensemble des acteurs concernés par les incendies - pompiers mais aussi agriculteurs et élus par exemple -, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France.
ld-dmc-jg/thm
Incendies "inédits" dans le Jura: le cap des 1.000 hectares franchi, la pluie en renfort des pompiers #
Plus de 1.050 hectares de forêts ont été réduits en cendres dans le Jura cette semaine, alors que plusieurs centaines d'hectares sont encore "menacés" dimanche malgré l'arrivée de précipitations, a-t-on appris auprès de la préfecture.
"C'est historique", selon les autorités qui parlent d'incendies à "l'envergure inédite".
Au total quatre feux ont noirci les massifs de la Petite Montagne du Jura, au sud-est du département, deux étant toujours en cours dimanche.
Le plus important, qui a débuté mardi, a ravagé depuis quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon, avec toujours "un risque de propagation de plusieurs centaines d'hectares", selon la préfecture.
Non loin de là, un autre incendie qui s'est déclaré samedi à hauteur de la commune de Montlainsia a consumé 200 hectares de forêts, 400 autres étant menacés.
La pluie qui a commencé à tomber en fin de de matinée sur le sud du département devraient permettre d'éviter les reprises et de ralentir les têtes de feu, selon les pompiers.
Ces précipitations font cependant craindre des glissements de terrain sur les secteurs carbonisés, un hameau ayant été évacué par précaution à Menouille après une expertise réalisée en urgence par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Dans les secteurs de Cornod et Sarrogna, les deux feux sont en revanche désormais éteints. 162 hectares y ont brûlé.
Au total, 279 sapeurs pompiers luttent contre ces feux, ceux du Jura étant épaulés par des renforts venus de six départements de l'est et du centre du pays.
Quatre Canadair, deux hélicoptères bombardiers d'eau et des avions Dash ont également soutenu le combat au sol des soldats du feu, du jamais vu dans l'est de la France.
Le Jura est classé au niveau ultime de la sécheresse depuis le 1er août, en situation de "crise".
Le précédent incendie significatif dans ce département datait de 2018. 110 hectares étaient partis en fumée après un feu mal éteint lors d'un camp de scouts à Maisod.
Dans les Vosges où 15 départs de feu ont été recensés samedi, 50 hectares de forêt ont brûlé au Ménil. L'incendie a été contenu mais de forts risques de reprise persistent en raison d'un vent attendu soufflant entre 50 et 70 km/h.
Samedi, Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président du Conseil départemental du Jura, Clément Pernot, le responsable local des pompiers, le préfet et la députée Danielle Brulebois (LREM), après la reprise des incendies.
Le chef de l'Etat prévoit de réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés, une fois les feux éteints, afin de réfléchir au "modèle de prévention et de lutte contre les incendies" en France, a ajouté dimanche l'Elysée confirmant une information du JDD.
ari/ha/rhl
Les pompiers, "au bord de la rupture", demandent plus de moyens financiers (tribune) #
Les pompiers, très sollicités depuis le début de l'été par d'importants feux de forêt, demandent que la part de la taxe sur les assurances qui finance les services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) soit doublée, dans une tribune publiée sur le site du Journal du dimanche.
"Après une lutte de tous les instants et à tous les endroits depuis près de deux mois, les sapeurs-pompiers et l'ensemble des forces de la sécurité civile sont au bord de la rupture", écrivent les présidents de trois organisations de pompiers, dont la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Face à un "changement climatique (qui) va s'inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort", "les moyens doivent s'accroître, c'est une certitude", avertissent-ils.
Les auteurs de la tribune préconisent de "revoir la clef de répartition" de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) et de doubler la part reversée aux Sdis, dont elle constitue "un des volets importants du financement".
Cette mesure doit être discutée "dès à présent, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023", pressent les signataires.
"En mettant en péril leurs vies pour protéger les personnes et les biens, les sapeurs-pompiers et plus largement les acteurs de la sécurité civile permettent aux assurances un taux d'évitement conséquent, et donc des économies non négligeables", argumentent-ils.
"N'abandonnons pas nos soldats du feu, devenus soldats de la vie, aujourd'hui soldats du climat, dès l'été fini et les caméras tournées vers d'autres sujets de rentrée", conclut la tribune.
alh/cb/vk
France: la pluie apporte un répit dans la lutte contre un important incendie #
L'arrivée de la pluie dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud-ouest de la France a apporté un "répit" dans la lutte contre un vaste incendie ayant brûlé 7.400 hectares depuis mardi.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours du département de la Gironde.
Cet incendie surnommé Landiras 2, qui s'était déclaré un mois après deux gigantesques feux à Landiras et la Teste-de-Buch dans ce département, était considéré dimanche comme "tenu" sans être "pour autant fixé", selon les services de l'État.
"Les risques de reprises persistent", a cependant précisé la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm" sur le secteur "mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat", a ajouté Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, d"importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés". Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
La France qui connaît une sécheresse historique, enregistre trois fois plus de surfaces brûlées que la moyennes de ces dix dernières années.
Avec la fin de la canicule et l'arrivée d'orages et de pluies, annoncés à partir de dimanche, le pays espère une accalmie sur le front des brasiers.
Samedi, toutefois, un millier de personnes ont encore dû être évacuées de six hameaux après la reprise "virulente" d'un feu qui a détruit depuis lundi plus de 800 hectares entre l'Aveyron et la Lozère (Sud).
Depuis lundi, jusqu'à 3.000 personnes avaient déjà été provisoirement évacuées à cause de cet incendie.
ld-dmc-jg/at
Incendie en Gironde: la pluie offre un répit mais "les risques de reprises persistent" #
L'incendie dénommé "Landiras-2", qui ravage le sud de la Gironde depuis mardi, est considéré dimanche matin comme "tenu" mais n'est "pas pour autant fixé", a fait savoir la préfecture.
La situation s'est "considérablement améliorée pendant la nuit" du fait des précipitations sur la zone d'intervention des pompiers, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde.
Le bilan de cette reprise de feu, après le gigantesque incendie de juillet à Landiras, est maintenu à 7.400 hectares depuis mardi mais "les risques de reprises persistent", précise la préfecture dans un communiqué.
"Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec. Nous savons que cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat. Nous savons que s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures, le risque redeviendra important", a ajouté Arnaud Mendousse.
Dimanche vers 09h00 aux environs d'Hostens, les bas-côtés des routes jaunis par la sécheresse étaient à nouveau humides, a constaté un journaliste de l'AFP.
D'épais nuages surplombaient encore de bon matin le PC Sécurité des pompiers, qui estiment la situation "favorable" pour la journée.
"Le taux d'humidité est élevé et la température relativement basse, autour de 25 degrés, ce qui va nous permettre de continuer nos efforts. Le feu n'est absolument pas éteint, le sol reste extrêmement chaud", a souligné Arnaud Mendousse.
Sur le terrain, d"importants moyens terrestres et aériens restent mobilisés". Près de 400 sapeurs-pompiers venus d'Allemagne, de Roumanie, de Pologne, d'Autriche, de Grèce et d'Italie épaulent toujours les soldats du feu français.
ld-tsq/vk
Feux en Gironde: "cernés par les fumées", les riverains à l'affût des reprises #
A l'arrière de son 4x4, Alain Chollon a entassé une dizaine de bidons. "Affolé" par les flammes qui ont grignoté la pinède à 600 mètres de sa maison, cet habitant de Saint-Symphorien (Gironde), arrose les fumerons qui s'élèvent encore autour de chez lui.
Jeudi après-midi, le retraité de 70 ans quittait son domicile lorsqu'il a aperçu des flammes dans la forêt voisine.
"J'ai appelé aussitôt les pompiers, un peu affolé. Ils sont arrivés dans le quart d'heure. Des Canadair sont ensuite venus en renfort", explique Alain Chollon, t-shirt blanc et short brun.
Mi-juillet, l'incendie s'était arrêté à 150 mètres de chez lui. Un mois plus tard, alors même que toutes les fumées n'étaient pas encore éteintes à l'arrière de son jardin, les flammes sont passées à peine plus loin.
A quelques kilomètres de sa maison, des pompiers casqués aspergent encore à la lance des arbres roussis.
"Je suis cerné par les fumées", soupire le retraité qui a sillonné l'orée de la forêt toute la matinée, coffre plein d'eau et téléphone à la main.
Depuis mardi, 7.400 hectares sont partis en fumée dans le sud de la Gironde et le nord des Landes. 10.000 riverains ont dû quitter leur domicile.
Evacués en juillet lors du dernier feu, les habitants de Saint-Symphorien ont cette fois pu rester chez eux.
"On espère que cela va rester comme ça. On guette les nouvelles. La dernière fois, j'avais dû fermer ma boutique, pour le commerce c'est dramatique", explique Sandra Anckaert, gérante du tabac de la commune.
A trente kilomètres de là, 5.000 des 6.000 habitants de Belin-Béliet ont, eux, dû quitter leur domicile dès mardi dans la nuit. Seize habitations et granges ont été détruites par les flammes, selon le maire de la commune.
Trois jours après, les rues sont désertes et presque tous les volets sont baissés. Dans certaines allées, ballons et jouets traînent, abandonnés.
Les gendarmes de Belin-Béliet patrouillaient vendredi à l'affût de reprises de feu, d'éventuels pilleurs et à la recherche d'habitants récalcitrants.
"Si l'on croise des personnes qui ont refusé de partir, on tente une médiation, on fait appel à leur médecin ou bien au maire", raconte le gendarme Geoffroy Pourcelot, en sonnant à la porte d'une maison dont les volets sont ouverts.
Gérant de la boucherie du village, Yoan Demondion a obtenu auprès de la mairie un laissez-passer qui lui permet en journée d'accéder à sa boutique. Et de prévenir les autorités s'il croise en chemin une reprise.
"On a déjà jeté plus de 500 kg de viande. On ne dort pas beaucoup en ce moment", raconte le jeune homme. Pour éviter le gâchis, il fait désormais don de ses produits à l'école de Belin-Béliet, qui prépare des repas pour les pompiers.
"Il y a ici une vraie solidarité, qui fait chaud au coeur malgré tout", souligne le maire de la commune, Cyrille Declercq.
A Saint-Symphorien, Alain Chollon restera tout le week-end "sur (ses) gardes", prêt à rappeler les pompiers ou à prévenir les voisins au moindre retour de flamme.
ld/ff/vk