L'armée ukrainienne a mis en danger des civils, selon Amnesty #
L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International.
De telles tactiques violent le droit international humanitaire, a prévenu l'ONG dans un communiqué dont les conclusions ont été dénoncées par Kiev comme participant à "une opération de désinformation et de propagande".
"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
"Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.
Entre avril et juillet, des chercheurs d'Amnesty International ont enquêté sur les frappes russes dans les régions de Kharkiv (est), du Donbass et de Mykolaïv (sud-est), inspectant les sites touchés par des frappes et interrogeant des rescapés, des témoins et des proches de victimes.
Selon l'ONG, ces chercheurs ont trouvé des preuves que les forces ukrainiennes lançaient des frappes à partir de zones résidentielles peuplées et avaient établi des bases dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages de ces régions.
La plupart des zones résidentielles où se trouvaient les soldats étaient situées à des kilomètres des lignes de front, note Amnesty, soulignant que d'autres options qui n'auraient pas mis en danger les civils - comme des bases militaires ou des zones densément boisées à proximité - étaient possibles.
L'ONG indique qu'à sa connaissance, les soldats qui se sont installés dans ces zones d'habitation n'ont pas demandé aux civils d'évacuer.
Elle affirme que les forces ukrainiennes ont établi des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux.
Sur Twitter, le conseiller à la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak a assuré que "les vies des gens" étaient "la priorité de l'Ukraine" et que les populations des villes proches du front étaient évacuées.
"La seule chose qui représente une menace pour les Ukrainiens, c'est l'armée russe (...) qui vient en Ukraine commettre un génocide", a-t-il déclaré. "Moscou tente de discréditer les formes armées ukrainiennes aux yeux des sociétés occidentales avec son réseau d'agents d'influence. C'est une honte qu'une organisation comme Amnesty participe à cette campagne de désinformation et de propagande".
"L'Ukraine adhère clairement à tous les lois de guerre et le droit humanitaire international", a-t-il insisté dans un communiqué.
Si Amnesty dénonce ces tactiques ukrainiennes, elle insiste sur le fait qu'elles ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles.
L'ONG dit avoir contacté le ministère ukrainien de la Défense à propos des conclusions de ses recherches le 29 juillet mais n'avoir pas reçu de réponse au moment de la publication du communiqué.
gmo/pau/thm
L'armée ukrainienne a mis en danger les civils, selon Amnesty #
L'armée ukrainienne a mis des civils en danger en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et en lançant des attaques depuis des zones peuplées pour repousser l'invasion russe, a affirmé jeudi Amnesty International.
De telles tactiques violent le droit international humanitaire, avertit l'ONG dans un communiqué.
"Nous avons documenté une tendance des forces ukrainiennes à mettre en danger les civils et à violer les lois de la guerre lorsqu'elles opèrent dans des zones peuplées", a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
"Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a-t-elle ajouté.
Entre avril et juillet, des chercheurs d'Amnesty International ont enquêté sur les frappes russes dans les régions de Kharkiv (est), du Donbass et de Mykolaïv (sud-est), inspectant les sites touchés par des frappes et interrogeant des rescapés, des témoins et des proches de victimes.
Selon l'ONG, ces chercheurs ont trouvé des preuves que les forces ukrainiennes lançaient des frappes à partir de zones résidentielles peuplées et avaient établi des bases dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages de ces régions.
La plupart des zones résidentielles où se trouvaient les soldats étaient situées à des kilomètres des lignes de front, note Amnesty, soulignant que d'autres options qui n'auraient pas mis en danger les civils - comme des bases militaires ou des zones densément boisées à proximité - étaient possibles.
L'ONG indique qu'à sa connaissance, les soldats qui se sont installés dans ces zones d'habitation n'ont pas demandé aux civils d'évacuer.
Elle affirme que les forces ukrainiennes ont établi des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux.
Si l'ONG dénonce ces tactiques ukrainiennes, elle insiste sur le fait qu'elles ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles.
Amnesty international dit avoir contacté le ministère ukrainien de la Défense à propos des conclusions de ses recherches le 29 juillet mais n'avoir pas reçu de réponse au moment de la publication du communiqué.
pau/gmo/at
En Angleterre, une exposition commémore l'arrivée des Sud-Asiatiques forcés de fuir l'Ouganda #
Il y a 50 ans, le dictateur Idi Amin Dada expulsait les Sud-Asiatiques d'Ouganda. L'histoire des plus de 27.000 Indiens et Pakistanais détenteurs de passeports britanniques alors partis reconstruire leur vie au Royaume-Uni est racontée dans une exposition à Leicester.
Beaucoup de ces réfugiés se sont installés dans cette ville des Midlands au centre de l'Angleterre, arrivant sans un sou en poche après avoir vu leurs biens saisis dans le but proclamé par Idi Amin Dada de "rendre l'Ouganda aux Ougandais de souche".
Il leur avait donné 90 jours pour quitter le pays, sous peine de représailles.
Surmontant le racisme et le climat britannique, ces réfugiés sont repartis de zéro, comme le relate cette exposition, qui s'inscrit dans une série d'événements culturels marquant l'anniversaire du décret pris par le dictateur ougandais le 4 août 1972.
"Personne ne nous aidait, tout le monde était contre nous", a raconté à l'AFP Madhukamar Madhani, un retraité, lors d'une visite de l'exposition qui se tient au Leicester Museum.
"Mais grâce à un travail acharné, beaucoup de gens ont énormément investi dans la communauté", a-t-il déclaré, soulignant la prospérité du "Golden Mile", une artère de la ville remplie d'entreprises asiatiques.
La commissaire de l'exposition, Nisha Popat, a établi des parallèles entre et l'accueil des réfugiés à l'époque et aujourd'hui.
"Nous sommes dans un monde où il y a beaucoup de conflits et où il y a des réfugiés", a-t-elle déclaré.
L'idée était de montrer "ce qu'ils ont vécu, et l'impact qu'ils peuvent avoir sur un lieu".
La famille de l'actuelle ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, était composée d'Indiens d'Ouganda qui se sont réfugiés au Royaume-Uni dans les années 1960, alors que les préjugés anti-asiatiques étaient déjà très répandus dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Aujourd'hui, elle pilote un programme controversé d'expulsion vers le Rwanda, pays voisin de l'Ouganda, de migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. L'objectif est de dissuader les arrivées clandestines.
Parallèlement, le gouvernement britannique vante sa générosité en matière d'accueil des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine ou encore des habitants de Hong Kong détenteurs d'un passeport britannique d'outre-mer.
En 1972, le gouvernement conservateur de l'époque avait d'abord rechigné à accueillir les Asiatiques de l'Ouganda, tentant de les orienter vers d'autres pays avant de les accepter.
Une fois au Royaume-Uni, ces réfugiés ont su rebondir, reconstruisant les petites entreprises et les magasins qui formaient le pilier de leur prospérité en Ouganda.
Idi Amin Dada a quant à lui été renversé lors d'un coup d'État en 1979. Il est mort en exil en Arabie saoudite en 2003.
Son règne de terreur, relaté dans le film "Le dernier roi d'Écosse" (2006), a duré huit ans et a entraîné la mort d'environ 300.000 personnes.
bur-jit-pau/gmo/jnd
Près de 700 migrants traversent la Manche sur de petites embarcations en une journée #
Près de 700 migrants ont traversé lundi la Manche à bord de petites embarcations pour rejoindre les côtes anglaises, le chiffre le plus élevé depuis le début de l'année, selon le ministère britannique de la Défense.
Selon les chiffres officiels, 696 personnes à bord de 14 petites embarcations ont été interceptées en effectuant la périlleuse traversée, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde, portant à plus de 17.000 le total depuis le début de l'année.
Côté français, 70 naufragés tentant de rejoindre l'Angleterre sur deux embarcations distinctes ont été secourus lundi dans le détroit du Pas-de-Calais par le patrouilleur de la Marine nationale, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué.
Pris en charge par la police aux frontières (PAF) et les secours au port de Calais, tous sont sains et saufs, a-t-elle précisé.
Face à l'ampleur du phénomène, le gouvernement britannique a conclu un accord avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d'Afrique de l'Est les demandeurs d'asile arrivés illégalement sur le sol britannique. Bien qu'aucune de ces expulsions n'ait encore eu lieu - un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) -, les candidats à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique très controversée.
Un récent rapport parlementaire estimait que cette mesure est loin d'avoir l'effet dissuasif escompté et plaidait pour que Londres négocie avec Paris l'installation sur le sol français de centre d'examen des demandes d'asile.
Les députés soulignaient que les traversées de la Manche à bord de petites embarcations continuent à augmenter de manière importante: 28.500 personnes sont ainsi arrivées au Royaume-Uni en 2021, un chiffre qui pourrait selon eux atteindre 60.000 d'ici à la fin de l'année.
Au moins 203 personnes sont mortes ou ont été portées disparues, en mer ou sur terre, en tentant de rejoindre l'Angleterre au départ du littoral nord de la France depuis 2014, dont 27 en une seule journée fin 2021 dans un naufrage, selon un décompte actualisé de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Selon le Times lundi, la ministre de l'Intérieur Priti Patel s'apprête pour la troisième année consécutive à verser des millions de livres sterling à la France dans le cadre d'un accord pour lutter contre ces traversées, au coeur de tensions récurrentes entre les gouvernements français et britannique.
A l'automne 2021, Priti Patel avait selon la presse britannique menacé de ne pas verser les plus de 60 millions d'euros promis, faute de résultats côté français, au grand étonnement de son homologue français Gérald Darmanin.
Un réseau soupçonné d'avoir fait passer plus de 10.000 migrants originaires du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est de la France vers le Royaume-Uni au cours des 12 à 18 derniers mois avec de petites embarcations pneumatiques a été démantelé récemment, donnant lieu à 39 arrestations.
Cette opération menée conjointement par la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, a été décrite par Europol comme la plus grande opération visant un réseau utilisant de petites embarcations.
spe-zl/cab/def
BP annonce à son tour l'envolée de ses bénéfices trimestriels #
Dans la foulée des autres majors pétrolières, qui ont engrangé au deuxième trimestre d'énormes bénéfices gonflés par la flambée des hydrocarbures, le géant britannique BP a annoncé mardi avoir multiplié par trois ses profits pour la période.
Le groupe a ainsi affiché un bénéfice net part du groupe de 9,26 milliards de dollars (9,03 milliards d'euros) au deuxième trimestre. Il en profite pour augmenter de 10% le dividende versé à ses actionnaires pour la période et lancer un nouveau programme de rachat d'actions.
Pour les six premiers mois de l'année, en revanche, BP affiche une perte nette de 11,13 milliards de dollars, le groupe ayant passé au premier trimestre une charge après-impôts de 24,4 milliards de dollars à la suite de sa sortie du russe Rosneft, en conséquence de l'invasion russe de l'Ukraine.
Les cours des hydrocarbures flambent depuis des mois et les prix du gaz, qui étaient retombés après les sommets atteints en mars peu après le début du conflit, s'envolent à nouveau, après la réduction des livraisons russes.
Hors éléments exceptionnels, BP affiche un bénéfice de 8,45 milliards de dollars au deuxième trimestre et celui-ci se monte à 14,7 milliards pour la première moitié de l'année (c'est-à-dire notamment hors effets de la sortie de Russie).
Ces résultats trimestriels "les plus hauts en 14 ans" sont "nettement au-dessus des prévisions des analystes" et montrent que "BP est une machine bien plus efficace qu'elle ne l'était par le passé", relève Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
De quoi faire ruisseler une partie des profits vers ses actionnaires: après un programme de rachat d'actions de 2,5 milliards de dollars achevé au 22 juillet, BP a annoncé mardi 3,5 milliards de rachats supplémentaires.
Ces annonces ont aussi soutenu l'action, qui grimpait de 3,44% à 405,85 pence mardi vers 11H30 GMT à la Bourse de Londres.
BP est la dernière major pétrolière en date à afficher un bénéfice pharaonique. Les profits additionnés des plus grosses entreprises du secteur (TotalEnergies, Shell, Exxon, Chevron et BP) se chiffrent au deuxième trimestre à environ 62,5 milliards de dollars.
Ces résultats font grincer des dents au Royaume-Uni, en proie à une sévère crise du coût de la vie et Londres avait annoncé en mai une taxe temporaire de 25% sur les bénéfices du secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes.
Trop peu, a dénoncé mardi l'ONG Greenpeace dans un communiqué, appelant le gouvernement à taxer davantage "ces profits monstrueux" et à "cesser d'accorder aux entreprises des allègements fiscaux massifs sur les nouveaux investissements destructeurs" dans les hydrocarbures.
"Nous devons nous rappeler qu'il y a tout juste deux ans nous avons dû prendre la décision difficile de réduire le dividende de 50%", dans un marché en crise laminé par la pandémie, a fait valoir le directeur général Bernard Looney lors d'une conférence d'investisseurs.
La taxe britannique ne dissuadera pas le géant pétrolier d'investir comme prévu 18 milliards de livres au Royaume-Uni au cours de la décennie, a aussi assuré M. Looney, "la majorité dans la transition énergétique", mais aussi dans les hydrocarbures, en particulier en mer du Nord, a-t-il détaillé.
BP avait aussi annoncé en juin prendre 40,5% de parts dans le projet australien présenté comme la plus grande centrale d'énergies renouvelables du monde, qui produira énergie solaire, éolienne ou hydrogène vert: l'Asian Renewable Energy Hub (AREH), d'une valeur de 36 milliards de dollars.
Mais depuis le début de l'année, "BP a dépensé un total de 361 millions de dollars dans les énergies à faible émission de carbone", bien moins que dans les hydrocarbures, ce qui "continue de montrer le peu de dépenses consacrées aux énergies renouvelables par rapport au pétrole et de gaz", selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
BP dit s'attendre à ce que les prix du pétrole restent élevés au troisième trimestre "en raison de la poursuite de la perturbation de l'approvisionnement russe", mais aussi de niveaux de stocks "nettement inférieurs à la moyenne sur cinq ans".
ode/emb/LyS
Près de 700 migrants traversent la Manche sur de petites embarcations en une journée #
Près de 700 migrants ont traversé lundi la Manche à bord de petites embarcations pour rejoindre les côtes anglaises, le chiffre le plus élevé depuis le début de l'année, selon le ministère britannique de la Défense.
Selon les chiffres officiels, 696 personnes à bord de 14 petites embarcations ont été interceptées en effectuant la périlleuse traversée, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde, portant à plus de 17.000 le total depuis le début de l'année.
Face à l'ampleur du phénomène, le gouvernement britannique a conclu un accord avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d'Afrique de l'est les demandeurs d'asile arrivés illégalement sur le sol britannique. Bien qu'aucune de ces expulsions n'ait encore eu lieu - un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) - les candidats à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique très controversée.
Un récent rapport parlementaire estimait que cette mesure est loin d'avoir l'effet dissuasif escompté et plaidait pour que Londres négocie avec Paris l'installation sur le sol français de centre d'examen des demandes d'asile.
Les députés soulignaient que les traversées de la Manche à bord de petites embarcations continuent à augmenter de manière importante: 28.500 personnes sont ainsi arrivées au Royaume-Uni en 2021, un chiffre qui pourrait selon eux atteindre 60.000 d'ici à la fin de l'année.
Au moins 166 personnes sont mortes ou été portées disparues en tentant la traversée, dont 27 en une seule journée fin 2021.
Selon le Times lundi, la ministre de l'Intérieur Priti Patel s'apprête pour la troisième année consécutive à verser des millions de livres sterling à la France dans le cadre d'un accord pour lutter contre ces traversées, au coeur de tensions récurrentes entre les gouvernements français et britannique.
A l'automne 2021, Priti Patel avait selon la presse britannique menacé de ne pas verser les plus de 60 millions d'euros promis, faute de résultats côté français, au grand étonnement de son homologue français Gérald Darmanin.
Un réseau soupçonné d'avoir fait passer plus de 10.000 migrants originaires du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est de la France vers le Royaume-Uni au cours des 12 à 18 derniers mois avec de petites embarcations pneumatiques a été démantelé récemment, donnant lieu à 39 arrestations. Cette opération menée conjointement par la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, a été décrite par Europol comme la plus grande opération visant un réseau utilisant de petites embarcations.
spe/gmo/sg
BP annonce à son tour l'envolée de ses bénéfices trimestriels #
Dans la foulée des autres majors pétrolières, qui ont engrangé au deuxième trimestre d'énormes bénéfices gonflés par la flambée des hydrocarbures, le géant britannique BP a annoncé mardi avoir multiplié par trois ses profits pour la période.
Le groupe a ainsi affiché un bénéfice net part du groupe de 9,26 milliards de dollars (9,03 milliards d'euros) au deuxième trimestre. Il en profite pour augmenter de 10% le dividende versé à ses actionnaires pour la période et lancer un nouveau programme de rachat d'actions, selon un communiqué.
Pour les six premiers mois de l'année, en revanche, BP affiche une perte nette de 11,13 milliards de dollars, le groupe ayant passé au premier trimestre une charge après-impôts de 24,4 milliards de dollars à la suite de sa sortie du russe Rosneft, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine.
Les cours des hydrocarbures flambent depuis des mois et les prix du gaz, qui étaient retombés après les sommets atteints en mars peu après le début du conflit, s'envolent à nouveau, après la réduction des livraisons russes. Le géant gazier russe Gazprom a notamment annoncé samedi avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie.
BP s'attend à ce que les prix du pétrole restent élevés au troisième trimestre "en raison de la poursuite de la perturbation de l'approvisionnement russe" mais aussi de niveaux de stocks "nettement inférieurs à la moyenne sur cinq ans", a-t-il prévenu dans un communiqué.
"Le déséquilibre entre l'offre et la demande se poursuit (...) tandis que les besoins à plus long terme en combustibles fossiles restent intacts", remarque Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor. Et ce, "même si les majors pétrolières investissent considérablement pour faire progresser l'utilisation des énergies renouvelables".
BP avait ainsi annoncé en juin qu'il prenait 40,5% de parts dans le projet australien présenté comme la plus grande centrale d'énergies renouvelables du monde: l'Asian Renewable Energy Hub (AREH), d'une valeur de 36 milliards de dollars.
Énergie solaire et éolienne mais aussi production d'hydrogène vert, il s'étendra sur 6.500 km² dans la région de Pilbara, sur la côte ouest du pays océanien.
BP est la dernière major pétrolière en date à afficher un bénéfice record, après notamment son compatriote Shell qui avait vu ses profits multipliés par cinq à 18 milliards de dollars sur la période, ou encore TotalEnergies (5,7 milliards de dollars).
Les profits additionnés des plus grosses entreprises du secteur (TotalEnergies, Shell, Exxon, Chevron et BP) se chiffrent au deuxième trimestre à environ 62,5 milliards de dollars, selon les calculs de l'AFP.
Hors éléments exceptionnels, BP affiche un bénéfice de 8,45 milliards de dollars au deuxième trimestre et celui-ci se monte à 14,7 milliards pour la première moitié de l'année (c'est à dire notamment hors-effets de la sortie de Russie).
De quoi faire ruisseler une partie des profits vers ses actionnaires: après un programme de rachat d'actions de 2,5 milliards de dollars achevé au 22 juillet, BP a annoncé mardi 3,5 milliards de rachats supplémentaires.
Face aux profits des majors pétrolières, qui font grincer des dents dans un pays en proie à une sévère crise du coût de la vie, Londres avait annoncé en mai une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes.
La mesure était réclamée à cor et à cri par des ONG et l'opposition travailliste mais la majorité conservatrice a longtemps freiné des quatre fers, craignant de décourager l'investissement des entreprises du secteur, avant de céder.
Cette taxe ne dissuadera pas BP d'investir les 18 milliards de livres précédemment annoncés dans les hydrocarbures de la mer du Nord, estime Allegra Dawes, analyste chez Third Point, car cette zone garde "une importance stratégique critique" pour le groupe.
En France aussi, ces énormes bénéfices pétroliers ont alimenté un débat sur une taxe sur les "superprofits" des grandes multinationales, mais l'idée a été rejetée par les parlementaires français.
ode/js/lum
BP: bénéfice multiplié par trois au 2e trimestre, à 9,26 milliards de dollars #
Le géant des hydrocarbures britannique BP a publié mardi un bénéfice net part du groupe multiplié par trois sur un an au deuxième trimestre, à 9,26 milliards de dollars (9,03 milliards d'euros), tiré par la flambée des prix des hydrocarbures.
En revanche sur le premier semestre, BP affiche une perte nette de 11,13 milliards de dollars, le groupe ayant passé pour les trois premiers mois de l'année une charge après-impôts de 24,4 milliards de dollars à la suite de sa sortie du russe Rosneft dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine.
Le groupe s'attend à ce que les prix du pétrole restent élevés au troisième trimestre "en raison de la poursuite de la perturbation de l'approvisionnement russe" mais aussi de capacités réduites de réserves et de niveaux de stocks "nettement inférieurs à la moyenne sur cinq ans", a-t-il prévenu dans un communiqué.
Hors éléments exceptionnels, BP affiche un bénéfice de 8,45 milliards de dollars au deuxième trimestre et de 14,7 milliards pour la première moitié de l'année.
BP est la dernière major pétrolière en date à afficher un bénéfice record pour la période, après notamment son compatriote Shell qui avait vu ses profits multipliés par cinq à 18 milliards de dollars sur la période, ou encore TotalEnergies (5,7 milliards de dollars).
Les profits additionnés des plus grosses entreprises du secteur (TotalEnergies, Shell, Exxon, Chevron et BP) se chiffrent pour la période à environ 62,5 milliards de dollars, selon les calculs de l'AFP.
Les cours des hydrocarbures flambent depuis des mois, notamment dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine.
Face aux profits des majors pétrolières, Londres avait annoncé en mai une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes face à la crise du coût de la vie.
ode/
BP: bénéfice multiplié par trois au 2e trimestre, à 9,26 milliards de dollars #
Le géant des hydrocarbures britannique BP a publié mardi un bénéfice net part du groupe multiplié par trois sur un an au deuxième trimestre, à 9,26 milliards de dollars (9,03 milliards d'euros), tiré par la flambée des prix des hydrocarbures.
En revanche sur le premier semestre, BP affiche une perte nette de 11,13 milliards de dollars, le groupe ayant passé pour les trois premiers mois de l'année une charge après-impôts de 24,4 milliards de dollars à la suite de sa sortie du russe Rosneft dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine.
Le groupe s'attend à ce que les prix du pétrole restent élevés au troisième trimestre "en raison de la poursuite de la perturbation de l'approvisionnement russe" mais aussi de capacités réduites de réserves et de niveaux de stocks "nettement inférieurs à la moyenne sur cinq ans", a-t-il prévenu dans un communiqué.
Hors éléments exceptionnels, BP affiche un bénéfice de 8,45 milliards de dollars au deuxième trimestre et de 14,7 milliards pour la première moitié de l'année.
BP est la dernière major pétrolière en date à afficher un bénéfice record pour la période, après notamment son compatriote Shell qui avait vu ses profits multipliés par cinq à 18 milliards de dollars sur la période, ou encore TotalEnergies (4,7 milliards de dollars).
Les profits additionnés des plus grosses entreprises du secteur (TotalEnergies, Shell, Exxon, Chevron et BP) se chiffrent pour la période à environ 62,5 milliards de dollars, selon les calculs de l'AFP.
Les cours des hydrocarbures flambent depuis des mois, notamment dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine.
Face aux profits des majors pétrolières, Londres avait annoncé en mai une taxe exceptionnelle sur le secteur de l'énergie, pour aider en partie à financer les aides gouvernementales aux ménages les plus modestes face à la crise du coût de la vie.
ode/lum