Le PIB de la Russie a chuté de 4% sur un an au 2e trimestre (estimation officielle) #
Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est contracté de 4% au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2021, selon une estimation statistique officielle publiée vendredi, montrant l'impact des sanctions économiques contre Moscou.
Le PIB s'est élevé "à 96% (de sa valeur) à la même période en 2021, selon les estimations préliminaires", a déclaré l'agence de statistiques Rosstat dans un communiqué, ajoutant qu'une évaluation plus complète serait publiée le 9 septembre.
Il s'agit des premiers chiffres de Rosstat portant sur la croissance sur un trimestre plein en Russie depuis le lancement de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine, fin février.
Après le déclenchement de cette intervention militaire, les pays occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à Moscou qui pèsent sur l'économie russe.
Si le PIB russe avait enregistré au premier trimestre 2022 une croissance de 3,5% sur un an, selon Rosstat, le pays s'enfonce désormais dans une période de récession.
La Banque centrale russe a indiqué vendredi s'attendre à une contraction du PIB comprise entre 4% et 6% en 2022, puis entre 1% et 4% en 2023, avant une remontée à partir de 2024.
"Le déclin du PIB atteindra un plancher lors des six premiers mois de 2023", a estimé vendredi le vice-gouverneur de la Banque centrale, Alexeï Zabotkine.
"L'économie se dirige vers un nouvel équilibre à long terme (...) Avec la transformation de l'économie, la croissance reprendra", a-t-il ajouté.
Les sanctions occidentales, qui ciblent notamment les secteurs énergétique et bancaire, ont frappé l'économie russe de plein fouet, avec un impact sur les chaînes logistiques et les exportations.
L'inflation a atteint en avril son plus haut niveau en deux décennies, avant de ralentir. Elle reste toutefois élevée, atteignant +15,10% en juillet sur un an.
bur/mr
Le PIB de la Russie a chuté de 4% sur un an au 2e trimestre (estimation officielle) #
Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est contracté de 4% par rapport à la même période de l'année précédente, selon une estimation statistique officielle publiée vendredi, montrant l'impact des sanctions économiques contre Moscou.
Le PIB s'est élevé "à 96% (de sa valeur) à la même période en 2021, selon les estimations préliminaires", a déclaré l'agence de statistiques Rosstat dans un communiqué. Il s'agit des premiers chiffres portant sur trimestre plein depuis le lancement de l'offensive militaire de Moscou contre l'Ukraine, fin février.
bur/eb
Russie: la journaliste opposée à l'offensive en Ukraine assignée à résidence #
La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine en direct à la télévision, a été assignée à résidence jeudi dans le cadre d'une affaire pénale qui pourrait l'envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou.
"La cour du district de Basmanny a accédé à la requête des enquêteurs de prendre une mesure de restriction sous la forme d'une assignation à résidence (...) jusqu'au 9 octobre", a indiqué le tribunal dans un communiqué.
Mme Ovsiannikova est accusée d'avoir diffusé des informations considérées par les autorités comme fausses sur l'armée lors d'une action de protestation en solitaire mi-juillet, lorsqu'elle avait, près du Kremlin, brandi une pancarte critiquant l'offensive en Ukraine.
Aux termes d'un nouvel article du code pénal adopté après le lancement du conflit pour dissuader les critiques, elle risque jusqu'à 10 ans de prison.
Lors de l'audience jeudi, Mme Ovsiannikova a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire: "Puissent les enfants morts (lors du conflit en Ukraine) vous hanter dans vos rêves".
La journaliste âgée de 44 ans avait été interpellée mercredi à son domicile.
Depuis fin juillet, Mme Ovsiannikova a par ailleurs été condamnée à deux reprises à des amendes pour avoir "discrédité" l'armée russe, notamment sur la base de messages critiquant l'offensive en Ukraine publiés sur les réseaux sociaux.
Mme Ovsiannikova est devenue célèbre mi-mars après avoir surgi, en plein journal, sur le plateau d'une chaîne de télévision pro-Kremlin pour laquelle elle travaillait.
Lors de son intervention, elle portait une pancarte dénonçant l'offensive en Ukraine et la "propagande" des médias contrôlés par le pouvoir.
Les images de son geste ont fait le tour du monde. De nombreuses personnes ont salué son courage, dans un contexte de répression de toute voix critique en Russie.
Elle ne fait toutefois pas l'unanimité au sein de l'opposition russe, certains lui reprochant toujours ses années passées à travailler pour la chaîne Pervy Kanal, porte-voix du Kremlin.
Après avoir travaillé plusieurs mois à l'étranger, notamment pour le journal allemand die Welt, elle avait annoncé début juillet être rentrée en Russie pour régler un contentieux lié à la garde de ses deux enfants.
Les autorités russes traquent toute voix dénonçant l'offensive en Ukraine. Plusieurs opposants ont été arrêtés ou ont fui le pays, des médias indépendants ont été fermés et les principaux réseaux sociaux étrangers bloqués.
bur/emp