Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, colère des salariés #
Le groupe Michelin a présenté un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints, une annonce qui a suscité "la surprise et la colère" des salariés.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise sanitaire a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de trois ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel", a réagi le syndicaliste.
A l'usine de Cataroux, à Clermont-Ferrand, beaucoup de salariés ont découvert les annonces de Michelin en quittant leur poste à la mi-journée. Mais rares sont ceux qui ont accepté de s'exprimer, pressés de rentrer chez eux ou de prendre leur poste.
"On ne sait pas vraiment où on va mais, personnellement, pour l'instant, je ne suis pas inquiet même si on a notre petite idée... On sait très bien que Cataroux peut fermer surtout dans un secteur comme le nôtre", s'est risqué Tanguy, 24 ans, sans donner son nom.
"On sera vigilant à ce que les engagements" du groupe "soient tenus, mais nous n'en doutons pas", a assuré pour sa part le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Côté patronat, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que "le marché automobile français c'était -25%". "On est revenu au niveau de 1975 en (nombre) de ventes voiture". "Ça ne peut pas se passer sans des conséquences sur les fournisseurs de ce secteur là", a t-il estimé.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France !", a dénoncé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tandis qu'à droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel!".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux États-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins M. Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels ou de compétition.
Parallèlement, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
bur-tsz-cca-as/pn/dch
La présence française de Michelin se dégonfle, usée par les réorganisations #
A coup de réorganisations et de fermetures d'usines, l'empreinte française du groupe Michelin, attaché à l'Auvergne depuis sa création en 1889, a fondu à moins de 21.000 salariés sur le territoire national.
Ce nombre prend en compte les salariés d'Euromaster, le distributeur de pneumatiques contrôlé par Michelin.
En 2019, le pneumaticien comptait 127.187 salariés dans le monde selon son document de référence annuel, dont 69.853 en Europe.
"Avec plus de 20.585 équivalents temps plein, la France représente 17% des effectifs du groupe", précise le document. La France compte un total de 15 sites Michelin, dont 10 de production sur les 69 usines disséminés dans 17 pays que compte l'équipementier automobile.
Qu'en sera-t-il dans trois ans lorsque le "plan de compétitivité" dévoilé lundi par Michelin aura abouti à la suppression de 2.300 postes en France?
Le groupe français, qui a récemment supprimé déjà près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et fermé son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), prévoit désormais de tailler plus de 10% de ses effectifs dans l'ensemble de ses sites français.
Année après année, la présence du groupe s'est affirmée dans le reste du monde, tandis qu'elle a eu tendance en Europe à se déplacer à l'est après des sites fermés ou en voie de l'être au Royaume-Uni, Italie et Allemagne et particulièrement en France.
La présence de Michelin dans l'Hexagone s'est donc peu à peu effritée. En 2013, comme en 2012, la France représentait encore "22% des équivalents temps plein du groupe", avec environ 23.260 postes.
En huit ans, ce sont donc près de 2.700 équivalents temps plein qui ont disparu ou été captés par d'autres territoires.
En 2020, Michelin, qui a accepté de diminuer son dividende au plus fort de la pandémie au printemps, a pourtant distribué près de 360 millions d'euros à ses actionnaires. Juste avant le début de la crise sanitaire et économique, il avait également vu son bénéfice net 2019 progresser de 4,2% à 1,73 milliard d'euros.
En 1999, Michelin avait déjà effectué une coupe historique de 7.500 postes en Europe, notamment à l'usine de Noyelles-lès-Seclin (Nord), qui finira par fermer en 2009. Les sites de Poitiers (2006), Toul (2008), Joué-lès-Tours (2014) ont aussi mis la clé sous la porte.
Pour baisser ses coûts de production, le groupe, qui mise sur les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition, a fermé une dizaine de sites en Europe au cours de la dernière décennie.
En 2016, le quotidien auvergnat La Montagne avait même calculé les pertes sèches des sites historiques du groupe dans sa région. L'emploi local, qui avait atteint un pic de 28.000 salariés en 1982, avait alors fondu à 11.000 personnes.
cd/tsz/pn/dlm
Verrerie Duralex: trois repreneurs potentiels ont formulé des offres #
Trois candidats, dont la maison-mère de Pyrex, ont déposé des offres devant le tribunal de commerce d'Orléans pour la reprise de la verrerie Duralex, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
Le tribunal examinera le 22 janvier les offres de reprise de l'entreprise située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), célèbre dans le monde entier pour sa vaisselle en verre trempé, mais placée en redressement judiciaire en septembre 2020.
La date limite du dépôt des offres avait été fixée au 31 décembre 2020. Duralex emploie 248 salariés dans son usine de l'agglomération orléanaise.
Parmi les candidats à la reprise de Duralex, figure la maison-mère de Pyrex, International Cookware Holding, contrôlée par le fonds d'investissement européen Kartesia. Cette société prévoit de reprendre l'intégralité des salariés et promet d'apporter 12 millions d'euros sur l'exercice 2021.
Les deux autres candidatures apparaissent fragiles et "incomplètes", selon des sources proches du dossier.
L'une émane des dirigeants actuels de la société, André et Antoine Ioannidès, au bénéfice d'une ordonnance de mai 2020 qui facilite la reprise d'une entreprise par son propre actionnaire. De même source, les deux industriels envisagent eux aussi de conserver tous les salariés mais n'apportent aucune garantie de financement.
La dernière offre, peu détaillée, est présentée par un "agent commercial indépendant", Pierre-Olivier Baron.
La verrerie, en difficulté suite à un incident lors du remplacement de son four en 2017, a vu sa situation se dégrader avec la crise sanitaire. Cette dernière a entraîné une baisse des exportations et le recul des ventes dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
cbe/mam/aag/pb
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Épinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français", a précisé M. Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise sanitaire a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de trois ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel", a réagi le syndicaliste.
Jérôme Lorton, de Sud Michelin, a regretté qu'"à aucun moment Michelin ne s'engage sur des investissements comme cela a pu être fait lors de certaines annonces".
"On sera vigilant à ce que les engagements" du groupe "soient tenus, mais nous n'en doutons pas", a assuré pour sa part le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Côté patronat, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que "le marché automobile français c'était -25%". "On est revenu au niveau de 1975 en (nombre) de ventes voiture". "Ça ne peut pas se passer sans des conséquences sur les fournisseurs de ce secteur là", a t-il estimé.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France !", a dénoncé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tandis que la députée LFI Danièle Obono s'est demandé si le groupe allait "rendre" "les 65 millions d'euros de CICE perçus?" ou "les 12 millions d'euros de chômage partiel?".
A droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel!".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux États-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins M. Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels ou de compétition.
Parallèlement, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
bur-tsz-cca-as/tq/LyS
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel, avec un chiffre impressionnant de suppressions d'emplois", a réagi le syndicaliste.
Pour Jean-Paul Cognet, de la CGT, "il y aura des négociations mais c'est comme un plan de sauvegarde de l'emploi, sans licenciements. La première année il y aura des volontaires mais après on connaît la méthode Michelin pour en fabriquer: ce seront des volontaires par dépit".
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué pour sa part la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Ce n'est pas avec la #COVID19 qu'on changera le système économique. Ce n'est que le début des mauvaises nouvelles", a regretté la sénatrice écologiste Esther Benbassa. "L'Etat doit protéger notre industrie et les salariés face aux profiteurs de crise", s'est offusqué de son côté le député LFI Adrien Quatennens.
A droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel !".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes. Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz-cca-as/pn/nth
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, que ce soit via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. La direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantino du syndicat CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel, avec un chiffre impressionnant de suppressions d'emplois", a réagi le syndicaliste.
Pour Jean-Paul Cognet, de la CGT, "il y aura des négociations mais c'est comme un plan de sauvegarde de l'emploi, sans licenciements. La première année il y aura des volontaires mais après on connaît la méthode Michelin pour en fabriquer: ce seront des volontaires par dépit".
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué à l'AFP la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, la restructuration avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux en 2021. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes. Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne dans un communiqué la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz-cca/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin va supprimer sur trois ans jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de compétitivité" présenté mercredi et qui pourrait provoquer l'émoi dans un pays déjà déprimé par le Covid.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe dans ses effectifs qui touchera tous ses sites en France.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté toutefois, que ce soit via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France - soit 10% des effectifs.
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué à l'AFP la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Bercy surveillera "la création de nouveaux postes en France avec la localisation de nouvelles activités à forte valeur ajoutée, la compensation de chaque emploi par un autre emploi, des mesures d'accompagnement des salariés exemplaires et enfin un plan d'investissement pour moderniser ses outils de production, gage de la pérennité des sites français à moyen terme".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, une autre restructuration avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat. Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes", explique Florent Menegaux en 2021. "Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne Michelin dans un communiqué, qui ajoute devoir oeuvrer à "un renforcement significatif de sa compétitivité".
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin s'engage à "recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés" #
Alors que Michelin annonce 2.300 suppressions de postes sur trois ans, son président Florent Menegaux s'engage à "créer autant d'emplois qu'il en supprime" dans de nouvelles activités et sur les bassins d'emplois locaux, sans en préciser le calendrier, dans un entretien à l'AFP.
Q: Comment Michelin va appliquer ce "plan de simplification et de compétitivité"?
R: Ce plan pourrait se traduire par jusqu'à 2.300 suppressions de postes sur 3 ans. Bien sûr, ce plan fera l'objet d'une concertation très large, site par site, fonction par fonction, dans un dialogue avec les organisations syndicales.
Il n'y a pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Ce plan sera composé uniquement de départs volontaires. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC).
A partir de maintenant et jusqu'à l'été prochain, nous allons lancer une négociation avec les organisations syndicales pour définir les modalités de ce dispositif. Parallèlement nous engageons un travail détaillé (...) avec l'ensemble des salariés et les organisations syndicales, pour définir les plans d'actions des différents sites et fonctions.
L'effort de compétitivité concerne tous les sites français y compris le siège à Clermont-Ferrand. Pour assurer la pérennité de nos activités, le travail sur la compétitivité est nécessaire et permanent. Dans nos activités industrielles historiques, nous ne sommes pas au niveau de compétitivité attendue si nous la comparons à celles de nos concurrents.
Nous avons commencé un travail sur la compétitivité de nos sites français il y a plus de 18 mois. La crise sanitaire, et ses conséquences, nous l'ont fait suspendre. Il y avait beaucoup d'anxiété, ce n'était pas le moment. (...) Maintenant que nous avons appris à travailler avec ce virus dans de bonnes conditions de sécurité, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et Michelin a les ressources lui permettant d'investir et d'accompagner les salariés dans ces transformations.
Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés, comme à Joué les Tours ou à La Roche sur Yon. L'accompagnement dans la reconversion des salariés est un de nos engagements forts.
Q: Comment la France pourrait-être plus compétitive ?
R: Bien sûr Michelin n'abandonne pas la France. Le groupe va réinvestir une partie des économies réalisées dans l'activité pneumatique comme dans le développement de nouvelles activités, dont une grande partie sera localisée en France, comme la pile à hydrogène, l'impression 3D ou les colles non toxiques. Dans dix ans, le pneumatique restera l'activité principale de Michelin mais la proportion des autres activités sera plus forte dans le chiffre d'affaires.
La France a beaucoup d'atouts historiques et elle a un avenir industriel : les infrastructures sont de très bon niveau, comme les compétences disponibles. Nous avons depuis quelques années un environnement politique et règlementaire qui a pris conscience de l'intérêt de l'industrie, c'est très encourageant.
Parmi les difficultés, un coût de la main d'oeuvre très élevé, et ce coût ne se réduira pas dans les années qui viennent. La France doit donc capitaliser sur toutes ses forces pour être le pays dans lequel on développe les nouvelles technologies, les produits à forte valeur ajoutée, tout en travaillant énormément sur les questions de productivité.
Q: La production de pneus de Michelin en France se recentre uniquement sur le haut de gamme ?
R: L'activité de manufacture de pneumatiques en France va poursuivre son recentrage sur les activités à très forte valeur ajoutée : pneus d'avions et agricoles, génie civil, compétition automobile, et d'une manière générale des activités avec des forts liens avec la recherche et l'innovation. L'objectif est de continuer à avoir le même niveau de production mais avec moins de ressources et des machines plus performantes. Par exemple en 15 ans les marchés ont évolué, allant vers de plus grandes dimensions pour les pneus de voiture. Il faut adapter en permanence l'outil industriel pour fabriquer des pneus qui répondent aux besoins de nos clients.
tsz/pn/shu
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin va supprimer sur trois ans jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de compétitivité" présenté mercredi et qui pourrait provoquer l'émoi dans un pays déjà déprimé par le Covid.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe dans ses effectifs qui touchera tous ses sites en France.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté toutefois, vantant le modèle social protecteur de l'entreprise. En parallèle de ces suppressions de postes, Michelin compte accroître son activité dans divers domaines industriels d'avenir.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France - soit 10% des effectifs.
Le groupe avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
La crise liée au coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Les dividendes distribués aux actionnaires ont augmenté à mesure que le groupe améliorait ses résultats: le dividende par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, une situation similaire avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat. Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes", explique Florent Menegaux en 2021. "Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne M. Menegaux.
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne Michelin dans un communiqué. il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe français Michelin, l'un des leaders mondiaux de la fabrication de pneumatiques, a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
Le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a déjà supprimé près de 1.500 postes depuis 2017 dans le cadre de sa réorganisation, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (centre de la France) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche sur Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
D'ici 2024, "près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives, précise Michelin dans un communiqué.
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé à l'AFP Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. "Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimé", a-t-il ajouté toutefois, l'entreprise prévoyant d'accompagner les territoires et d'accroître son activité dans divers domaines en parallèle de ce plan de simplification.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts". il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme dans l'hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques.
A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/pz
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
Le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a déjà supprimé près de 1.500 postes depuis 2017 dans le cadre de sa réorganisation, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
D'ici 2024, "près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC), précise Michelin dans un communiqué.
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé à l'AFP Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. "Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimé", a-t-il ajouté toutefois, l'entreprise prévoyant d'accompagner les territoires et d'accroître son activité dans divers domaines en parallèle de ce plan de simplification.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts". il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition. En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme dans l'hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques.
A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
tsz/ak/shu/pz
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
tsz/ak/shu
Le bonus du patron de General Electric jugé "honteux" à Villeurbanne et Belfort #
"Honteux" et "délirant": le bonus de 47 millions de dollars promis au PDG de General Electric a été dénoncé mardi par syndicats et élus de Villeurbanne et Belfort, deux villes concernées par les suppressions d'emplois au sein du groupe américain.
"En ce début d'année, c'est une forme d'insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu'un savoir-faire unique et d'avenir", écrit le maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael (PS) dans un communiqué cosigné avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.
"Une honte quand on nous rabâche qu'il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine!", a également dénoncé sur Twitter un délégué CGT du personnel du site de GE à Villeurbanne, Serge Paolozzi.
Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC, et consultés par l'AFP.
Même indignation sur le site historique du géant américain à Belfort: "C'est totalement scandaleux et délirant", s'est ainsi emporté Philippe Petitcolin, représentant CFE-CGC de l'entité turbines à gaz française de General Electric, lors d'une conférence de presse mardi. "Larry Culp a garanti son avenir financier" alors que celui des salariés "n'a jamais été aussi incertain".
Le président du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, a pour sa part jugé "inadmissible" de "verser un tel bonus alors même que des milliers de familles pâtissent des suppressions d'emploi".
"Tout le monde doit faire des efforts, y compris Larry Culp", a renchéri Nadine Boux, élue syndicale CFE-CGC au sein de GE Hydro à Grenoble, présente à la conférence de presse belfortaine.
"On récompense ce PDG pour son échec" alors que l'entreprise "est fortement endettée" et que "les conditions de départs des licenciés" se font avec "des sommes dérisoires", fustige la représentante syndicale.
GE a annoncé au printemps un plan d'économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes. En France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.
Le 18 décembre, un accord permettant de sauver une partie des emplois a été trouvé sur le site villeurbannais après un mois de grève.
Les salariés grévistes pourront, eux, se partager une cagnotte de soutien ouverte sur internet, dont le montant plafonnait à 16.715 euros ce mardi.
ppy-cor-as/bdx/LyS
Lapeyre: le repreneur Mutares envisage 733 suppressions d'emploi #
Le repreneur du groupe Lapeyre, l'Allemand Mutares, prévoit de supprimer jusqu'à 733 emplois au sein de l'entreprise d'après un document de travail présenté aux organisations syndicales lors d'un comité social et économique (CSE) et consulté par l'AFP mardi.
La réunion s'est tenue en présence du futur patron Marc Ténart, un ancien de Conforama choisi pour diriger Lapeyre par le fonds d'investissement allemand, et Philip Szlang, président de Mutares France.
"C'est le flou le plus complet", a déploré Mohamed Ben Ahmed, délégué syndical FO à l'issue de la réunion. Concernant les 733 suppressions de poste, "on ne sait pas où ils vont aller les chercher, ni comment ce chiffre a été construit", a-t-il indiqué. Lapeyre compte environ 3.500 salariés.
Si Mutares maintient qu'il n'y aura pas de fermeture d'usine (sur dix sites), concernant les magasins, il est "impossible de confirmer quoi que ce soit", a assuré M. Ben Ahmed. D'après lui, 19 magasins sur les 124 du groupe sont menacés de fermeture.
L'hypothèse de travail présentée aux syndicats évoque simplement l'ouverture de dix magasins en 2022 et 2023.
Selon le document de Mutares, entre 20 et 30 personnes sont déjà parties en 2020. "On ouvre un peu plus les yeux sur le fait que le direction de Lapeyre a déjà commencé la purge", a dénoncé Hervé Grillon, délégué syndical CGT.
"On sait qu'il va y avoir de la casse sociale", a reconnu Mohamed Ben Ahmed. "On veut anticiper et prévoir pour que les personnes laissées sur le carreau puissent partir dans les meilleures conditions possibles", a-t-il ajouté.
A Mutares, on préfère ne pas commenter. "La procédure d'information consultation étant en cours, les échanges avec les organisations syndicales sont confidentiels", a réagi le fonds d'investissement. "Aucune décision n'est arrêtée avant la fin des discussions et la reprise de la société", a-t-il ajouté.
"Les options finalement retenues dépendront des nouvelles réalités de la société et de notre compréhension approfondie de ses enjeux", précise d'ailleurs le document présenté aux syndicats.
Mutares a racheté Lapeyre à Saint-Gobain, qui le détenait depuis 1996. La cession, dont le bouclage est prévu au premier trimestre 2021, reste soumise à la consultation des instances représentatives de Lapeyre et à l'approbation de différentes autorités de la concurrence.
Créé en 1931, Lapeyre distribue une gamme de produits d'aménagement de la maison (fenêtres, portes, cuisines, salles de bain, rangements...) pour les professionnels et les particuliers.
agu/cel/LyS
Le bonus du patron de General Electric jugé "honteux" à Villeurbanne #
"Indécent et honteux": le bonus de 47 millions de dollars promis au PDG de General Electric a été dénoncé mardi par le maire de Villeurbanne, l'une des villes concernées par les suppressions d'emplois au sein du groupe américain.
"En ce début d'année, c'est une forme d'insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu'un savoir-faire unique et d'avenir", écrit Cédric Van Styvendael (PS) dans un communiqué cosigné avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.
"Une honte quand on nous rabâche qu'il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine!", a également dénoncé sur Twitter un délégué CGT du personnel du site de GE à Villeurbanne, Serge Paolozzi.
Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC, et consultés par l'AFP.
GE a annoncé au printemps un plan d'économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes - en France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.
Le 18 décembre, un accord permettant de sauver une partie des emplois a été trouvé sur le site villeurbannais après un mois de grève.
Les salariés grévistes pourront, eux, se partager une cagnotte de soutien ouverte sur internet, dont le montant plafonnait à 16.715 euros ce mardi.
ppy/ag/LySing
Stellantis: Peugeot et Fiat se marient pour affronter un futur compliqué #
Les actionnaires de PSA ont validé lundi l'union du groupe avec Fiat-Chrysler (FCA), un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.
L'union PSA-FCA va donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.
Après le vote des actionnaires du français PSA lundi matin, les actionnaires de l'italo-américain FCA doivent valider la fusion lundi après-midi. Sa date effective doit être annoncée "très rapidement" selon le président du directoire de PSA et futur directeur général du nouveau groupe baptisé Stellantis, Carlos Tavares.
Stellantis comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
"J'ai rarement eu le sentiment autant qu'aujourd'hui de vivre un moment d'histoire", a déclaré l'emblématique président du conseil de surveillance de PSA, Louis Gallois, qui prend sa retraite à l'issue de cette fusion.
"Cette fusion était une question de survie, et ça vaut pour Fiat comme pour PSA", selon Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. Les deux groupes sont confrontés à "d'énormes défis technologiques et stratégiques" (véhicules électriques, numérisation, conduite autonome) et aux effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
"Seuls les plus agiles, dans un esprit darwinien, survivront", avait lancé en novembre Carlos Tavares.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, et compléter leur offre dans toutes les gammes.
"Grâce à son union avec PSA, Fiat-Chrysler pourra renforcer sa présence en Europe", ajoute Giuseppe Berta, professeur à l'université Bocconi de Milan et spécialiste de Fiat. "A l'inverse, le groupe français pourra reprendre pied aux Etats-Unis grâce à son allié italo-américain".
Le vote des actionnaires scelle une union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208, sous condition que les deux groupes respectent leurs engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires, où ils détiennent de larges parts de marché.
Ils avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs.
FCA a notamment accepté d'abaisser le montant d'un dividende exceptionnel versé à ses actionnaires. De son côté, PSA a décidé de céder 7% de l'équipementier français Faurecia avant de distribuer le reste aux actionnaires de Stellantis. La participation du groupe chinois Dongfeng doit être également réduite.
C'est insuffisant selon le fonds Phitrust, qui détient moins de 1% du capital de PSA et critique depuis l'annonce de la fusion un manque d'"équilibre entre les parties" au profit des Italo-Américains.
"FCA a plus besoin de PSA pour la mise en oeuvre des synergies que l'inverse" et "PSA est plus performant que FCA sur différents aspects clés", a notamment souligné le fonds.
Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 milliards d'euros, et que les synergies permettront d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards par an.
Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue. Les syndicats se permettent d'en douter.
"Globalement c'est une bonne assurance pour l'avenir de notre groupe. Ceux qui ne prendront pas ce virage-là risqueront de rester sur le carreau", commente Franck Don, délégué syndical central CFTC chez PSA.
"Aujourd'hui, le groupe FCA est une grande inconnue pour nous", tempère cependant le syndicaliste. "Quelles synergies vont être trouvées? Quelles conséquences potentielles sur les sites situés en France?"
Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT, attend un engagement ferme de Stellantis sur les usines comme sur les centres de recherche. "C'est le volet social et éthique qui permettra de dire si cette fusion est une réussite ou pas", souligne-t-elle.
Phitrust avertit que Fiat n'a pas de marges de manoeuvre en Italie, où il a contracté un prêt garanti par l'Etat à hauteur de 6 milliards d'euros. "Les usines françaises de PSA pourraient devenir la variable d'ajustement, entraînant de lourdes pertes d'emplois", avance le fonds.
tsz-bh-agu/tq/spi
Les actionnaires de PSA valident la fusion avec Fiat Chrysler #
Les actionnaires de Peugeot-Citroën (PSA) ont approuvé lundi la fusion du groupe français avec Fiat-Chrysler (FCA) pour former Stellantis, le 4e groupe automobile mondial.
Au cours d'une assemblée générale en ligne, les actionnaires ont validé à plus de 99,8% les trois résolutions concernant la fusion. Sa date effective doit être annoncée "très rapidement", selon le président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.
Une première assemblée générale réunissant les actionnaires à droit de vote double avait également validé la fusion plus tôt lundi matin.
"J'ai rarement eu le sentiment autant qu'aujourd'hui de vivre un moment d'histoire", a déclaré l'emblématique président du conseil de surveillance de PSA, Louis Gallois, qui prend sa retraite à l'issue de cette fusion.
Carlos Tavares a justifié l'opération par la nécessité de partager les coûts face à la transition énergétique, et d'avoir une assise mondiale plus équilibrée avec un accès aux marchés américains.
Les actionnaires de référence de PSA (la famille Peugeot, le groupe chinois Dongfeng et l'Etat français) avaient déjà donné en amont leur bénédiction à cette fusion.
tsz/soe/spi
Les actionnaires de PSA valident la fusion avec Fiat Chrysler #
Les actionnaires de Peugeot-Citroën (PSA) ont approuvé lundi la fusion du groupe français avec Fiat-Chrysler (FCA) pour former Stellantis, le 4e groupe automobile mondial.
Au cours d'une assemblée générale en ligne, les actionnaires ont validé à plus de 99,8% les trois résolutions concernant la fusion, dont la date effective doit être annoncée "très rapidement", selon le président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.
tsz/soe/spi
Le groupe de véhicules utilitaires Gruau sort de la procédure de sauvegarde #
Le groupe familial Gruau, spécialisé dans le véhicule utilitaire et qui emploie 1.550 personnes, est sorti de la procédure de sauvegarde, un an après son déclenchement, a-t-il annoncé lundi.
Le groupe, qui se revendique "leader européen de la carrosserie sur véhicule utilitaire" a vu "son plan de sauvegarde adopté par le tribunal de commerce de Nantes dans son jugement du 30 décembre 2020", a-t-il indiqué dans un communiqué de presse.
Créé en 1889 et basé en Mayenne, le groupe avait sollicité la protection du tribunal le 23 décembre 2019, "pour faire face à plusieurs événements dont un majeur et inattendu, à savoir la réduction significative et brutale d'un engagement de commande +constructeurs+ qui dégradait sa trésorerie", selon la même source.
Il s'agissait de la perte d'une commande de 40 millions d'euros pour des navettes au Royaume-Uni. "Gruau est aujourd'hui réorganisé et durablement rentable", souligne le groupe.
La société a enregistré un chiffre d'affaires de 215 millions d'euros en 2020, en baisse de 22,9% par rapport aux 279 millions d'euros dégagés en 2019.
Deux sites ont été fermés en Espagne et à Corbeil-Essonnes (Essonne) et une centaine de postes ont été supprimés, dont 27 à l'occasion d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sur le site de Laval.
Gruau, qui avait sollicité un prêt garanti par l'Etat (PGE) dans le cadre de la crise sanitaire, n'a pas pu en bénéficier en raison de la procédure de sauvegarde.
"La période d'observation dont Gruau a bénéficié, lui a permis de repenser son modèle économique, d'améliorer son agilité et de retrouver une bonne trésorerie", indique la société dans son communiqué.
"Gruau a prouvé sa capacité d'endurance dans un contexte de grande incertitude", s'est félicité Patrick Gruau, président du groupe du même nom, cité dans le communiqué.
Principal fournisseur des véhicules des forces de l'ordre et des pompiers, Gruau réalise 80% de son chiffre d'affaires en France.
aag/db/spi
EDF a atteint en 2020 son objectif de production d'origine nucléaire, bien moindre qu'en 2019 #
Le géant français de l'énergie EDF a annoncé lundi avoir atteint en 2020 son objectif - réajusté mi-décembre - de production d'origine nucléaire en France, à un niveau "très légèrement supérieur à 335 térawattheures (TWh)".
Les centrales françaises avaient produit 379,5 TWh en 2019 et le groupe visait initialement une fourchette de 375 à 390 TWh pour 2020, mais la crise sanitaire a bousculé son organisation et l'a conduit à revoir cet objectif à la baisse.
Ramené dans un premier temps à environ 300 TWh en avril, il a ensuite été plusieurs fois relevé pour être finalement fixé à un niveau "proche de 335 TWh" mi-décembre.
A cette occasion, EDF avait également revu à la hausse son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) à "un montant égal ou légèrement supérieur" à 16 milliards d'euros en 2020, alors qu'il tablait jusqu'alors sur une fourchette de 15,2 à 15,7 milliards d'euros.
mch/soe/spi
Stellantis: ce qu'il faut savoir sur le futur quatrième groupe automobile mondial #
La fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et FCA (Fiat Chrysler) va donner naissance à Stellantis, quatrième groupe automobile mondial, mariant 14 marques renommées comme Peugeot, Alfa Romeo, Opel ou Jeep.
Le nouveau groupe devient le quatrième groupe mondial en volume avec huit millions de véhicules livrés dans le monde au total en 2019, avant donc la crise sanitaire qui a affecté les marchés.
PSA en a vendu 3,5 millions en 2019, pour 74,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il en a écoulé 3 millions en Europe, où il est le deuxième constructeur derrière Volkswagen, et a bien résisté à la crise du Covid-19.
FCA a écoulé 4,41 millions de véhicules en 2019. Victime au premier semestre 2020 de l'effondrement du marché, le groupe italo-américain a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, avec un résultat meilleur qu'attendu.
Le président du directoire de PSA Carlos Tavares avait affirmé fin 2019 qu'il ne voyait "pas de nécessité de supprimer des marques" parmi les 14 que va compter le groupe.
FCA apporte à Stellantis de fameuses marques italiennes et américaines: Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati et Ram. Fiat s'était séparé de Ferrari en 2016.
PSA amène de son côté les françaises Peugeot, Citroën et DS, ainsi que l'allemande Opel et la britannique Vauxhall, rachetées en 2017 à General Motors.
Stellantis comprendra également l'équipementier Faurecia, les branches sidérurgique et robotique de Fiat, Teksid et Comau, les offres de financement de PSA Finance et Leasys, les sites de pièces détachées Mister Auto et de véhicules d'occasions Spoticar, et l'offre de mobilité Free2Move.
FCA affiche "plus de 100" sites industriels dans le monde, dont 22 en propre en Europe et en Turquie, en Italie et en Pologne notamment, et 26 en Amérique du Nord, autour de Detroit et au Mexique. Le groupe comptait 192.000 salariés fin 2019.
PSA est présent sur une soixantaine de sites à travers le monde, avec 209.000 salariés, en France et en Allemagne notamment mais aussi en Chine et en Amérique latine.
Le groupe Stellantis sera coté à Paris sur Euronext (code "STLA"), sur le New York Stock Exchange (NYSE) aux États-Unis et sur le Mercato Telematico Azionario (MTA) en Italie. Les actionnaires de PSA recevront 1,742 action Stellantis pour chaque titre aujourd'hui détenu.
Stellantis ne remplacera pas les marques sur les capots des voitures mais se substituera à PSA et FCA comme nom du groupe. Il a été choisi avec Publicis.
Stellantis est le participe présent du verbe latin "stello", et peut être traduit par "étincelant" ou "parsemé d'étoiles", comme d'autant de marques automobiles.
Les origines latines du nom "rendent hommage à l'histoire riche des deux entreprises fondatrices", selon PSA et FCA. L'évocation de l'astronomie, avec une constellation de marques, "suggère le véritable esprit d'optimisme, l'énergie et la capacité de renouvellement inspirant cette fusion qui va changer l'industrie automobile".
tsz-bh/tq/rhl
Stellantis: Peugeot et Fiat se marient pour affronter un futur compliqué #
Les actionnaires de Peugeot et Fiat doivent valider lundi l'union des deux groupes, un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.
L'union des groupes français PSA et italo-américain FCA doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.
La nouvelle entité, baptisée Stellantis, comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
"Cette fusion était une question de survie, et ça vaut pour Fiat comme pour PSA", selon Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. Les deux groupes sont confrontés à "d'énormes défis technologiques et stratégiques" (véhicules électriques, numérisation, conduite autonome) et aux effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
"Seuls les plus agiles, dans un esprit darwinien, survivront", avait lancé en novembre Carlos Tavares, président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, et compléter leur offre dans toutes les gammes.
"Grâce à son union avec PSA, Fiat-Chrysler pourra renforcer sa présence en Europe", ajoute Giuseppe Berta, professeur à l'université Bocconi de Milan et spécialiste de Fiat. "A l'inverse, le groupe français pourra reprendre pied aux Etats-Unis grâce à son allié italo-américain".
Pas de grand suspense en France ce lundi: les actionnaires de PSA ont déjà voté en juin 2020 à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208.
Mais leur vote scellera cette union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert à l'union, sous condition que les deux groupes respectent leurs engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires, où ils détiennent de larges parts de marché.
Les constructeurs avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs.
FCA a notamment accepté d'abaisser le montant d'un dividende exceptionnel versé à ses actionnaires. De son côté, PSA a décidé de céder 7% de l'équipementier français Faurecia avant de distribuer le reste aux actionnaires de Stellantis. La participation du groupe chinois Dongfeng doit être également réduite.
C'est insuffisant selon le fonds Phitrust, qui détient moins de 1% du capital de PSA et critique depuis l'annonce de la fusion un manque d'"équilibre entre les parties" au profit des Italo-Américains.
"FCA a plus besoin de PSA pour la mise en oeuvre des synergies que l'inverse" et "PSA est plus performant que FCA sur différents aspects clés", a notamment souligné le fonds dans un communiqué.
Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 milliards d'euros, et que les synergies permettront d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards par an.
Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue. Les syndicats se permettent d'en douter.
"Globalement c'est une bonne assurance pour l'avenir de notre groupe. Ceux qui ne prendront pas ce virage-là risqueront de rester sur le carreau", commente Franck Don, délégué syndical central CFTC chez PSA.
"Aujourd'hui, le groupe FCA est une grande inconnue pour nous", tempère cependant le syndicaliste. "Quelles synergies vont être trouvées? Quelles conséquences potentielles sur les sites situés en France?"
Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT, attend un engagement ferme de Stellantis sur les usines comme sur les centres de recherche. "C'est le volet social et éthique qui permettra de dire si cette fusion est une réussite ou pas", souligne-t-elle.
Phitrust avertit que Fiat n'a pas de marges de manoeuvre en Italie, où il a contracté un prêt garanti par l'Etat à hauteur de 6 milliards d'euros. "Les usines françaises de PSA pourraient devenir la variable d'ajustement, entraînant de lourdes pertes d'emplois", avance le fonds.
tsz-bh-agu/tq/soe/ybl
Stellantis: Peugeot et Fiat se marient pour affronter un avenir compliqué #
Les actionnaires de Peugeot et Fiat doivent valider lundi l'union des deux groupes, un mariage franco-italo-américain conçu pour atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution.
L'union des groupes français PSA et et italo-américain FCA doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen.
La nouvelle entité, baptisée Stellantis, comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep.
"Cette fusion était une question de survie, et ça vaut pour Fiat comme pour PSA", selon Giuliano Noci, professeur de stratégie à l'école de commerce de Polytechnique à Milan. Les deux groupes sont confrontés à "d'énormes défis technologiques et stratégiques" (véhicules électriques, numérisation, conduite autonome) et aux effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
"Seuls les plus agiles, dans un esprit darwinien, survivront", avait lancé en novembre Carlos Tavares, président du directoire de PSA et futur directeur général de Stellantis.
Les marques du groupe vont notamment réduire leurs coûts de développement et de construction, et compléter leur offre dans toutes les gammes.
"Grâce à son union avec PSA, Fiat-Chrysler pourra renforcer sa présence en Europe", ajoute Giuseppe Berta, professeur à l'université Bocconi de Milan et spécialiste de Fiat. "A l'inverse, le groupe français pourra reprendre pied aux Etats-Unis grâce à son allié italo-américain."
Pas de grand suspense en France ce lundi: les actionnaires de PSA ont déjà voté en juin 2020 à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au mariage de la Fiat 500 et de la Peugeot 208.
Mais leur vote scellera cette union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, et dont la préparation a été ralentie par la crise du coronavirus.
Fin décembre, la Commission européenne a donné son feu vert à l'union, sous condition que les deux groupes respectent leurs engagements pris pour préserver la concurrence dans les petits utilitaires, où ils détiennent de larges parts de marché.
Les constructeurs avaient auparavant amendé leur contrat pour que leur union reste un mariage entre égaux, alors que la pandémie a affecté leurs comptes respectifs.
FCA a notamment accepté d'abaisser le montant d'un dividende exceptionnel versé à ses actionnaires. De son côté, PSA a décidé de céder 7% de l'équipementier français Faurecia avant de distribuer le reste aux actionnaires de Stellantis. La participation du groupe chinois Dongfeng doit être également réduite.
C'est insuffisant selon le fonds Phitrust, qui détient moins de 1% du capital de PSA, et critique, depuis l'annonce de la fusion, un manque d'"équilibre entre les parties" au profit des Italo-Américains.
"FCA a plus besoin de PSA pour la mise en oeuvre des synergies que l'inverse" et "PSA est plus performant que FCA sur différents aspects clés", a notamment souligné le fonds dans un communiqué.
Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 milliards d'euros, et que les synergies permettront d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards par an.
Carlos Tavares avait souligné fin 2019 qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue. Les syndicats se permettent d'en douter.
"Globalement c'est une bonne assurance pour l'avenir de notre groupe. Ceux qui ne prendront pas ce virage-là risqueront de rester sur le carreau", commente Franck Don, délégué syndical central CFTC chez PSA.
"Aujourd'hui, le groupe FCA est une grande inconnue pour nous", tempère cependant le syndicaliste. "Quelles synergies vont être trouvées? Quelles conséquences potentielles sur les sites situés en France?"
Christine Virassamy, déléguée syndicale centrale CFDT, attend un engagement ferme de Stellantis sur les usines comme sur les centres de recherche. "C'est le volet social et éthique qui permettra de dire si cette fusion est une réussite ou pas", souligne-t-elle.
Phitrust avertit que Fiat n'a pas de marges de manoeuvre en Italie, où il a contracté un prêt garanti par l'Etat à hauteur de 6 milliards d'euros. "Les usines françaises de PSA pourraient devenir la variable d'ajustement, entraînant de lourdes pertes d'emplois", avance le fonds.
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