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USA: face aux fusillades à l'école, former des policiers dans le (faux) sang des élèves #

8/6/2022, 4:45 AM
Hialeah, USA

Des coups de feu retentissent dans la salle de classe. Des élèves, couverts de sang, hurlent tandis que des agents tentent d'appréhender l'auteur des tirs. La scène se déroule dans une école de Floride et est, heureusement, fictive.

Une centaine de policiers et de secouristes ont participé cette semaine à cet entraînement destiné à les rendre plus efficaces en cas d'intrusion d'un tireur dans un établissement scolaire.

Ce type d'exercice très réaliste - avec fausses blessures, armes en plastique et élèves volontaires - existe de manière marginale aux Etats-Unis depuis quelques années mais connaît un regain d'intérêt depuis le fiasco policier du 24 mai dans une école du Texas.

Ce jour-là, un jeune homme, armé d'un fusil semi-automatique, a tué 19 enfants et deux enseignantes. Les 400 agents avaient attendu 73 minutes avant d'entrer dans la salle de classe où le tueur s'était retranché avec ses victimes, une réponse "chaotique" selon les élus locaux.

A Miami, "notre règle est que le premier policier arrivé sur place aille au contact du tireur", explique à l'AFP Carlos Fernandez, de la police scolaire du district. "Tout est fait pour sauver des vies."

La plupart des forces de police américaines ont aujourd'hui la même approche, mais cela n'a pas toujours été le cas. Jusqu'à l'attaque du lycée de Columbine en 1999 (13 morts), la norme était d'attendre l'arrivée d'unités d'élite, relève le major Fernandez.

- Traumatisant -

Dans le cadre de l'exercice à Hialeah, dans la banlieue de Miami, l'assaillant est neutralisé trois minutes après les premiers tirs - tous tirés à blanc.

Jaillissant de voitures garées dans la rue, des renforts entrent en courant dans l'établissement et fouillent une à une les salles de classe et les toilettes.

Une fois les vérifications terminées, les pompiers entrent à leur tour dans le bâtiment pour évacuer les "blessés", quatre élèves couverts de faux sang qui font semblant d'avoir été touchés.

En ce jour d'été, en plein milieu des vacances scolaires, une trentaine d'adolescents se sont portés volontaires pour aider les policiers et les pompiers à s'entraîner.

Le reste de l'année, les élèves des écoles publiques sont obligés, dans 40 des 50 Etats américains, de participer aux exercices "alerte-intrusion", qui consistent le plus souvent à se barricader en silence.

Dans un pays régulièrement confronté à des fusillades meurtrières, ces exercices sont censés les aider à rester calme face au pire. Certains craignent toutefois qu'ils fassent plus de mal que de bien.

Everytown for Gun Safety, une association qui milite pour des régulations plus strictes sur les armes à feu, a étudié l'an dernier les conversations sur les réseaux sociaux des élèves de 114 écoles, 90 jours avant un exercice et 90 jours après.

Elle en a conclu que la simulation avait augmenté le stress, l'anxiété, les sentiments dépressifs des enfants.

- "Rendre nerveux" -

Les exercices de confinement sont "déjà effrayants" mais les simulations d'intrusion qui ressemblent à de vraies tueries "sont bien pires", ajoute l'ONG Sandy Hook Promise, créé par des parents d'enfants tués dans une école du Connecticut en 2012.

"Quand les élèves font un exercice incendie, on ne simule pas un feu, parce que ça traumatiserait les participants et mettrait l'école en danger. Ca devrait être pareil pour parer au risque d'intrusion", dit-elle.

Mais ces exercices sont destinés à entraîner les policiers, pas les élèves, et il est indispensable qu'ils soient réalistes, rétorque le chef de la police scolaire du district de Miami-Dade, Edwin Lopez.

"Notre objectif est de rendre les agents aussi nerveux que possible. Et cela implique des cris d'élèves, des alarmes incendie qui se déclenchent, de la fumée, du bruit ou de vrais coups de feu", explique-t-il après l'exercice à Hialeah.

Quant à ceux pour qui ces simulations pourraient donner des idées aux élèves instables, il assure ne voir "aucun risque". Au contraire, dit-il, cela montre "à quiconque pense à nuire à nos écoles, à nos enfants, le niveau exact de force que nous allons utiliser contre eux".

gma/chp/led/nzg

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AUG 6

USA: plainte contre Tesla, accusée de mentir sur ses fonctions de conduite autonome (presse) #

8/6/2022, 1:54 AM
Washington, USA

L'agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) accuse Tesla de mentir aux consommateurs sur ses technologies de conduite autonome, et a déposé des plaintes auprès d'un tribunal administratif de l'Etat, selon des informations de presse publiées vendredi.

Tesla "a fait ou diffusé des déclarations fausses ou trompeuses, et non fondées sur des faits", a déclaré le DMV dans ces plaintes déposées le 28 juillet, croit savoir le Los Angeles Times.

Les voitures Tesla n'ont jamais pu, "et ne peuvent aujourd'hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes", selon le document cité par le journal californien.

Le DMV reproche à Tesla un langage publicitaire qui donne à ces systèmes des performance plus larges qu'ils n'en ont réellement.

Contacté par l'AFP, le DMV n'avait pas répondu dans l'immédiat.

Une victoire de l'autorité californienne face au constructeur de véhicules électriques pourrait avoir des conséquences sévères, allant jusqu'à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie, indique encore le LA Times, qui précise que les mesures envisagées concernent plutôt la précision des informations que le fabricant devra fournir à ses clients.

En juin, le patron de Tesla, Elon Musk, avait souligné l'importance de la conduite entièrement autonome pour l'entreprise, ajoutant que sans cela, la valeur de son entreprise serait "proche de zéro".

L'action Tesla était en fort recul à la clôture de la Bourse de New York vendredi, cédant 6,63%, à 864,51 dollars.

Des véhicules Tesla équipés du logiciel de conduite autonome ont été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis, selon un rapport publié en juin par l'Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), qui enquête sur le système d'assistance à la conduite du constructeur américain.

Son rapport porte sur les véhicules équipés d'un logiciel dit de niveau 2, c'est-à-dire qui peut faire accélérer ou décélérer la voiture et tourner le volant si nécessaire, mais nécessite un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment.

Au total, les modèles Tesla ont fait l'objet de près de 70% des signalements sur les 392 accidents répertoriés dans cette catégorie, pour la presque totalité entre juillet 2021 et mi-mai 2022, selon la NHTSA.

jul/ube

TESLA MOTORS

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AUG 5

Décès d'un ancien prisonnier américain qui a passé 43 ans à l'isolement #

8/5/2022, 3:42 PM
Washington, USA

L'Afro-Américain Albert Woodfox, un ancien militant des Black Panthers détenteur du triste record de longévité en détention solitaire, est décédé jeudi six ans après sa sortie de prison, a indiqué son avocat.

Le sort de ce détenu, qui a passé 43 ans seul dans une minuscule cellule pour un meurtre qu'il a toujours nié, était devenu le symbole des travers de l'univers carcéral américain.

A 75 ans, il est mort de complications liées au Covid, a écrit à l'AFP son avocat George Kendall. "Il y a un énorme trou dans le ciel ce soir", a-t-il ajouté sur Twitter.

Condamné pour braquage à main armée, Albert Woodfox était détenu au pénitencier d'Angola, une prison de Louisiane à la sinistre réputation, quand un gardien blanc avait été tué au cours d'une émeute.

Accusé de ce meurtre malgré ses dénégations, il avait été placé à l'isolement en 1972, tout comme deux autres détenus, Herman Wallace et Robert King.

Les trois hommes étaient alors militants des Black Panthers, mouvement radical de lutte contre les discriminations raciales dans les années 60 et 70 aux Etats-Unis.

Surnommés "les trois d'Angola", ils étaient restés en détention solitaire pendant des décennies, malgré des campagnes en leur faveur portées notamment par Amnesty International.

Robert King avait finalement été libéré en 2001. Herman Wallace en 2013, mais il était atteint d'un cancer et est décédé trois jours plus tard. Albert Woodfox n'a été relâché qu'en 2016.

La détention à l'isolement, qui revient à être seul dans une cellule étroite 23 heures sur 24, est le lot de quelque 80.000 prisonniers aux Etats-Unis, et nombre d'entre eux sont emprisonnés ainsi durant plusieurs années.

Les militants pour des réformes du système carcéral jugent qu'il s'agit d'un traitement inhumain, des recherches ayant montré que priver un individu de stimulation visuelle, d'interactions, de lumière naturelle ou d'activité physique peut modifier la structure de son cerveau en l'espace de quelques jours.

chp/dax

TWITTER

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AUG 5

L'acteur Kevin Spacey devra payer 31 millions de dollars à la production de "House of Cards" #

8/5/2022, 12:42 AM
Los Angeles, USA

L'acteur Kevin Spacey devra payer près de 31 millions de dollars à la société de production de la série "House of Cards", dont il avait été renvoyé à la suite d'accusations de harcèlement sexuel, a décidé un juge jeudi, rejetant son appel.

L'acteur, deux fois oscarisé pour "American Beauty" et "Usual Suspects", est aussi poursuivi au Royaume-Uni pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes.

En 2017, Kevin Spacey avait fait l'objet d'une vague d'accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles, qui avaient mis un terme brutal à sa carrière, dans la foulée du mouvement #MeToo et de l'affaire Harvey Weinstein.

MRC, la société de production à l'origine de "House of Cards", sur les intrigues politiques à Washington, demandait des dommages et intérêts pour des pertes de revenus attribuées au renvoi de l'acteur de cette série.

Cela l'avait obligée à remanier en profondeur la sixième saison.

En 2020, un arbitrage avait conclu que Kevin Spacey devait compenser les pertes et les coûts liés à ces changements.

Mais ses avocats avaient affirmé que la personne chargée de l'arbitrage avait dépassé ses prérogatives en prenant en compte certaines preuves.

Jeudi, le juge Mel Red Recana a toutefois confirmé que l'icône déchue d'Hollywood devrait payer près de 31 millions de dollars pour les dommages-intérêts et les frais de procédure.

Le juge a rappelé que, selon les conclusions de l'arbitrage, Kevin Spacey avait violé les termes de son contrat en raison de son comportement présumé.

Kevin Spacey a toujours nié avoir harcelé sexuellement qui que ce soit.

Dans "House of Cards", l'acteur incarnait l'homme politique sans scrupule Frank Underwood.

Mi-juillet, il a plaidé non coupable à Londres d'agressions sexuelles commises entre mars 2005 et avril 2013.

Aux Etats-Unis, Kevin Spacey avait été inculpé d'attentat à la pudeur et d'agression sexuelle dans l'Etat du Massachusetts, sur la côte Est. Il était accusé d'avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d'un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l'avoir fait boire.

Mais les poursuites avaient été abandonnées en juillet 2019.

hg/amz/led/

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AUG 4

Quatre policiers inculpés deux ans après la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor #

8/4/2022, 5:31 PM
Washington, USA

Plus de deux ans après le drame et alors que la justice locale avait passé l'éponge, quatre policiers américains ont été inculpés jeudi par le ministère de la Justice pour leur rôle dans la mort d'une jeune femme noire, Breonna Taylor, devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.

Un des agent est accusé d'"usage excessif de la force", les trois autres d'avoir "falsifié" le mandat de perquisition à l'origine de l'opération, a précisé le ministre Merrick Garland lors d'une conférence de presse.

"Cela faisait 874 jours que j'attendais ça", a réagi la mère de la jeune femme, Tamika Palmer. "Mais ça fait toujours mal", a-t-elle ajouté devant des caméras, en reprochant aux autorités locales de ne pas "avoir fait ce qui est juste".

Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville, la plus grande ville du Kentucky, avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.

Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.

Les agents étaient munis d'un mandat dit "no knock", les autorisant à enfoncer la porte sans avertissement. Ils assurent s'être tout de même annoncés, ce que conteste M. Walker.

La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup l'attention jusqu'à la mort de l'Afro-Américain George Floyd, étouffé par un policier blanc en mai 2020. Le nom de la jeune femme avait alors été scandé dans toutes les manifestations antiracistes de l'été.

- Rideaux occultants -

Malgré la colère, les procureurs locaux n'avaient inculpé, en septembre 2020, qu'un seul policier, non pas pour la mort de Breonna Taylor mais pour avoir "mis en danger" son voisin en déchargeant son arme au travers d'une cloison. Louisville s'était alors embrasée.

L'acquittement en mars dernier de ce policier, Brett Hankison, 46 ans, avait ravivé le sentiment d'injustice dans les milieux antiracistes et chez la communauté noire de la ville.

La justice fédérale a finalement décidé de l'inculper pour "usage excessif de la force". "Il a tiré dix coups de feu par une fenêtre et une porte-fenêtre couvertes de rideaux occultants", a justifié le ministre de la Justice.

Trois de ses anciens collègues qui n'ont pas participé au raid, Joshua Jaynes, Kyle Meany et Kelly Goodlett, sont pour leur part accusés d'avoir menti sur le mandat de perquisition à l'origine du drame.

"Les accusés savaient que le mandat contenait des informations fausses et trompeuses, et que d'autres (informations) avaient été omises", a expliqué Merrick Garland. Ils "savaient que cela pouvait créer une situation dangereuse et nous soutenons que ces actes illégaux ont entraîné la mort de Mlle Taylor", a-t-il ajouté.

Le mandat assurait que les policiers avaient vérifié que l'ancien petit ami de Breonna Taylor avait reçu des colis au domicile de cette dernière. "MM. Jaynes et Goodlett savaient que ce n'était pas vrai", a précisé le ministre.

Selon lui, les agents avaient ensuite "pris des mesures pour couvrir leurs méfaits" et notamment menti au FBI.

- 12 millions -

L'annonce de ces poursuites a été saluée par les proches de Breonna Taylor, qui ont demandé le renvoi immédiat des agents encore en poste.

"C'est un énorme pas vers la justice", a commenté le célèbre avocat Ben Crump, qui représente cette famille et de nombreuses victimes noires de violences policières. "Il est temps que les policiers impliqués arrêtent de se couvrir et acceptent leurs responsabilités dans la mort de cette jeune femme noire innocente", a-t-il ajouté.

Pour apaiser le climat et mettre un terme à une plainte au civil, la mairie de Louisville avait accepté de verser 12 millions de dollars à la famille de Breonna Taylor et d'engager de premières réformes de sa police.

Les pratiques de ses forces de l'ordre font par ailleurs toujours l'objet d'une enquête du gouvernement fédéral.

chp/vgr

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AUG 4

Mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor: quatre policiers inculpés par la justice fédérale #

Le ministre américain de la Justice a annoncé jeudi des poursuites contre quatre policiers impliqués dans la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor, abattue dans son appartement de Louisville en 2020 et devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.

La justice locale n'avait inculpé qu'un seul des agents impliqués dans le drame, non pas pour la mort de la jeune femme mais pour avoir "mis en danger" son voisin en déchargeant son arme au travers d'une cloison.

L'acquittement en mars de ce policier, Brett Hankison, avait été perçu comme un déni de justice par les militants antiracistes.

La justice fédérale, qui a mené son enquête en parallèle, a finalement décidé de l'inculper "pour usage excessif de la force", a annoncé le ministre Merrick Garland lors d'une conférence de presse.

Elle a également inculpé trois de ses anciens collègues pour avoir menti sur le mandat de perquisition à l'origine du drame. "Les accusés savaient que le mandat contenait des informations fausses et trompeuses et que d'autres avaient été omises", a expliqué Merrick Garland lors d'une conférence de presse.

Ils "savaient que cela pouvait créer une situation dangereuse et nous soutenons que ces actes illégaux ont entraîné la mort de Mlle Taylor", a-t-il ajouté.

Les trois agents, qui n'avaient pas pris part au raid, avaient ensuite "pris des mesures pour couvrir leurs méfaits" et notamment menti au FBI, selon le ministre.

- Mandat "no knock" -

Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, une aide-soignante de 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.

Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.

Les agents étaient munis d'un mandat dit "no knock", les autorisant à enfoncer la porte sans avertissement. Ils assurent s'être tout de même annoncés, ce que conteste M. Walker.

La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup d'attention dans un premier temps, mais elle était revenue sur le devant de la scène dans le cadre des grandes manifestations antiracistes qui ont agité les Etats-Unis après la mort de George Floyd, un quadragénaire noir étouffé par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020.

Louisville, la plus grande ville du Kentucky, s'était embrasée en septembre 2020, quand les procureurs avaient renoncé à poursuivre les autres policiers impliqués dans le drame et n'avaient retenu qu'un chef d'accusation annexe contre M. Hankison.

chp/vgr

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AUG 4

Mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor: quatre policiers inculpés par la justice fédérale (ministre) #

Le ministre américain de la Justice a annoncé jeudi des poursuites fédérales contre quatre policiers impliqués dans la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor, abattue dans son appartement de Louisville en 2020 et devenue une icône du mouvement Black Lives Matter.

La justice locale n'avait inculpé qu'un seul des agents impliqués dans le drame, non pas pour la mort de la jeune femme mais pour avoir "mis en danger" son voisin. Son acquittement en mars avait été perçu comme un déni de justice par les militants antiracistes.

chp/vgr

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AUG 4

Il veut brûler une araignée et provoque un incendie: un homme inculpé aux Etats-Unis #

Un Américain de 26 ans a été inculpé pour avoir déclenché un incendie de forêt en essayant de tuer une araignée avec un briquet dans l'Etat de l'Utah.

Cory Allan Martin a été arrêté lundi en fin d'après-midi par la police à l'endroit d'où l'incendie était parti, près de Springville, une heure au sud de Salt Lake City, dans cet Etat de l'Ouest américain.

Il a été inculpé pour incendie par négligence, possession de cannabis et de matériel visant à consommer du cannabis.

Il a expliqué aux agents avoir "essayé de tuer une araignée avec un briquet et ainsi avoir provoqué un incendie", explique le bureau du shérif du comté d'Utah sur Facebook, suscitant la consternation des internautes.

"Brûler une araignée en Utah... en montagne... en juillet... pendant une période de sécheresse", s'est indigné l'un d'eux, exprimant sa stupéfaction à l'aide d'un émoji représentant une personne se frappant le visage de la paume.

Placé en garde à vue, le jeune homme a été libéré plus tard dans la soirée après versement d'une caution de 1.950 dollars, indiquent les services du shérif.

Le feu a brûlé près de 25 hectares de bois de la base au sommet d'une montagne, ont expliqué sur Twitter les pompiers de l'Utah, qui ont dû mobiliser deux équipes et un hélicoptère pour contenir l'incendie.

La découverte de cannabis sur Cory Allan Martin a alimenté les soupçons des internautes.

"Sérieusement, c'est un mauvais mensonge. J'ai une idée assez précise de ce qu'il faisait avec ce briquet", a suggéré l'une d'entre eux sur la page Facebook du bureau du shérif, laissant entendre qu'il avait allumé l'incendie par mégarde en voulant fumer un joint.

"Nous n'avons pas pu prouver ce à quoi vous pensez", lui a répondu le sergent Spencer Cannon.

vgr/pn

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AUG 3

A New York, un serveur de McDonald's blessé par balle pour des frites froides #

8/3/2022, 9:26 PM

Un employé d'un restaurant McDonald's de New York est entre la vie et la mort après avoir été blessé par balle lors d'une altercation avec un jeune homme et sa mère pour des frites froides, ont rapporté mercredi la police et un journal de la mégapole.

Dans une ville où les coups de feu sont quotidiens, ce nouveau drame est survenu lundi soir à Brooklyn, l'un des cinq arrondissements new-yorkais. La police de la ville (NYPD) a confirmé à l'AFP qu'un homme de 20 ans était en détention et poursuivi pour "tentative de meurtre" et "possession d'une arme à feu".

Sa compagne, âgée 18 ans, est également détenue et poursuivie pour "possession d'une arme à feu".

D'après le récit du NYPD et du tabloïd New York Post, un jeune homme de 23 ans, serveur chez McDonald's, a été grièvement blessé par balle au cou lundi en début de soirée et reste hospitalisé dans un "état critique".

Tout commence par une vulgaire dispute entre une femme de 40 ans et l'employé à propos de frites qu'elle juge servies froides, d'après le journal citant des sources policières.

S'estimant ridiculisée par le personnel du McDonald's à propos de la température de ses frites, la cliente, qui s'est confiée au New York Post, téléphone alors à son fils par vidéo.

Ce dernier fait irruption dans le restaurant, s'accroche avec le serveur avant que les deux n'aillent se disputer à l'extérieur. Le fils de la cliente brandit alors une arme à feu et tire sur l'employé, selon les policiers cités par le quotidien.

Le New York Post a publié une photo de la victime juste avant le drame et une autre alors qu'il est allongé sur le trottoir, visiblement atteint.

La victime était inconnue des services de police et la justice, contrairement à son agresseur plusieurs fois arrêté pour divers crimes et délits.

La prolifération des armes à feu dans les grandes villes des Etats-Unis est un fléau: il y en a près de 400 millions aux mains de la population civile, soit 120 armes pour 100 personnes, selon le groupe Small Arms Survey, et plus de 45.000 personnes ont été tuées en 2020 par ces armes à feu, dont la moitié par suicide selon l'association Gun Violence Archive.

A New York, le nombre de victimes (mortes et blessées) par des tirs s'établit à 988 entre le 1er janvier et le 31 juillet 2022 contre 1.051 à la même date de 2021, selon des statistiques hebdomadaires du NYPD.

nr/led

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