Le possible commanditaire d'une tentative d'assassinat sur une coach en entreprise, stoppée in extremis en juillet à Créteil, a été mis en examen et écroué avec deux nouveaux suspects dans cette enquête connue pour l'implication de militaires rattachés à la DGSE, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Les trois nouveaux suspects de cette affaire, débutée par l'interpellation presque fortuite des deux militaires sur le point d'exécuter le contrat, se sont connus au sein d'une loge maçonnique, a indiqué une source proche du dossier.
L'un d'eux, Jean-Luc B., un coach en entreprise, est soupçonné d'avoir passé ce contrat pour éliminer une concurrente, Marie-Hélène Dini, a précisé cette source, confirmant les informations de France Télévision et RTL.
A la tête d'une entreprise en coaching, Mme Dini, 54 ans, prévoyait de créer un syndicat pour encadrer les pratiques de la profession et son concurrent craignait de ne pas être labellisé, donc d'être financièrement pénalisé, selon les deux médias.
Deux de ces nouveaux suspects "ont été mis en examen des chefs de complicité de tentative de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et complicité de vol avec violences", a indiqué une source judiciaire.
Les mêmes chefs ont été retenus contre le troisième suspect, également poursuivi pour "complicité de destruction de bien appartenant à autrui et acquisition et détention d'arme de catégorie A", a ajouté cette source.
"Ces trois personnes", mises en examen entre le 25 janvier et ce mardi, "ont été placées en détention provisoire", a-t-elle précisé.
Au total, neuf personnes sont désormais poursuivies dans cette affaire qui avait démarré le 24 juillet à Créteil (Val-de-Marne) quand un riverain avait signalé le comportement étrange de deux hommes visiblement en planque dans une voiture.
Interpellés, les deux hommes s'étaient avérés être des soldats de 28 et 25 ans, affectés au centre parachutiste d'entraînement de Saran (Loiret), dépendant de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Dans leur voiture, volée, se trouvaient plusieurs armes, dont un revolver et plusieurs couteaux de dotation de l'armée.
Quatre autres personnes avaient ensuite été arrêtées. En tout, quatre militaires du centre de Saran, sont poursuivis dans cette enquête, confiée à la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Selon plusieurs médias, les deux militaires arrêtés à proximité du domicile de Mme Dini ont affirmé aux enquêteurs qu'ils pensaient agir pour le service action de la DGSE, dont ils ne faisaient pas partie.
Au total, au moins sept suspects sont en détention provisoire.
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