Il faut "cheminer du conflit à l'unité" dans "tout le Moyen-Orient" et "en particulier en Syrie, martyrisée", a plaidé samedi le pape François lors d'une prière oecuménique à Ur, ville natale d'Abraham en Irak selon la tradition.
La veille lors d'une adresse aux autorités à Bagdad, le pape avait déjà mentionné la Syrie, où une révolte populaire a dégénéré en une guerre complexe il y a tout juste 10 ans, faisant plus de 387.000 morts. Les pourparlers menés sous l'égide de l'ONU n'ont jusqu'ici abouti à aucune avancée.
"La paix n'exige ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des soeurs qui, malgré les incompréhensions et les blessures du passé, cheminent du conflit à l'unité", a dit le pape argentin, dans la plaine désertique d'Ur, où naquit et vécut Abraham, personnage de l'Ancien testament reconnu par les chrétiens, les musulmans et les juifs.
"Demandons-le dans la prière pour tout le Moyen-Orient, je pense en particulier à la Syrie voisine, martyrisée", a-t-il ajouté.
"Il est indigne, alors que nous sommes tous éprouvés par la crise de la pandémie, et surtout ici où les conflits ont causé tant de misère, que l'on pense avidement à ses propres affaires. Il n'y aura pas de paix sans partage et accueil, sans une justice qui assure équité et promotion pour tous, à commencer par les plus faibles. Il n'y aura pas de paix sans des peuples qui tendent la main à d'autres peuples", a commenté le souverain pontife.
"Il nous revient, humanité d'aujourd'hui, et surtout à nous, croyants de toute religion, de convertir les instruments de haine en instruments de paix", a-t-il dit.
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