Le CHRU de Nancy va bénéficier d'un investissement de l'Etat de 420 millions d'euros pour se restructurer et 300 emplois menacés de suppression vont finalement être maintenus, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien à l'Est Républicain.
"L'État va financer le projet de regroupement sur le site de Brabois à hauteur de 420 millions d'euros, soit 70% de son coût total. C'est bien au-delà ce qui était prévu à l'origine", a détaillé le ministre au journal régional.
Ces investissements, qui doivent permettre de regrouper sept sites sur un seul, interviennent dans le cadre de l'enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé et annoncée le 8 mars par Matignon.
En outre, concernant la reprise de dettes de l'hôpital, "nous nous engageons pour 128 millions d'euros, ce qui correspond à près du tiers de la dette" et devrait lui permettre "de retrouver de l'oxygène dans son fonctionnement quotidien", a ajouté Olivier Véran.
"Enfin, le projet initial s'accompagnait d'une suppression à terme de 300 postes en ETP (équivalent temps plein). Ces postes, nous les maintenons", a souligné le ministre de la Santé.
Le chantier doit commencer en 2022 pour que le nouvel établissement soit opérationnel à l'horizon 2028, selon le ministre.
En avril 2020, en pleine première vague de l'épidémie de coronavirus qui touchait de plein fouet le Grand Est, le directeur de l'Agence régionale de Santé Grand Est, Christophe Lannelongue, avait été limogé. Il avait quelques jours plus tôt provoqué un tollé en affirmant qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoyait suppression de lits et d'emplois au CHRU de Nancy. Olivier Véran avait annoncé quelques jours plus la suspension de ce projet de réorganisation.
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