Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a réclamé de nouveau mercredi la réouverture de l'hôpital du Val-de-Grâce pour augmenter les capacités de réanimation des malades du Covid-19, dénonçant les mesures "moyenâgeuses" et "d'enfermement" du gouvernement.
"Un an après le début de la crise sanitaire, nous en sommes encore réduits à des mesures moyenâgeuses, d'enfermement et de fermeture, et ce sur la base d'une saturation des lits de réanimation dans certains hôpitaux", a affirmé à l'AFP le député de l'Essonne avant un débat à l'Assemblée mercredi après-midi sur la crise sanitaire.
"Le manque de lits de réanimation ne date malheureusement pas d'hier et a été aggravé par des décennies d'insouciance au sommet de l'Etat", a-t-il souligné.
Le président de Debout la France réclame à cet égard d'affecter davantage d'internes aux spécialités afférentes à la réanimation et de "mobiliser" la réserve sanitaire.
Aucun lit de réanimation "pérenne" n'a été ouvert depuis le début de la crise sanitaire, estime l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2017, qui juge "possible de doubler" leur nombre avec 2,5 milliards d'euros sur 5 ans, plutôt que "de dépenser 1,2 milliard par mois pour fermer les magasins de jeux, de sport ou de vêtements".
Il réclame également une "politique préventive" de l'épidémie de Covid-19 avec la vitamine D et des études sur l'ivermectine, traitements dont l'efficacité contre le virus n'a pas été prouvée.
Le nombre de malades du Covid-19 soignés en réanimation ne cesse de progresser. Il était à 4.634 mardi, se rapprochant du pic de la 2e vague de l'automne (4.900 le 16 novembre), selon le ministère de la Santé.
Les capacités d'hospitalisation en réanimation sont passées de 5.080 lits installés au 1er janvier 2020 à 10.707 lits le 15 avril de la même année, selon un récent rapport de la Cour des comptes, qui juge cependant les services de réanimation "mal préparés" et prône des réformes structurelles.
are/el/sp