La justice française a décidé mercredi de saisir un lot d'objets nazis qui devaient être proposés jeudi lors d'une vente aux enchères dans le Sud-Ouest de la France, a appris l'AFP auprès du parquet de Rodez.
"C'est dans la logique judiciaire de saisir l'objet d'une infraction", a réagi l'avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), David Kaminski, à l'origine du signalement de cette vente à la justice, estimant qu'elle constituait une apologie du nazisme.
Plusieurs dizaines de pièces sont visées dans ce signalement, notamment un buste en bronze d'Hitler et divers objets estampillés IIIe Reich, boucle de ceinture, broche argentée, plaques émaillées.
"Les commissaires priseurs et le propriétaire des lots litigieux ne reconnaissent aucune intention de participer à l'apologie de crime de guerre ou contre l'humanité", a expliqué à l'AFP le procureur de Rodez, Olivier Naboulet.
Le collectionneur qui vendait ces objets est un simple "amateur de pièces militaires de toutes origines", a-t-il précisé.
Le Crif a pris le relais d'un lanceur d'alerte qui a mis en échec plusieurs ventes de ce type, notamment dans le Sud-Ouest, à Pamiers et Agen, selon Me Kaminski.
Plusieurs signalement pour des ventes similaires en France "sont en cours", souligne l'avocat.
"On saisit les parquets de toutes les villes de France quand on constate que des ventes doivent avoir lieu. C'est important, le fait de vendre des objets de l'Allemagne nazie, c'est une forme d'apologie de crime contre l'humanité, on espère que les objets vont être saisis", a encore déclaré Me Kaminski.
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