Le Danemark, ex-premier exportateur mondial de visons qui en a interdit l'élevage en 2021 pour lutter contre le Covid-19, va indemniser cette industrie jusqu'à 19 milliards de couronnes (2,5 milliards d'euros), a annoncé lundi Copenhague.
L'accord "donne aux éleveurs et aux entreprises connexes une bonne possibilité d'avancer. Les éleveurs de visons ont entrepris une tâche majeure pour la santé publique et le bien commun", a affirmé le ministre de l'Agriculture, Rasmus Prehn, cité dans un communiqué du gouvernement.
Début novembre, le Danemark avait ordonné en urgence d'abattre la totalité des visons du royaume scandinave, à cause d'une mutation du coronavirus qui pouvait selon des études préliminaires menacer l'efficacité du futur vaccin pour les humains.
Mais ce variant problématique avait été déclaré éteint le 19 novembre, faute de nouveaux cas détectés et après des mesures drastiques dans la région concernée du Jutland du Nord, dans le nord-ouest du pays.
Fin décembre, le pays avait adopté une loi interdisant l'élevage de ces mammifères jusqu'au 1er janvier 2022, donnant ainsi une base légale à la décision d'abattage, qui n'était jusqu'à présent juridiquement contraignante que dans les foyers épidémiques.
Avec 15 millions de bêtes, l'industrie du vison a connu des périodes fastueuses dans ce pays de 5,8 millions d'habitants, très attaché à son agriculture.
L'accord réserve entre 10,9 et 11,9 milliards de couronnes (entre 1,46 et 1,6 milliard d'euros) de compensations directes au millier d'éleveurs de visons, sur la base d'une évaluation individuelle. Entre 5 et 8,2 milliards de couronnes seront consacrées aux activités connexes et à la démolition des installations, est-il précisé dans le communiqué.
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