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  • Soupçons de racket de dealers et de faux PV: six policiers jugés à Paris (fr)
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  • Ils sont soupçonnés d'avoir racketté des dealers, placé de la drogue sur des suspects ou falsifié des procès-verbaux: six policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris sont jugés à partir de mercredi, aux côtés de deux "informateurs".

    Le principal prévenu, Karim M., 47 ans, a fait toute sa carrière au sein de la BAC de cet arrondissement. Les "belles affaires" de stupéfiants de ce brigadier, surnommé "Bylka" (Kabyle en verlan) dans le quartier de la Goutte d'Or, lui valaient les félicitations de sa hiérarchie.

    En détention provisoire depuis juin 2019, il doit comparaître pour corruption, trafic de stupéfiants, faux en écriture publique et blanchiment notamment, avec cinq membres de son équipe, suspendus de leurs fonctions. Il conteste les faits, dénonçant des "rumeurs" et affirmant avoir été abusé par ses "informateurs".

    Le point de départ de cette enquête, révélée par le site Les Jours, est le signalement d'un ancien collègue à l'été 2018. Ce policier explique notamment à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) que Karim M. prend des "enveloppes" aux dealers pour monnayer sa protection.

    Il détaille: "Bylka" s'entend avec certains trafiquants pour "interpeller la concurrence". De temps en temps, ils lui "donnent" un "guetteur" qui est interpellé et "en échange, ces gars-là sont libres de continuer leur business tranquillement", dit-il.

    Un autre fonctionnaire confie qu'un dealer lui a raconté avoir donné, en 2017, "20.000 euros et deux Rolex" à Karim M. au titre d'une "assurance", une scène qui aurait été filmée - la vidéo restera introuvable.

    Les enquêteurs font alors le lien avec une autre procédure ouverte à l'IGPN concernant l'interpellation, en avril 2017, de Nazim B.

    Ce dernier raconte avoir été, à l'époque, escroqué de 245.000 euros par un homme surnommé "l'hindou". Alors qu'il cherche à récupérer l'argent, il est arrêté par Karim M. et un autre policier, Aaron B., avec un pochon de cocaïne qu'il assure n'avoir jamais vu: selon lui, "l'hindou" s'est entendu avec les policiers pour le mettre hors-jeu.

    Interrogé, "l'hindou" - en réalité Ahmad M. - expliquera qu'il était un "informateur" de Kamel M. et confirmera qu'il s'agissait d'un "piège" - le policier aurait touché 80.000 euros. Il reconnaîtra avoir agi de façon similaire deux jours plus tôt pour un autre homme, qui a été condamné et expulsé vers l'Egypte.

    - "Souscrire l'assurance" -

    Une instruction est ouverte en octobre 2018 et, au printemps suivant, les juges décident de placer des micros dans les voitures des "baqueux". Le 16 avril, Mohamed Z., un dealer surnommé "la boule", est embarqué.

    "Ca me fait chier mais on va quand même te +sauter+ (t'arrêter NDLR)", dit l'un des policiers. "Nan, sauf s'il passe dans le camp des gagnants", poursuit Karim M. "Sauf s'il souscrit..." commence un troisième fonctionnaire, "...l'assurance", termine Karim M.

    Sur la base d'autres écoutes, trois policiers sont soupçonnés d'avoir, quelques jours plus tard, subtilisé deux galettes de crack et un couteau à un suspect puis d'avoir fait semblant de découvrir la drogue sur un autre homme pour le faire accuser. L'un des fonctionnaires reconnaîtra un "habillage", les deux autres nient.

    A l'issue de l'instruction, les policiers sont renvoyés pour différentes infractions - faux, transport de stupéfiants ou violence selon les cas. "L'hindou" doit comparaître pour corruption active et trafic de stupéfiants, un autre "informateur" pour cette seconde infraction seulement.

    Karim M. reste le principal mis en cause. Les investigations ont montré qu'il possédait neuf téléphones, ne payait rien par carte et n'a retiré aucune espèce pendant quatre ans. Gérant de fait de deux hôtels et d'un bar, il se rendait souvent en Algérie, où il possède des biens immobiliers.

    Il "conteste formellement tout acte de corruption ou de complicité de trafic de stupéfiants", souligne son avocat Patrick Maisonneuve. Le recours à des informateurs, normalement interdit à la BAC, "est une méthode certes discutable mais qui était portée à la connaissance des autorités hiérarchiques".

    Aaron B. "n'a pas à répondre d'un système défaillant qui existait avant son arrivée", estime son conseil Adrien Sorrentino, qui se dit "très étonné" du "crédit" donné aux plaignants, dont le "parcours judiciaire doit susciter la prudence".

    Le procès doit s'achever le 12 février.

    alv/tib/dlm

    (fr)
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