Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella a assuré mercredi que son parti avait "beaucoup de points communs avec l'électorat" du parti Les Républicains, qui vient de se déchirer sur l'opportunité de passer ou non un accord avec LREM au premier tour des élections régionales en Paca.
Les Républicains ont maintenu finalement mardi leur "soutien" à Renaud Muselier, candidat LR à sa succession à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en échange de l'assurance qu'il n'y aurait "aucun accord avec LREM" malgré le retrait annoncé de la liste macroniste.
Renaud Muselier "veut garder son siège à tout prix", il est "obligé de faire alliance avec les macronistes car il sait que sinon le RN est en position de force pour gagner la région", a estimé sur LCI le vice-président du RN, qui a tenu à distinguer "les LR d'en haut qui vont à la soupe avec Emmanuel Macron et les LR d'en bas".
Il a fait valoir que le candidat du RN dans cette région, l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, avait "vu Les Républicains se saborder et se tourner vers Emmanuel Macron, et renier leurs convictions".
"Or, aujourd'hui nous partageons beaucoup de points communs avec l'électorat des Républicains. Et Marine Le Pen en 2022 sera aussi la candidate de toute cette droite populaire, sociale, qui aspire aujourd'hui à remettre de l'ordre dans le pays" et qui "partage avec nous cette volonté de ne pas faire réélire Emmanuel Macron parce qu'un nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron serait un nouveau quinquennat de désordre, de chaos, de violence", a ajouté M. Bardella.
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