De l'unité dans les Hauts-de-France à la division en Ile-de-France: le point sur les alliances et les tractations en cours à gauche dans l'Hexagone à moins de trois mois des élections régionales de juin.
Auvergne-Rhône-AlpesDans cette région dirigée par Laurent Wauquiez (LR), l'ex-ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem se lance dans la course, soutenue notamment par le PRG. La candidate EELV Fabienne Grébert refuse de se ranger derrière elle. L'électorat de gauche sera convoité par une troisième liste, le PC et LFI partant pour l'heure de leur côté.
Bourgogne-Franche-ComtéLa présidente (PS) sortante Marie-Guite Dufay est soutenue par le PC. Une liste appelée "Le temps des cerises" sera également présente au premier tour avec le soutien de LFI et la Gauche républicaine et socialiste (GRS). Les Verts présentent également une liste.
BretagneLe président sortant Loïg Chesnais-Girard (PS) est soutenu par le PC et le PRG. La candidate EELV, Claire Desmares-Poirrier, estime une alliance avec le PS "inenvisageable". Ses discussions avec LFI n'ont pas abouti pour l'instant.
Centre-Val-de-LoireLe président sortant, François Bonneau (PS), a le soutient du PC. La tête de liste LFI, Karin Fischer, se lance seule. Chez EELV, Charles Founier, actuel vice-président de la région, mènera une liste de rassemblement écologiste, allié à Génération Écologie (Benoît Hamon) et Génération-s (Delphine Batho).
CorseEn Corse, où l'enjeu tourne surtout autour de l'opposition entre la majorité nationaliste sortante et le maire DVD d'Ajaccio Laurent Marcangeli, des discussions ont lieu à gauche. Pour l'heure, seul le PCF a annoncé son intention de se présenter.
Grand EstEn Grand Est, l'union est loin d'être gagnée. La gauche est écartelée entre deux listes. D'une part "L'appel inédit", lancé notamment par l'ancienne ministre Aurélie Filippetti (ex-PS). De l'autre, le pôle écolo emmené par EELV, soutenu par le PCF et le PS.
Hauts-de-FranceLa seule région où la gauche part unie dès le premier tour (EELV, PCF, LFI et PS). Elle s'était retirée en 2015 pour empêcher une victoire de l'extrême-droite.
Ile-de-FranceDans cette région qu'elle a perdue en 2015, la gauche et les Verts présentent trois listes distinctes, tout en appelant chacune au rassemblement. Audrey Pulvar, soutenue par la maire de Paris Anne Hidalgo, est la candidate des socialistes et des radicaux. Julien Bayou, tête de liste des écologistes, tend la main aux autres et Clémentine Autain (LFI) veut incarner le "rassemblement" à gauche.
NormandieEn Normandie, des discussions sont en cours à gauche. Le député PCF Sébastien Jumel a indiqué à l'AFP avoir "la faiblesse de penser" qu'il est "le mieux placé pour conduire" un "rassemblement, où tout le monde doit trouver sa place, les Verts, le PS". Mais la conseillère régionale EELV Laetitia Sanchez estime qu'il "n'incarne pas l'écologie".
Nouvelle-AquitaineA coup sûr partant pour un 5e mandat (dont 3 pour l'ex-Aquitaine), le président (PS) de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, 70 ans, est en discussions "qui avancent bien", notamment avec le PC le PRG, selon son équipe.
Les écologistes, membres de la majorité au Conseil régional, repartent à nouveau seuls en juin avec l'intention de "remporter" l'élection, électrisés par les conquêtes aux municipales de Bordeaux et Poitiers. EELV est allié à Génération.s et discute avec Génération Ecologie.
Fait unique en France, LFI et le NPA de l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou, feront liste commune.
OccitanieEn Occitanie, la présidente (PS) sortante Carole Delga, EELV et la LFI se présentent séparément. Mais des écologistes déjà présents dans l'exécutif régional préfèrent rester fidèles à Mme Delga. José Bové a également apporté son soutien à l'exécutif sortant, par crainte du RN qui a remporté l'an dernier la ville de Perpignan.
Pays de la LoireDans la région Pays de la Loire, actuellement présidée par la LR Christelle Morançais, la gauche présente deux listes. "Pour une région Pays de la Loire écologique, citoyenne, solidaire", menée par le député Matthieu Orphelin (ex-LREM). Le député PS de la Mayenne, Guillaume Garot, est de tête de liste de "Pour un printemps des Pays de la Loire". LFI, de son côté, exclut une alliance avec M. Garot et doit se prononcer une liste commune avec les Verts.
Provence-Alpes-Côte d'AzurAbsente au Conseil régional depuis son retrait en 2015 pour empêcher une victoire du RN, la gauche affirme vouloir partir unie au premier tour. Mais le premier chef de file désigné par EELV, Olivier Dubuquoy, a été suspendu par son parti, coupable d'avoir signé l'appel "Il est temps" pour une union de la gauche dès le premier tour. Ce mouvement regroupe l'ensemble des partis de gauche, dont une partie des militants écologistes locaux. Mais EELV exige la tête de liste.
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