Derrière une banderole "contre les violences sexistes et sexuelles", quelque 250 personnes selon la police, principalement des femmes, ont manifesté samedi à Nice en préambule de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le cortège, autorisé malgré le confinement de la ville durant le weekend, s'est élancé en début d'après-midi du centre-ville de Nice sous le soleil au chant de "Nous sommes fortes, nous sommes fières, des féministes radicales et en colère".
"On sera féministe tant que ce sera nécessaire et aujourd'hui c'est plus que jamais nécessaire", explique Kim, 38 ans qui ne souhaite pas donner son nom.
Tenant une pancarte "Tremble patriarcat", la trentenaire dit vouloir dénoncer "un système organisé qui tue" et évoque les femmes tuées sous les coups d'un homme.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints et ex-conjoints, contre 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019.
"Nous nous battons pour qu'il y ait moins d'inégalités entre les hommes et les femmes dans le travail par exemple, mais aussi contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel ou dans la vie de tous les jours", explique Alexia Dominey, 26 ans, coordinatrice du collectif "Nous Toutes" des Alpes-Maritimes.
"La charge mentale est portée presque toujours par les femmes", pointe également la jeune femme.
Selon l'organisme européen des statistiques Eurostat, "les femmes sont payées, en moyenne, 14,1% de moins que les hommes" dans l'UE (chiffre de 2018)
Le 8 mars est célébré depuis plus d'un siècle à travers le monde, journée symbole des luttes et revendications pour le droit des femmes, contre le sexisme et les inégalités face aux hommes.
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