L'ancienne députée FN Marion Maréchal a assuré mercredi qu'il y avait "eu des fraudes" à l'élection présidentielle américaine, comme l'affirme sans preuves le président sortant Donald Trump, mais qu'elle ne "savait pas dans quelle mesure" elles auraient influencé le scrutin.
"Il y a eu des fraudes, c'est manifeste. Est-ce qu'elles ont été suffisantes pour remettre en cause l'élection, je ne suis pas en mesure de vous le dire et je n'en sais rien", a déclaré sur BFMTV la nièce de Marine Le Pen, qui a quitté la politique électorale en 2017 mais n'exclut pas d'y revenir un jour.
Donald Trump s'est dit victime de fraudes, dont il n'a jamais apporté la preuve, et a refusé de concéder sa défaite, semant le doute dans l'esprit de ses partisans, dont les plus ardents se sont lancés à l'assaut du Capitole le 6 janvier.
Pour autant, l'ancienne élue d'extrême droite ne veut "pas remettre en cause la présidence de Joe Biden", qui sera investi mercredi.
"Je vous dis juste qu'il y a des doutes et qu'il y a un débat" et "que Donald Trump va peser probablement un certain temps", a affirmé Marion Maréchal, qui avait repris un slogan de Donald Trump devant le camp conservateur américain en 2018 en souhaitant "rendre à la France sa grandeur".
Mme Maréchal a en outre jugé "pas très élégant" que M. Trump gracie 73 personnes, dont son ancien conseiller Steve Bannon, accusé de détournements de fonds et ancien invité vedette du congrès du FN en 2018.
Elle a aussi critiqué sa "manière abrupte" mais assuré qu'il n'avait pas "appelé à envahir le Capitole", refusant de qualifier cet assaut d'"insurrection" ou de "coup d'Etat". Pour Marion Maréchal, "on a un débordement, une espèce de truc tragi-comique".
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