Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.
Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.
Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".
Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".
"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".
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