Le tribunal administratif a confirmé mardi l'élection de Julien Ravier (LR) dans le 6e secteur de Marseille estimant notamment que la cinquantaine de procurations douteuses obtenues dans un Ehpad ne changeaient pas les résultats.
Avec cette dernière décision, la justice administrative marseillaise a donc rejeté tous les recours intentés dans trois secteurs différents de la cité phocéenne. A l'issue du scrutin, le Printemps marseillais, large union de la gauche et des écologistes, avait repris les rênes de la ville après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (LR).
S'agissant du 6e secteur, qui couvre les 11e et 12e arrondissements, les recours avaient notamment été engagés par Yannick Ohanessian tête de liste du Printemps marseillais et par Pascal Chamassian, candidat LREM éliminé dès le 1er tour.
Le Printemps marseillais avait dans ce secteur été devancé de 352 voix au second tour (35,4% contre 34,1%), à l'issue d'une quadrangulaire, sur fond de soupçons de fausses procurations.
Dans un communiqué, le tribunal reconnaît "l'existence d'une manoeuvre fraduleuse" au sujet d'une cinquantaine de procurations établies au premier tour au sein d'une maison de retraite du 12e arrondissement pour des résidents, certains séniles, et ce à leur insu, selon plusieurs familles.
Pour autant, même en retranchant ces voix de la liste de Julien Ravier, cela ne change pas l'ordre des listes admises au second tour, souligne le tribunal.
"Il peut y avoir des manoeuvres frauduleuses qui ne conduisent pas à altérer la sincérité des résultats", avait relevé le rapporteur public à l'audience du 19 février, concluant au rejet des demandes de contestation.
Si la justice administrative a bouclé ce dossier, l'enquête pénale, elle, se poursuit autour de procurations douteuses dans ce 6e secteur, mais aussi dans le 4e secteur (6e et 8e arrondissements). Si Julien Ravier a été réélu dans le 6e secteur, Mme Vassal, alors candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin et aujourd'hui toujours présidente de la métropole et du département, avait, elle, été battue dans le 4e secteur par la candidate du Printemps marseillais.
Une seconde enquête a aussi été ouverte début juillet, sur d'autres procurations douteuses, cette fois dans le 8e secteur remporté par l'ex-socialiste Samia Ghali, aujourd'hui maire adjointe de Benoît Payan à l'hôtel de ville central.
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