Le chef de file des sénateurs LREM François Patriat s'est prononcé mercredi pour que les élections régionales se tiennent "à tout prix" en juin comme prévu, malgré l'épidémie de Covid-19.
"Il faut à tout prix s'en tenir au mois de juin. On ne pourra pas expliquer qu'on va travailler, qu'on va à l'école et qu'on ne va pas voter", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires.
"Après ce sera tard, on sera dans la campagne présidentielle", a appuyé le président du groupe RDPI (à majorité En marche) et élu de Côte d'Or.
Le Conseil scientifique rendra dimanche au Premier ministre son rapport concernant la tenue des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin.
Alors que le pays fait face à un nouveau regain épidémique, Jean Castex avait fait savoir la semaine passée qu'il s'en remettrait "strictement à l'avis du Conseil scientifique" quant à la possibilité ou non de tenir en juin ces élections, qui avaient déjà été reportées.
D'après M. Patriat, "le gouvernement consultera les formations politiques" puis "la décision sera prise".
La participation à ce scrutin pourrait cependant être faible, s'est-il inquiété, alors qu'il faut que "la démocratie respire" comme demandé par les oppositions.
Néerlandais, Américains et Portugais notamment se sont rendus aux urnes au cours des derniers mois malgré l'épidémie.
L'ancien président du conseil régional de Bourgogne, ex-socialiste, estime que le parti présidentiel peut réaliser de bons scores en juin même si, pour gagner une région, "il faut 10-15 ans" pour un jeune mouvement.
En Bourgogne-Franche-Comté néanmoins, si LREM est "deuxième ou troisième" à l'issue du premier tour, "tout est possible" dont la victoire, a avancé M. Patriat.
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