Les Etats-Unis ont sanctionné lundi deux responsables des forces de sécurité birmanes et deux divisions de l'armée en réponse à la "violente répression" des manifestations pro-démocratie.
"La violence meurtrière des forces de sécurité birmanes contre les manifestants pacifiques doit cesser", a déclaré dans un communiqué le département du Trésor.
Des manifestations secouent la Birmanie depuis le coup d'Etat du 1er février, qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi.
Than Hlaing, chef de la police, et Aung Soe, un responsable de l'armée, sont tous deux sanctionnés pour leur participation à "la campagne de violence et d'intimidation menée par l'armée birmane contre les manifestants pacifiques et la société civile".
Les soldats sous les ordres d'Aung Soe seraient, selon Washington, équipés "d'armes destinées au champ de bataille, et non aux actions de police, ce qui prouve que la force létale est utilisée de manière planifiée, préméditée et coordonnée contre les manifestations anti-coup d'Etat".
Les deux divisions de l'armée sont, elles, accusées d'avoir participé à "l'assassinat de manifestants".
Les sanctions visent à empêcher les responsables birmans d'accéder au système financier international ou d'entretenir des relations commerciales avec les Etats-Unis, et visent également à geler les avoirs qu'ils peuvent posséder dans le pays.
Plus tôt lundi, l'Union européenne a annoncé sanctionner le chef de la junte au pouvoir en Birmanie, le général Min Aung Hlaing, ainsi que dix autres responsables.
Plus de 2.600 personnes ont été arrêtées et quelque 250 tuées dans des manifestations depuis le 1er février, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
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