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  • Carrefour : un veto qui place l'exécutif français "pro-business" en porte-à-faux (fr)
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  • Le veto posé par Paris au rapprochement proposé par le canadien Couche-Tard au français Carrefour risque de brouiller l'image "pro-business" de l'exécutif qui veut rendre la France attractive aux yeux des investisseurs mais a bloqué récemment plusieurs acquisitions au nom de la souveraineté nationale.

    "Le ministre de l'Économie n'a pas peur de qualifier de stratégique le secteur de la distribution alimentaire, et de se ridiculiser ainsi, comme son prédécesseur quand le yaourt (c'est-à-dire Danone) avait eu droit aux mêmes honneurs", ont ironisé les analystes financiers du cabinet AlphaValue au sujet de la décision de Bruno Le Maire d'opposer un non "clair et définitif" à l'offre canadienne.

    "Ce n'est pas terrible comme signal", juge de son côté Charles-Henri d'Auvigny, président de la Fédération des investisseurs individuels et des clubs (F2IC)", rappelant la volonté affichée par "le gouvernement et le président de la République que les investisseurs étrangers viennent investir en France".

    Sans remonter jusqu'au refus de l'État de laisser Danone se faire avaler par Pepsi en 2005, Bercy a montré les dents à trois reprises ces derniers mois. Mi-décembre, Paris a mis son veto au rachat de Photonis, un fournisseur du ministère de la Défense spécialisé dans les instruments de vision nocturne, par le groupe américain Teledyne.

    Mardi, c'est Volkswagen qui s'est fait rappeler à l'ordre par Bercy: dans le cadre de son plan mondial de restructuration, le groupe allemand voulait fermer une ligne de production stratégique, équipant les sous-marins nucléaires français Barracuda. Bruno Le Maire lui a rappelé les "engagements de droit" qu'il avait pris.

    Si la sécurité nationale était en jeu dans les deux premiers cas, pour Carrefour le locataire de Bercy a invoqué la "sécurité alimentaire". De fait, la réglementation sur le contrôle des investissements étrangers, qui a été fortement renforcée ces derniers mois, lui donne une grande latitude pour s'y opposer.

    Ainsi, depuis un an, le gouvernement français, à l'instar de son homologue allemand, n'a cessé de baisser le seuil à partir duquel il peut bloquer une acquisition étrangère : il est passé de 33 à 25% en janvier, puis à 10% en avril. En parallèle, le champ des secteurs concernés n'a cessé de s'étendre, de la défense à la santé jusqu'à la presse d'information générale et la sécurité alimentaire.

    Le gouvernement fait valoir que seuls 15% des quelque 1.500 opérations d'investissement ont fait l'objet d'un contrôle en 2019. Et il justifie ce durcissement du régime d'autorisation des investissements non européens par la crainte de voir des fleurons nationaux, fragilisés par la crise sanitaire, être rachetés à vil prix.

    - "France is back" -

    Une étude récente de Refinitiv pourrait lui donner raison. Elle montre que, malgré la crise, le marché des fusions-acquisitions impliquant un acteur français a connu en 2020 la troisième année la plus faste de la décennie.

    En effet, les tombereaux d'argent déversés par les banques centrales ont eu pour effet de réduire à néant les taux d'intérêt. Emprunter ne coûtant plus rien, c'est la chasse aux bonnes affaires... et aux juteuses commissions pour les banques d'affaires comme Rothschild, qui conseille le groupe Couche-Tard sur cette opération.

    Il n'empêche: l'exécutif s'expose à des critiques alors que le président Macron, lui-même ancien banquier chez Rothschild, a fait de "l'attractivité" de la France son cheval de bataille, lui qui, dès le début de son quinquennat, alla clamer "France is back" devant les grands patrons et banquiers réunis à Davos.

    Réforme du marché du travail et de la fiscalité, création de la Station F, "plus grand incubateur de start-up au monde", sommet "Choose France" à Versailles en présence de 200 patrons, nomination d'un ministre délégué au Commerce extérieur et à l'Attractivité, communication vantant les atouts de la France et en particulier sa situation "au coeur de l'Europe"...

    Un pari qui semblait gagné pour Emmanuel Macron : en 2019, la France est devenue le pays européen le plus attractif pour les investisseurs étrangers, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne, avec une part de marché de 19%.

    A moins que l'affaire Carrefour ne refroidisse leurs ardeurs.

    evs-mhc/ak/LyS

    CARREFOUR

    ALIMENTATION COUCHE-TARD

    VOLKSWAGEN

    ROTHSCHILD & CO

    DANONE

    (fr)
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