About: http://asrael.eurecom.fr/news/28d4811c-8fc5-33fb-8aac-47e50f63e352     Goto   Sponge   NotDistinct   Permalink

An Entity of Type : rnews:Article, within Data Space : asrael.eurecom.fr associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rnews:headline
  • Espagne : bataille politique après les violences provoquées par l'incarcération d'un rappeur (fr)
dc:subject
rnews:articleBody
  • L'opposition de droite espagnole a multiplié jeudi les attaques contre le gouvernement, tandis que de très vives tensions sont apparues au sein de la coalition de gauche au pouvoir, après deux nuits de violences pendant des manifestations de soutien à un rappeur incarcéré.

    Plus de 50 manifestants ont été arrêtés dans la seule nuit de mercredi à jeudi dans toute l'Espagne pendant ces affrontements très violents entre manifestants et forces de l'ordre. Le nombre des blessés était d'environ 70, dont la moitié étaient des policiers.

    Les manifestations ont commencé mardi soir en Catalogne (nord-est) après l'arrestation de Pablo Hasél, 32 ans, un rappeur qui s'était barricadé lundi dans une université de Lérida, sa ville natale, afin d'échapper à la prison.

    Devenu pour beaucoup un symbole de la liberté d'expression, ce rappeur avait été condamné à neuf mois de prison en 2018 pour des tweets dans lesquels il insultait les forces de l'ordre espagnoles et s'en prenait avec virulence à la monarchie.

    Il avait jusqu'à vendredi soir pour se livrer et commencer à purger sa peine de prison.

    - "Guérilla urbaine" -

    A Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées mercredi soir sur la Puerta del Sol, en plein centre-ville, pour demander sa libération, avant de jeter des bouteilles sur la police, qui a répliqué en chargeant les manifestants.

    Dix-neuf personnes ont été arrêtées pendant ces affrontements, qui ont duré plusieurs heures. 55 personnes ont au total été blessées, dont 35 policiers, selon la police.

    A Barcelone et dans trois autres villes catalanes, les protestataires ont incendié des barricades érigées avec des poubelles et lancé des projectiles sur la police, qui a chargé et répliqué avec des tirs de balles en caoutchouc.

    Dans toute la Catalogne, 33 personnes ont été arrêtées et 14 blessées, selon la police régionale.

    Des manifestants sont aussi descendus dans la rue à Grenade, en Andalousie (sud), affrontant la police et mettant le feu à des poubelles. Quatre personnes ont été arrêtées, selon la police locale.

    Le maire de Madrid, José Luis Martínez Almeida, membre du Parti populaire (PP, conservateur), la principale formation de l'opposition de droite, a dénoncé "des tactiques de guérilla urbaine"

    Ni le chef du gouvernement, Pedro Sánchez, ni son ministre de l'Intérieur ne s'étaient encore exprimés jeudi après-midi sur ces incidents, qui ont mis en évidence les tensions croissantes entre les deux composantes de la coalition au pouvoir : les socialistes de M. Sánchez et le parti de gauche radicale Podemos.

    Le député de Podemos Pablo Echenique était ainsi au coeur de la polémique pour avoir twitté son soutien aux manifestants alors même que les affrontements avec la police étaient en cours.

    "Tout mon soutien aux jeunes antifascistes qui exigent justice et liberté d'expression dans la rue", a-t-il écrit.

    - "Trumpisme" -

    Face au tollé suscité par ces propos, la ministre socialiste Carmen Calvo, le numéro deux du gouvernement, lui a indirectement répliqué.

    "Aucun droit ne peut être défendu ni exprimé par la violence. C'est une ligne rouge absolue", a-t-elle déclaré à la télévision publique.

    "Une manifestation non autorisée qui a débouché sur des arrestations, des blessés et beaucoup de dégâts matériels ne correspond pas à la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.

    Mais la droite concentrait en priorité ses attaques sur le chef de Podemos, Pablo Iglesias, le numéro trois du gouvernement, qui non seulement a critiqué ces derniers jours l'incarcération de Pablo Hasél, mais a affirmé que l'Espagne n'était pas une démocratie pleine et entière.

    "Ceux qui encouragent, appuient, tolèrent" la violence "n'ont pas leur place au gouvernement", a lancé M. Martínez Almeida, le maire de Madrid.

    "Il faut exclure Pablo Iglesias du gouvernement espagnol. C'est la seule manière d'éviter la voie dangereuse sur laquelle nous nous engageons", a renchéri Cuca Gamarra, la porte-parole parlementaire du PP.

    Le Parti socialiste "ne peut pas être complice de ce qui est en train de se passer (...) et du +trumpisme+ dont font preuve les dirigeants de Podemos", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait incité ses partisans à envahir et saccager le Capitole le 6 janvier dernier à Washington.

    Une autre manifestation de soutien à Pablo Hasél était prévue pour jeudi soir à Barcelone, faisant craindre de nouveaux incidents.

    hmw/emi/CHZ/bds

    (fr)
rnews:dateCreated
rnews:dateModified
rnews:datePublished
rnews:dateline
  • Madrid
rnews:genre
  • Prev
rnews:identifier
  • urn:newsml:afp.com:20210218T160003Z:TX-PAR-TLB61:1
rnews:inLanguage
  • fr
rnews:slug
  • Espagne-police-manifestation-gouvernement
schema:contentLocation
schema:contentReferenceTime
schema:keywords
  • Donald Trump
  • police
  • Pablo Iglesias
  • Pedro Sánchez
  • Carmen Calvo
  • Espagne
  • manifestation
  • gouvernement
schema:isPartOf
Faceted Search & Find service v1.16.123 as of May 22 2025


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data]
OpenLink Virtuoso version 07.20.3241 as of May 22 2025, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 533 MB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2025 OpenLink Software