La CGT a levé la suspension du mandat d'un de ses dirigeants, mis à l'écart suite à une accusation de viol, après que la justice a décidé de ne pas donner suite à cette plainte, a annoncé la centrale syndicale mardi dans un communiqué.
"La Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT, réunie ce jour, a pris connaissance de la décision de justice concernant un de ses dirigeants nationaux de ne pas donner suite à la plainte dont il faisait l'objet", selon le communiqué. "Conformément à sa déclaration du 22 février 2022, la CEC vient de décider de lever la suspension de son mandat, qui le frappait depuis le dépôt de plainte".
La CEC, composée de 60 personnes, est chargée selon les statuts de la Confédération d'assurer "la direction de la CGT et la conduite de l'action confédérale".
Porte-parole de la CGT 94, Benjamin Amar avait été démis de ses mandats nationaux à la suite de la plainte d'une autre membre de la CGT pour "viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie", selon les termes d'un communiqué de la CGT le 22 février.
Un autre responsable de la centrale de Montreuil, Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT fonction publique, avait démissionné un mois plus tard de la CEC pour protester contre cette procédure de suspension et qualifié le communiqué du 22 février de "faute politique", y voyant une "remise en cause de la présomption d'innocence".
Dans son communiqué mardi, "la CGT tient à réaffirmer son attachement à la présomption d'innocence comme à la présomption de sincérité. En ce sens, elle poursuit sa réflexion sur l'évolution de ses règles de vie et sur une meilleure prise en compte de la parole des présumées victimes. La CEC prendra toutes ses responsabilités en fonction des éventuelles suites judiciaires à cette affaire".
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