Des tirs de chevrotine ont touché le garage du domicile d'un conseiller municipal d'Olivese, un village de Corse-du-Sud, dans la nuit de dimanche à lundi sans faire de blessé, a-t-on appris mardi auprès du parquet d'Ajaccio.
Ce retraité "a entendu dimanche soir vers 23H00 deux détonations. Le lendemain matin, il a constaté qu'il y avait des impacts au-dessus de son garage", a indiqué à l'AFP la procureure d'Ajaccio Carine Greff.
Ces impacts de chevrotine ont été découverts sur le portail d'accès de l'habitation, sur le garage et sur un cumulus situé dans le garage, a précisé une source proche de l'enquête.
L'élu dit n'avoir jamais été la cible de menaces dans l'exercice de ses fonctions, a ajouté cette source.
La procureure a confirmé qu'il n'avait "pas de soupçons particuliers" et ne se connaissait pas d'ennemi.
Une enquête a été ouverte pour "dégradation par moyen dangereux" et confiée à la brigade de gendarmerie de Petreto-Bicchisano.
Si aucune piste n'est pour l'heure privilégiée dans cette affaire, nombre d'élus en Corse ont vu leur mairie ou leur domicile visé par des tirs. C'est notamment le cas de l'ancien maire de Centuri, David Brugioni qui a essuyé en septembre 2017 et en août 2018 des tirs sur sa maison puis sur la mairie.
A Linguizetta (Haute-Corse), le maire Séverin Medori avait vu plusieurs de ses vaches tuées par balles et à Tavera (Corse-du-Sud) la mairie avait été en partie détruite dans un incendie criminel en 2016. Sur la chaussée, une inscription avait mis en cause le maire de l'époque, Paul-François Raffalli.
En novembre 2017, Patrick Julien, conseiller municipal de Soccia (Corse-du-Sud) a été tué par balles. Le procès d'Antoine Pietri, un berger de la commune poursuivi pour cet assassinat, s'est soldé le 19 décembre dernier par un acquittement.
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