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  • Colombie: plus de 6.400 exécutions extra-judiciaires commises par l'armée (fr)
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  • Plus de 6.400 civils ont été sommairement exécutés et présentés comme tués au combat en Colombie, trois fois plus qu'estimé jusque là dans ce scandale des "faux positifs", le plus grave impliquant l'armée en près de six décennies de guerre interne.

    La Juridiction spéciale de paix (JEP), qui enquête sur les crimes graves du conflit, a annoncé jeudi avoir établi qu'"au moins 6.402 Colombiennes et Colombiens sont morts et ont été illégitimement présentés comme tombés au combat entre 2002 et 2008", selon un communiqué.

    Ce chiffre donne une nouvelle dimension à ce "phénomène macro-criminel", a estimé la JEP, créée dans le cadre de l'accord de paix de 2016 avec l'ex-guérilla des Farc pour enquêter sur les crimes graves du conflit armé colombien.

    La révélation de cette pratique, désignée en argot militaire comme "faux positifs", a été l'un des plus grands scandales mettant en cause les agissements des forces armées colombiennes durant leur confrontation avec les guérillas de gauche.

    Bien que l'état-major ait toujours nié qu'il s'agissait d'une pratique systématique, des officiers et des soldats ont admis leur implication dans ces crimes lors de leur comparution devant la JEP.

    Les soldats tenaient le compte des guérilleros et narco-paramilitaires tués lors des affrontements et ces résultats "positifs" étaient récompensés en médailles, permissions et promotions.

    Mais des milliers de morts étaient en réalité des civils abattus de sang froid.

    Jusqu'à l'an dernier, le parquet général a été saisi de 2.249 cas d'exécutions extra-judiciaires commises entre 1988 et 2014.

    Et 59% d'entre elles datent des seules années 2006 à 2008, sous le gouvernement de l'ex-président de droite dure Alvaro Uribe (2002-2010), aujourd'hui sénateur et qui nie toute responsabilité.

    - Confessions de militaires -

    Le général en retraite Mario Montoya, à l'époque commandant de l'armée de terre, est le militaire de plus haut rang à avoir été entendu par la JEP à ce jour. En dépit des témoignages qui le mette en cause, il nie avoir incité ses troupes à exécuter des civils.

    "Il y a 2.140 militaires impliqués dans des enquêtes sur des exécutions extra-judiciaires, soit 0,9% des hommes qui ont opéré dans l'armée de terre durant la période mentionnée (...) ce qui montre qu'à aucun moment, il n'y a eu de directive de l'armée de terre pour des faits aussi atroces", arguait son avocat Andrés Garzon lors d'une interview à l'AFP l'an dernier.

    Les ex-guérilleros, paramilitaires et militaires qui acceptent de comparaître devant la JEP peuvent bénéficier de peines alternatives à la prison s'ils avouent leurs crimes et s'engagent à dédommager les victimes. Sinon ils risquent des condamnations par la justice ordinaire allant jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

    Selon la JEP, la majorité des "faux positifs" ont été tués dans le département d'Antioquia (Nord-Ouest), où l'armée et les milices paramilitaires d'extrême droite affrontaient durement les rebelles.

    "La IVe Brigade, qui contrôlait cette zone, pourrait être responsable de 73% des morts répertoriées dans le département entre les années 2000 et 2013", a-t-elle précisé.

    Les restes de certaines victimes ont été trouvés dans le cimetière de la localité de Dabeiba (Antioquia), grâce aux confessions de militaires sur des cas qui, dans leur majorité, "n'avaient par fait l'objet d'investigations de la part de la justice ordinaire", selon la JEP.

    Outre le département d'Antioquia, ceux du Norte de Santander (Nord-Est), de Huila (centre), du Casanare (Est) et du Meta (Sud), ainsi que la région de la côte caraïbe, ont été considérés comme prioritaires par les enquêteurs de la justice de paix.

    Selon Tania Parra, l'avocate de deux militaires qui comparaissent devant la JEP, le rapport publié ce jeudi montre qu'il y a eu "complicité" des autorités pour "occulter" les faits.

    Pour "les morts, une investigation est toujours ouverte", mais "ou il n'y a pas de résultats ou (...) les responsables sont absouts", a-t-elle déclaré à l'AFP.

    Au moins 20 des 219 militaires appelés à comparaître devant la JEP ont été placés sous protection suite à des menaces consécutives à leurs dépositions.

    dl-vel/fpp/mm

    (fr)
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