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  • Braquage pour l'argent ou à visée terroriste ? Quatre hommes jugés à Paris (fr)
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  • Le projet de braquage avait-il une visée terroriste ? Quatre hommes, soupçonnés de radicalisation islamiste, comparaissent depuis vendredi à Paris pour avoir envisagé d'attaquer une banque lors de l'acte I des "gilets jaunes", le 17 novembre 2018.

    Ce sont quelques mots, envoyés par SMS, qui ont déclenché leur interpellation, quatre jours avant le premier rendez-vous national du mouvement. "Sa va saigné le 17", écrivait l'un d'eux.

    Plusieurs mois plus tard, le ministre de l'Intérieur d'alors, Christophe Castaner, affirmera qu'une "attaque terroriste" avait à l'époque été "neutralisée".

    C'est pourtant pour un projet de braquage qu'ils comparaissent pour une semaine, les juges d'instruction ayant finalement décidé, à l'issue de l'enquête, de requalifier les faits.

    "La question qui se pose est celle de la visée et de l'objectif" de ce projet, évoqué "au milieu de discussions reprenant les thèses avancées par des organisations terroristes", explique, en début d'après-midi, le président du tribunal.

    "Derrière, il y a l'éventuelle présence du concept de +ghanima+, c'est-à-dire d'une démarche pour aller récupérer un butin à des fins de lutte dans le cadre du jihad armé".

    Dans le box, deux frères, Kamel (37 ans) et Hillal A. (25 ans), ainsi que Kévin B. (27 ans), qui purgeait au moment des faits une peine de six ans pour association de malfaiteurs terroriste.

    A la barre, Rémi M., 54 ans, remis en liberté un an plus tôt après plus d'un an de détention provisoire. Comme ses coprévenus, il a toujours contesté un plan terroriste mais reconnaît un projet de braquage.

    Tout ça vient de "difficultés financières" et d'un "besoin d'argent", soutient-il, lunettes et longue barbe poivre et sel sous son masque chirurgical.

    "C'est moi qui ait parlé d'un distributeur à côté de chez moi qui était en travaux. J'ai dit: +regarde le distributeur, il y a des sous dedans, c'est facile à ouvrir+", assure-t-il.

    Alors sans emploi à Saint-Etienne, il raconte avoir rencontré les deux frères à la mosquée et avoir "sympathisé" un mois et demi plus tôt, l'aîné ayant un "projet de mariage".

    Eux "n'avaient rien", ils "dormaient sur un paillasson" et lui voulait "aider ses enfants, payer une voiture à son fils". "C'est une utopie", tente-t-il. "Il y a des utopies qui ne sont pas illégales", fait remarquer le président, sceptique.

    - Fusil de chasse -

    Les deux frères avaient été placés sur écoute et sous surveillance à partir de la fin août 2018, dans le cadre d'une enquête qui s'est étendue aux autres prévenus.

    Dans des conversations, Kamel A. et Kevin B. échangent alors de la propagande du groupe EI, ce dernier revendiquant avoir "prêté allégeance". "Faut s'désavouer ou faut agir", dit-il notamment en septembre, selon une restranscription.

    Fin octobre, au domicile des deux frères, Rémi M. déclare qu'il faut "s'organiser" pour la "grève générale" du 17 novembre: "C'est là qu'il faut agir (...) quand tous les flics sont sur la route", lance-t-il. "On va les punir ces chiens", répond Kamel A.

    Le 17 novembre, "c'est là que c'est le bon moment pour aller ouvrir un coffre puisque [les policiers] ne seront pas là, on se fera pas arrêter", affirme à la barre Rémi M.

    Et la réplique de Kamel A., demande le président ? "Je sais pas", répète-t-il. "Il ne m'a jamais parlé de violence".

    C'est lui qui, le 8 novembre, a envoyé le fameux texto "sa va saigné le 17" à un correspondant hors du dossier. Le message s'inscrivait dans une conversation au sujet d'une pièce de rechange pour sa voiture, précise le président.

    Cela veut dire que ce jour-là, "les gilets jaunes vont faire des dégats", assure Rémi M, qui jure: "Il y a aucune connotation, c'est une expression".

    Le procès doit se poursuivre mardi avec les interrogatoires des autres prévenus, pour se finir vendredi soir.

    alv/tib/cbn

    (fr)
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