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  • Rester, suspendre l'activité, partir: les choix des entreprises étrangères en Birmanie (fr)
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  • Beaucoup restent, quitte à suspendre temporairement leur activité, et le départ pur et simple reste l'exception: les grandes entreprises étrangères réagissent en ordre dispersé depuis le coup d'Etat du 1er février en Birmanie.

    Plusieurs ONG ont appelé certains groupes à revoir leurs activités sur place, alors que la répression de la contestation par l'armée a fait au moins 520 morts depuis début février, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

    "Nous avons la volonté que les décisions prises soient ciblées contre la junte et qu'elles pénalisent le moins possible la population. Le message n'a jamais été de dire qu'il ne fallait pas être présent en Birmanie mais de couper les liens avec l'armée", a expliqué à l'AFP Sophie Brondel, coordinatrice de l'association Info-Birmanie.

    . Se maintenir

    La Birmanie possède de nombreuses ressources naturelles. Son secteur pétrolier compte parmi ses acteurs plusieurs groupes internationaux, dont le français Total.

    Ce dernier, présent dans le pays depuis 1992, assure que sa filiale locale "conduit ses activités de façon responsable, dans le respect des lois et des droits humains universels", sans y remettre en cause sa présence.

    Plusieurs ONG le pressent de "cesser de financer la junte", alors que le groupe a versé environ 230 millions de dollars aux autorités birmanes en 2019, puis environ 176 millions de dollars en 2020, sous forme de taxes et "droits à la production", selon les documents financiers publiés par la multinationale.

    L'armée contrôle en effet la compagnie nationale Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), qui a des partenariats avec Total ou encore son concurrent américain Chevron et touche près d'un milliard de dollars par an de la vente de gaz naturel.

    Contacté par l'AFP, Chevron a souligné que ses paiements à la MOGE représentaient des versements de taxes et qu'il ne détenait qu'une part minoritaire dans le gigantesque champ gazier offshore Yadana, exploité par Total.

    Accor, qui exploite neuf hôtels en Birmanie et en a une demi-douzaine d'autres en projet, n'a pas l'intention de quitter le pays ou de rompre avec son partenaire local, Max Myanmar Group, qui "n'a fait l'objet d'aucune sanction" à ce stade.

    Le groupe français estime que "le tourisme est le dernier lien qui relie le peuple birman au monde", a expliqué à l'AFP une porte-parole d'Accor, qui compte un millier de collaborateurs sur place.

    Le brasseur japonais Kirin a indiqué qu'il allait mettre un terme en urgence à ses relations d'affaires avec l'armée birmane, avec laquelle il exploite localement deux brasseries, dénonçant des agissements "contraires" à ses principes en matière de droits de l'Homme.

    Le groupe a toutefois précisé qu'il n'avait pas l'intention pour l'heure de se retirer complètement de Birmanie, un marché qui représente environ 2% de ses ventes totales.

    Dans le même secteur, le danois Carlsberg, qui emploie moins de 500 salariés sur place, a souligné avoir "réduit ses capacités" de production, sur fond de moindre consommation locale, sans prévoir de se retirer.

    Interrogé par l'AFP, il a en outre souligné n'avoir eu "aucun contact" avec les nouvelles autorités.

    Le cigarettier britannique BAT a lui affirmé que ses investissements, activités et partenariats concernaient plus de 100.000 emplois locaux et qu'il restait impliqué dans le pays, fixant pour "priorités" la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.

    . Suspendre des opérations

    Impliqué dans un projet de barrage hydroélectrique, représentant un investissement évalué à 1,5 milliard de dollars, le géant français de l'énergie EDF a annoncé sa suspension. Ce projet, baptisé Shweli-3, était porté par un consortium comptant également le japonais Marubeni et le birman Ayeyar Hinthar.

    Dans une lettre adressée à l'ONG Justice for Myanmar, EDF a mis en avant que "le respect des droits humains fondamentaux (...) constitue une condition préalable pour chaque projet auquel l'entreprise prend part".

    Très vite après le coup d'Etat, le constructeur japonais Suzuki avait lui aussi mis à l'arrêt ses deux usines locales, qui ont produit 13.300 véhicules en 2019, principalement à destination du marché local.

    Suzuki, qui s'est implanté en Birmanie en 1998, avait toutefois rouvert ces deux sites quelques jours plus tard et prévoit d'en construire un troisième dans le pays.

    Dans le secteur de l'habillement, alors que le pays est un important fabricant, les groupes italien Benetton et suédois H&M ont suspendu toute nouvelle commande en provenance de Birmanie.

    Le PDG de Benetton, Massimo Renon, a expliqué vouloir "donner un signal fort et concret" en agissant ainsi.

    . Partir reste l'exception

    Le producteur français d'énergies renouvelables Voltalia va lui "mettre fin à ses activités" en Birmanie, où il était présent depuis 2018 et alimentait 156 tours télécoms dans des zones rurales.

    Le groupe a invoqué "la crise politique et humanitaire" dans le pays, où il emploie 43 collaborateurs et qui représente moins de 1% sa production.

    bur-mch/aue/oaa

    EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

    CARLSBERG

    ACCOR

    KIRIN HOLDINGS

    CHEVRON

    MARUBENI

    TOTAL

    VOLTALIA

    BAT - BRITISH AMERICAN TOBACCO

    HENNES & MAURITZ

    SUZUKI MOTOR

    (fr)
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