Le coup d'Etat perpétré lundi en Birmanie par l'armée, qui a arrêté la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi et d'autres dirigeants, a entraîné une pluie de condamnations à travers le monde.
- Nations unies
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, condamne "fermement" l'arrestation par l'armée d'Aung San Suu Kyi et d'autres dirigeants politiques. Avec "la déclaration du transfert de tous les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires aux militaires", "ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie".
- Chine
Pékin appelle les acteurs politiques birmans à "régler leurs différends dans le cadre de la Constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale", selon Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
- Etats-Unis
"Les Etats-Unis s'opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d'entrave à une transition démocratique en Birmanie et vont agir contre les responsables si ces mesures (les arrestations, ndlr) ne sont pas abandonnées", selon un communiqué de la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, appellel'armée "à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie telle qu'exprimée lors des élections démocratiques du 8 novembre".
- Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel condamne "fermement" le coup d'Etat et réclame sur Twitter "la libération immédiate" des personnes arrêtées, appelant à respecter le résultat des élections. "Le peuple du Myanmar veut la démocratie. L'UE est avec lui", selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.
- France
Paris appelle à ce que "le résultat du vote des Birmans soit respecté" et "discute avec ses partenaires dans le cadre des instances internationales", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
- Suède
La ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde "condamne" sur Twitter le coup d'Etat, appelle l'armée à "respecter l'Etat de droit" ainsi que le résultat des élections et réclame la libération "immédiatement et sans conditions" de tous les dirigeants civils arrêtés.
- Danemark
Le ministre des Affaires étrangères Jeppe Kofod "condamne fermement" le coup d'Etat, demande "à toutes les parties de respecter les résultats des élections démocratiques" et réclame la libération de "tous les dirigeants civils et responsables gouvernementaux", ajoutant sur Twitter: "l'armée sous contrôle civile est un principe démocratique clef".
- Norvège
"Nous condamnons les développements d'aujourd'hui en Birmanie", tweete la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Eriksen Søreide. "Nous demandons aux dirigeants militaires d'adhérer aux normes démocratiques et de respecter le résultat des élections. Les responsables politiques démocratiquement élus doivent être libérés".
- Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Boris Johnson condamne le coup d'État et réclame la libération des "dirigeants civils arrêtés" dont Aung San Suu Kyi, ajoutant sur Twitter: "le vote de la population doit être respecté".
- Canada
L'armée birmane "a rédigé la Constitution de cette manière pour qu'ils puissent le faire", tweete Bob Rae, l'ambassadeur du Canada auprès des Nations unies. "La Constitution de 2008 a été spécifiquement conçue pour garantir que le pouvoir militaire soit profondément ancré et protégé".
- Australie
"Nous appelons l'armée à respecter l'État de droit, à résoudre les différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants (politiques) issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement", déclare la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne.
- Japon
Le ministère des Affaires étrangères demande la libération de Aung San Suu Kyi et exhorte "l'armée nationale à rétablir rapidement le système politique démocratique".
- Inde
"L'Etat de droit et le processus démocratique doivent être respectés", selon le ministère des Affaires étrangères qui fait part de sa "profonde inquiétude".
- Singapour
Le ministère des Affaires étrangères exprime sa "sérieuse inquiétude", espérant que toutes les parties feront "preuve de retenue".
lb/jfx/am/cn /lch/pz