La Chine a indiqué lundi "suivre de près la situation" en Birmanie et appelé ses ressortissants dans le pays à la prudence, évoquant des dégradations d'usines appartenant à des Chinois.

Au moins 18 personnes ont été tuées dimanche en Birmanie dans des manifestations contre le coup d'Etat militaire, l'un des bilans les plus lourds depuis le putsch du 1er février.

A Rangoun, la capitale économique, plusieurs usines détenues par des Chinois ont été "détruites, pillées et incendiées", a indiqué dimanche l'ambassade de Chine en Birmanie, précisant que certains ressortissants chinois avaient été blessés.

Selon cette source, la majorité des usines vandalisées sont liées au secteur du textile.

"La Chine espère que la Birmanie prendra des mesures concrètes pour assurer la sécurité des Chinois", a affirmé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, tout en appelant ses concitoyens dans le pays du sud-est asiatique "à être sur leurs gardes".

Interrogé pour savoir si la Chine envisageait une évacuation prochaine de ses ressortissants, le porte-parole a simplement indiqué que Pékin "suivait de près la situation" et était "très préoccupé" pour leur sécurité.

M. Zhao a par ailleurs exhorté les autorités birmanes à "traduire les auteurs [des dégradations] en justice".

La Chine, pays voisin de la Birmanie, est l'un de ses principaux partenaires commerciaux. Et les investissements chinois dans le pays asiatique ont permis de créer environ 400.000 emplois, affirme Pékin.

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