Malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie, les autorités russes envisagent une simplification de l'entrée de travailleurs migrants en provenance des ex-républiques soviétiques, face à une pénurie de main d'oeuvre dans le bâtiment et l'agriculture.
"Oui, c'est un sujet qui est actuellement activement débattu au sein du gouvernement", a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point presse régulier, interrogé sur des informations parues dans les médias russes sur un manque de bras dans le domaine agricole.
"Ce sujet a également été soulevé dans le domaine de la construction où il y a un manque de travailleurs qui continue d'augmenter", a-t-il également indiqué.
Le quotidien russe RBK faisait état mercredi d'une demande du ministère de l'Agriculture de laisser entrer des migrants en Russie pour le travail saisonnier en 2021, les agriculteurs s'inquiétant de la pénurie de main d'oeuvre locale qualifiée et désirant occuper ces postes.
Dans un communiqué cité par l'agence TASS, le ministère de l'Agriculture indique que 184 millions de roubles (environ deux millions d'euros au taux actuel) de subventions sont prévus en 2021 pour aider les producteurs agricoles à faire face aux coûts supplémentaires de recrutement.
Ces subventions sont notamment destinées à financer l'embauche et le logement d'étudiants dans ce secteur.
Au printemps 2020, la Russie a fermé ses frontières pour freiner la progression du coronavirus. Les vols ont été soudainement suspendus, piégeant des centaines de travailleurs migrants provenant d'Asie centrale dans les aéroports russes pendant plusieurs jours.
Des centaines de milliers d'hommes et de femmes originaires de ces ex-républiques soviétiques vivent en Russie où ils occupent souvent des emplois difficiles et manuels, afin d'échapper à la pauvreté et de nourrir leurs familles. Leurs transferts d'argent sont essentiels pour l'économie de leur pays d'origine.
La fermeture des frontières a coïncidé avec le retour en Asie centrale de nombreux migrants pour les fêtes du printemps, après la période de travail hivernal, ce qui a accentué la bousculade dans les aéroports.
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