Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune a déclaré vendredi qu'il fallait "clarifier" les retards de livraison du vaccin contre le Covid d'AstraZeneca à l'UE et averti que les Européens ne pouvaient être pénalisés au bénéfice d'un "autre pays".
"Il peut y avoir des difficultés de production (...) mais s'il y a des retards justifiés, il n'y a pas de raison qu'ils affectent uniquement l'UE", a-t-il souligné lors d'un briefing avec quelques journalistes.
"Il ne peut pas y avoir d'un côté un retard significatif des livraisons à l'égard de l'Europe et de l'autre des livraisons qui sont maintenues ou accélérées vers un autre pays", a-t-il martelé, sans préciser notamment s'il visait le Royaume-Uni.
Mis en cause pour ses retards de livraison annoncés, le groupe AstraZeneca a évoqué une "baisse de rendement" dans une usine européenne pour justifier ne pouvoir livrer qu'"un quart" des doses initialement promises à l'UE au premier trimestre.
Bruxelles a jugé ces explications "insatisfaisantes" et demandé une inspection d'une usine belge du groupe, où "certains documents et données" ont été saisis jeudi.
L'enquête est en cours, a relevé Clément Beaune, en se refusant à parler de "soupçons" et en se félicitant par ailleurs de la mise en place d'un mécanisme européen de contrôle des exportations de vaccins contre le Covid.
"C'était nécessaire parce qu'il y avait une inquiétude collective et qu'on doit encore clarifier ce qui se passe avec AstraZeneca", a-t-il dit.
"On veut vérifier qu'il n'y a pas d'iniquité de non-respect des engagements pris dans les livraisons", a-t-il encore souligné à propos de l'enquête en cours.
vl/dla/ode
ASTRAZENECA