La Nouvelle-Zélande a annoncé mardi la suspension de ses contacts militaires et politiques de haut niveau avec la Birmanie, devenant le premier pays au monde à décider d'un isolement de la junte en réaction à son coup d'Etat.

Présentant ces mesures, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a appelé la communauté internationale à "condamner fortement ce que nous voyons se dérouler en Birmanie".

"Après des années de dur travail pour bâtir une démocratie en Birmanie, je pense que tout Néo-Zélandais doit se sentir catastrophé de voir ce que les militaires ont fait ces derniers jours", a déclaré à la presse la dirigeante travailliste.

"Notre message fort est que nous ferons ce que nous pouvons d'ici, en Nouvelle-zélande", a-t-elle poursuivi. "A la suite du coup d'Etat militaire, la Nouvelle-Zélande suspend tous les contacts politiques et militaires de haut niveau avec la Birmanie."

Mme Ardern précise que cela impliquera des interdictions de déplacement pour les hauts responsables militaires birmans.

La junte birmane a mis un terme la semaine dernière à une décennie de gouvernement civil, en arrêtant celle qui en était de facto la cheffe, Aung San Suu Kyi, ainsi que des dizaines de membres de sa formation, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Mme Ardern a ajouté que son pays souhaitait que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU se réunisse au sujet de la Birmanie.

Elle a cependant précisé que les programmes d'aide de la Nouvelle-Zélande en Birmanie -qui se chiffrent aux alentours de 42 millions de dollars néo-zélandais (25 millions d'euros)- seraient maintenus à condition qu'ils ne bénéficient pas aux membres de la junte, ou ne passent pas sous leur contrôle.

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