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  • Biden voulait faire de l'Arabie un "paria", mais il va devoir composer (fr)
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  • Joe Biden avait promis de punir les dirigeants saoudiens pour l'assassinat de Jamal Khashoggi. Mais devenu président des Etats-Unis, tout en blâmant publiquement le prince héritier d'Arabie saoudite au risque d'une crise diplomatique, il doit composer avec cet allié-clé.

    - Biden tient-il sa promesse? -

    Candidat, le démocrate avait accusé le prince Mohammed ben Salmane, dit MBS, d'avoir "commandité" le meurtre du journaliste saoudien en 2018. "Nous allons cesser de leur vendre des armes" et "nous allons leur faire payer les conséquences", avait-il lancé, promettant de traiter les responsables saoudiens en "parias".

    Une fois président, Joe Biden a immédiatement stoppé des ventes d'armes à Ryad ainsi que le soutien américain à la coalition militaire dirigée par les Saoudiens dans la guerre au Yémen.

    Vendredi, il a rendu public le rapport du renseignement américain, tenu secret par son prédécesseur Donald Trump, qui confirme la responsabilité directe de MBS.

    Mais s'il a sanctionné certains de ses proches, il n'est pas allé jusqu'à punir le puissant prince en personne, au nom d'une règle tacite selon laquelle Washington épargne les dirigeants de pays alliés.

    - Quelle réaction en Arabie saoudite? -

    "MBS va être en colère" car il verra le rapport "comme une attaque personnelle contre lui", prédit Simon Henderson, du cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy.

    Selon cet expert, le prince est toutefois "trop puissant dans le royaume pour que sa position soit menacée", "et les Saoudiens vont se dire qu'il représente l'avenir et qu'ils vont devoir le tolérer".

    Quant au roi Salmane, âgé et à la santé fragile, il a largement délégué la gestion du pays à son fils.

    - Biden peut-il ignorer MBS? -

    Donald Trump avait fait du prince son interlocuteur privilégié -- et s'était abstenu de l'accuser publiquement, pour préserver l'alliance avec le royaume sunnite, pilier de sa stratégie anti-Iran chiite, premier exportateur mondial de pétrole brut et gros acheteur d'armes américaines.

    Mais l'assassinat du journaliste en a fait un pestiféré à Washington, à gauche comme à droite.

    Joe Biden a fait savoir qu'il entendait "recalibrer" la relation avec les Saoudiens, en mettant l'accent sur les droits humains. Et en ne parlant qu'avec le roi, et non avec le prince.

    "Ce n'est pas réaliste", réagit Simon Henderson, qui estime que si le président américain s'en tient à cette ligne, "on va droit vers une crise".

    "Si la semaine prochaine il y a une crise avec l'Iran ou une crise pétrolière, il faudra bien finir par parler avec la personne qui contrôle le royaume. Et ce sera encore plus vrai si le roi meurt, ou si sa santé se détériore", insiste-t-il.

    Un haut responsable américain reconnait que le reste du gouvernement des Etats-Unis va continuer à dialoguer avec MBS.

    - Quel avenir pour les relations bilatérales? -

    Malgré la "remise à plat" nécessaire des relations vieilles de 75 ans entre la superpuissance démocratique et le royaume musulman ultraconservateur, les deux pays ont des "intérêts communs", note Tamara Cofman Wittes dans un récent rapport du think tank Brookings Institution.

    "Les Etats-Unis ne peuvent pas choisir qui dirige l'Arabie saoudite, et ne doivent pas être tentés de le faire", prévient-elle.

    Malgré les motifs de frictions nombreux -- droits humains, Yémen, volonté de Joe Biden de renouer le dialogue avec l'Iran --, chaque pays a tenté de faire un pas vers l'autre.

    Ryad a fait de timides concessions en accordant une liberté très conditionnelle à quelques prisonniers politiques. Washington a promis d'aider son allié à se "défendre" face aux attaques des groupes pro-Téhéran.

    "L'objectif est un recalibrage, pas une rupture", justifie un haut responsable américain.

    - Quel impact pour la politique américaine au Moyen-Orient? -

    Si MBS était aussi central dans la stratégie de Donald Trump, c'est qu'il s'est montré, de l'avis des observateurs, très ouvert à une normalisation progressive des relations avec Israël. Et a donné son feu vert à la reconnaissance de l'Etat hébreu par deux autres monarchie du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn, principal succès de la diplomatie trumpiste.

    Sur ce sujet, c'est plutôt le roi Salmane qui semble avoir freiné, par souci de maintenir le soutien traditionnel de Ryad à la cause palestinienne.

    Le prince héritier ne risque-t-il pas, en guise de représailles après la mise en cause américaine, de faire capoter cette dynamique favorable aux Israéliens, autres grands alliés régionaux de Washington? "MBS veut transformer son pays sur le plan économique" et "il a son propre intérêt dans une normalisation avec Israël", assure Simon Henderson, avant d'ajouter: "C'est une personne déterminée" qui "ne change pas d'avis".

    fff/vgr

    (fr)
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