Des heurts ont éclaté jeudi lorsque la police grecque est intervenue pour faire évacuer l'un des derniers camps de réfugiés à Athènes, ne parvenant au final à expulser que quelques dizaines de personnes, ont annoncé des responsables officiels.
La tentative de vider de ses quelque 670 occupants le camp d'Eleonas a commencé à l'aube, vers cinq heures, quand la police a enlevé les barricades que ceux-ci avaient érigées à ses entrées.
Les migrants et les militants défendant leur cause se sont heurtés à la police antiémeutes, qui a notamment utilisé du gaz lacrymogène pour les repousser, selon des vidéos faites sur place.
"En coopération avec la municipalité d'Athènes, nous procédons à la fermeture du camp d'Eleonas, à mesure que la modernisation de la zone avance et qu'il y a des places disponibles dans d'autres structures existantes", a expliqué le ministre des Migrations Notis Mitarachi sur Twitter.
"Malheureusement, un petit nombre de migrants et des groupes qui les soutiennent tentent de dynamiter le mouvement", a-t-il ajouté.
"Tous les migrants transférés ont signé une déclaration de consentement", a affirmé à l'AFP un responsable du ministère des Migrations, assurant que le processus d'évacuation sera achevé d'ici à la fin de l'année.
Eleonas a été le premier camp de réfugiés à ouvrir en Grèce continentale en août 2015.
Plusieurs responsables du monde entier, qui souhaitaient avoir un aperçu du problème migratoire en Grèce, l'ont visité, dont l'ex-président français François Hollande et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.
La plupart des réfugiés et des migrants d'Eleonas, qui y sont hébergés dans des conteneurs, seront transférés à Schisto, le dernier autre camp encore existant dans la capitale grecque.
La Grèce est l'une des principales portes d'entrée en Europe pour les personnes qui fuient l'Afrique et le Moyen-Orient en quête d'une vie meilleure dans l'UE.
Le nombre des arrivées a considérablement diminué ces dernières années. Les associations caritatives et les médias accusent Athènes de renvoyer illégalement les migrants, ce que le gouvernement conservateur grec dément.
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