La tenue des élections régionales en juin comme prévu est "une absolue nécessité", a plaidé lundi le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini en plein débat sur un éventuel nouveau report face au regain de l'épidémie de Covid-19.
Les élections régionales et départementales ont déjà été reportées aux 13 et 20 juin. "Nous avons décidé collectivement, et c'est le parlement qui l'a fait, de les tenir en juin; il faut qu'elles aient lieu en juin", a-t-il justifié.
Le débat sur un nouveau report a été relancé par la situation sanitaire qui a conduit l'exécutif à prendre de nouvelles restrictions dans 16 départements, alors qu'un avis du Conseil scientifique sur la tenue du scrutin est attendu d'ici au 1er avril.
"Evidemment c'est cet avis qui sera notre boussole et derrière cet avis, c'est évidemment la situation sanitaire", a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mercredi, laissant entendre qu'un report était possible.
Marine Le Pen s'est dite lundi "contre un report" de ces élections. "Ne pas (les) maintenir, cela voudrait dire les repousser à un moment où nous serons déjà dans le cadre d'une élection présidentielle, ce serait très néfaste pour notre démocratie. On ne peut pas confiner la démocratie", a fait valoir la présidente du Rassemblement national lors d'une conférence de presse.
La candidate à l'Elysée a aussi réclamé le retour, "le plus rapidement possible", de "conditions d'égales capacités à faire campagne" dans les régions, qui ne sont pas toutes confinées, pointant un "vrai problème sur le plan constitutionnel".
Le député LREM et tête de liste aux régionales en Ile-de-France Laurent Saint-Martin a dit lundi sur Radio J "souhait(er) ardemment qu'elles puissent avoir lieu" en juin, "si les conditions sanitaires le permettent".
Dix présidents de région de droite comme de gauche se sont opposés dans une tribune conjointe publiée dimanche dans Le Figaro à un éventuel nouveau report.
Dans un entretien à L'Opinion lundi, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau estime que ce serait "une terrible défaite de mettre la démocratie entre parenthèses, une dérive autocratique très préoccupante".
"Il n'est pas besoin d'être un grand politologue pour comprendre que l'intérêt d'Emmanuel Macron est d'essayer d'éviter les élections territoriales, qui pourraient être une nouvelle défaite avant la présidentielle", juge-t-il aussi.
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