La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné "fermement" dimanche les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des "tentatives de pression et d'intimidation" qui feront l'objet d'une enquête de l'inspection générale de l'éducation.
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs.
La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation "condamne fermement ces faits et dénonce ces tentatives de pression et d'intimidation qui viennent troubler les missions de l'établissement", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
"En complément de l'enquête judiciaire", le ministère "prendra toute sa part afin d'apporter soutien à la direction de l'IEP de Grenoble et protection à ses agents", a-t-elle ajouté, soulignant que "les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur".
Frédérique Vidal "diligentera dans les meilleurs délais une mission de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein de cet établissement", a-t-elle complété.
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