L'administration Biden a annoncé lundi de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Birmanie, avec la suspension immédiate d'un accord commercial jusqu'au retour d'un gouvernement "démocratiquement élu" en réponse à la répression meurtrière des manifestations pro-démocratie.
La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a annoncé dans un communiqué "la suspension de tout engagement des Etats-Unis avec la Birmanie au titre de l'accord-cadre de 2013 sur le commerce et l'investissement avec effet immédiat".
"Cette suspension restera en vigueur jusqu'au retour d'un gouvernement démocratiquement élu", précise le communiqué.
L'armée birmane, qui a renversé le 1er février la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, réprime dans le sang les manifestations quotidiennes réclamant le retour de la démocratie et la libération des anciens dirigeants.
La répression du week-end, fermement condamnée par la communauté internationale, a fait plus de cent morts dont plusieurs enfants samedi durant la journée la plus sanglante depuis le coup d'Etat militaire.
"Les Etats-Unis soutiennent le peuple birman dans ses efforts pour restaurer un gouvernement démocratiquement élu, qui a été le fondement de la croissance économique et de la réforme de la Birmanie", a commenté l'ambassadrice Katherine Tai.
"Les États-Unis condamnent fermement la violence brutale des forces de sécurité birmanes contre les civils", a-t-elle ajouté.
Washington estime que "ces actions constituent une attaque directe contre la transition du pays vers la démocratie et les efforts du peuple birman pour parvenir à un avenir pacifique et prospère".
La semaine dernière, les Etats-Unis avaient sanctionné deux responsables des forces de sécurité birmanes et deux divisions de l'armée en réponse à la "violente répression" des manifestations pro-démocratie.
Ces sanctions visaient notamment à empêcher les responsables birmans d'accéder au système financier international ou d'entretenir des relations commerciales avec les Etats-Unis.
Dt/dax