L'ex-LR Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, devra "faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur" à droite, a estimé vendredi la députée LR Annie Genevard, en assurant que le parti n'allait pas modifier son calendrier de désignation.
D'autres personnalités de droite sont clairement "sur la ligne de départ", comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, a-t-elle rappelé sur Public Sénat, ou pourraient l'être, comme l'ex-commissaire européen Michel Barnier, la présidente (ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, voire le président de l'Association des maires de France François Baroin.
"A chacun de ces candidats (...) de faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur. Si c'est Xavier Bertrand, c'est Xavier Bertrand, mais il doit faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur", a-t-elle jugé.
Et "quand ce candidat aura fait ses preuves, tout le monde devra se rassembler derrière", a ajouté Mme Genevard, opposée à toute idée de primaire qu'elle considère comme "une machine à se donner des claques".
M. Bertrand a affirmé mercredi qu'il ne participerait pas à une primaire, ce à quoi M. Retailleau a répliqué le lendemain que "la primaire aurait lieu". "Non!", a commenté vendredi, dans un tweet lapidaire, l'eurodéputée Nadine Morano.
Car militants et élus LR "sont plus que réservés sur la formule des primaires" qui ont laissé "un mauvais souvenir", a affirmé sur Radio J la députée LR des Hauts-de-Seine Constance Le Grip.
"Les divisions, les rancoeurs, les rancunes ont vraiment macéré pendant trop longtemps pour qu'on puisse être convaincus de l'intérêt de cette affaire", a-t-elle ajouté, estimant que vraisemblablement "il y aura des modifications statutaires". La primaire est en effet inscrite dans les statuts de LR.
En tous cas "la droite républicaine sera présente à ce rendez-vous, nous aurons un candidat à l'élection présidentielle de 2022", a-t-elle ajouté.
Pour Mme Genevard, si la droite a "plus de deux candidats et n'est pas au deuxième tour pour la seconde fois, c'est un péril mortel pour notre formation politique".
La vice-présidente de l'Assemblée nationale a estimé que la candidature du président des Hauts-de-France ne mettait pas LR "au pied du mur", car le calendrier des Républicains, qui "a toujours intégré la donnée Xavier Bertrand", "n'a pas véritablement changé: c'est à l'automne que les choses vont véritablement se décanter" avec, selon elle, un "candidat naturel" qui finira par "se détacher nettement dans l'opinion publique, les sondages".
"A l'arrivée il faudra bien avoir une seule candidature de droite et du centre mais on n'est pas à ce moment de rendez-vous", avait affirmé mercredi le président de LR Christian Jacob.
"Les Français sont dans la crise, on verra à la sortie de l'été où on en est, comme on l'a toujours dit: soit on a un candidat naturel qui s'impose, soit ce n'est pas le cas et il faudra réfléchir à un système de départage", avait-il affirmé à l'AFP.
cg-ggy/dch