La France a rapatrié mercredi sept enfants de jihadistes français du nord-est de la Syrie, sous contrôle des forces kurdes, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ces jeunes mineurs, "particulièrement vulnérables", ont été remis à leur arrivée en France aux "autorités judiciaires" et "pris en charge par les services sociaux", a-t-il ajouté. Ils ont entre deux et onze ans, at-on précisé au ministère.
Au total, 35 enfants de jihadistes français ont été ramenés de Syrie depuis l'effondrement du groupe Etat islamique (EI) en mars 2019. Le dernier rapatriement remontait à juin 2020 et concernait dix mineurs. Il s'agit généralement d'orphelins et d'enfants confiés par les rares mères ayant accepté de s'en séparer.
"La France remercie les responsables locaux du Nord-Est Syrien pour leur autorisation et leur coopération", a ajouté le ministère sans plus de précisions.
Ces enfants étaient détenus dans les camps de Roj et d'Al-Hol ont été remis à une délégation française mardi, a indiqué une source au sein de l'administration semi-autonome kurde à un correspondant de l'AFP à Qamichli (nord-est).
"Ils appartiennent à des familles de l'EI. Trois enfants sont de la même famille et sont orphelins. Pour les quatre autres, leurs mères ont accepté leur retour en solitaire, en raison de leur état de santé délicat", a-t-elle ajouté sous couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué, l'administration semi-autonome kurde a annoncé avoir reçu mardi la visite d'une délégation française emmenée par Eric Chevalier, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay.
Durant la visite, "un certain nombre d'enfants des familles du groupe EI ont été remis (à la délégation) en raison de leur état de santé, en vertu d'un accord officiel signé par les deux parties", précise ce communiqué.
Les autorités françaises sont régulièrement montrées du doigt pour leur refus de rapatrier les quelque 150 jihadistes français, hommes et femmes, qu'elles estiment complices de l'EI, des théâtres syrien et irakien, et pour le retour au compte-gouttes des enfants, subordonné à l'autorisation des parents.
La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) a demandé en décembre le retour de tous les enfants de Syrie ainsi que des jihadistes "condamnés à mort en Irak".
Elle avait alors estimé à 250 le nombre de mineurs français, retenus dans les camps du nord-Est syrien, contrôlés par les forces kurdes, et déploré la gestion "au cas par cas" opérée par le gouvernement frnaçais.
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