Visée par une enquête sur un climat de travail "toxique" au sein de son bureau, la gouverneure générale du Canada Julie Payette, représentante officielle de la reine Elizabeth II, a annoncé jeudi sa démission.
"Des tensions sont apparues à Rideau Hall (sa résidence officielle à Ottawa, ndlr) au cours des derniers mois et j'en suis désolée", a indiqué Julie Payette dans un communiqué.
"Bien qu'aucune plainte officielle ou grief officiel n'ait été formulé au cours de ce mandat (...), je prends toujours ces allégations très au sérieux", a-t-elle affirmé.
"J'ai présenté ma démission", a-t-elle annoncé après que plusieurs médias locaux ont rapporté jeudi que les conclusions de l'enquête indépendante ordonnée par le gouvernement étaient dévastatrices.
Ce rapport d'enquête n'a pas été dévoilé publiquement.
Le gouvernement avait ordonné cette enquête en juillet, concernant des allégations de harcèlement visant Mme Payette, après la publication par la chaîne CBC de témoignages anonymes dénonçant un "climat toxique" au sein de son bureau et accusant la gouverneure générale de "harcèlement" et de "violence verbale".
Lors de l'apparition de ces premières dénonciations, Julie Payette avait assuré qu'elle prenait "très au sérieux les questions de harcèlement en milieu de travail".
Ancienne astronaute, Julie Payette, 57 ans, avait été nommée par le Premier ministre Justin Trudeau, en juillet 2017, pour représenter Elizabeth II -- chef d'Etat en titre du Canada --, une fonction essentiellement protocolaire. Investie en octobre 2017, elle était devenue la quatrième femme à représenter Elizabeth II.
Première Canadienne à monter à bord de la Station spatiale internationale en 1999, Julie Payette a participé à deux vols orbitaux à bord des navettes spatiales Discovery et Endeavour, le dernier en 2009.
Le gouverneur général est habituellement nommé pour cinq ans mais la durée de son mandat est à la discrétion de la reine d'Angleterre.
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