Les opposants au projet de loi "sécurité globale" seront "dans la rue" le 16 mars, jour où le Sénat entamera l'examen de ce texte controversé, a annoncé jeudi le collectif d'organisations et syndicats, notamment de journalistes, mobilisé depuis novembre.
"La Coordination Stop Loi Sécurité Globale poursuit le combat contre les projets liberticides du gouvernement", écrit-elle dans un communiqué, annonçant également se joindre à "la marche annuelle des collectifs de familles et blessés victimes de violences policières" prévue le 20 mars.
Lancée en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), le mouvement auquel se sont greffées depuis de nombreuses autres organisations, et qui est également soutenu par des "gilets jaunes", réclame le retrait "de la proposition de loi +Sécurité Globale+ dans son intégralité" et plus seulement de l'article 24, qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.
Il demande aussi le retrait de l'article 18 du projet de loi contre le "séparatisme", perçu comme une nouvelle mouture de cet article 24, du nouveau Schéma national du maintien de l'ordre (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations, et de trois décrets de décembre sur l'extension de fichiers de police, accusés d'organiser "un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions".
Outre des "actions" organisées "durant tout le mois de février" par "les coordinations régionales", le mouvement va lancer jeudi soir une "émission" sur les réseaux sociaux, "Face au Beauvau", en marge du "Beauvau de la sécurité", grande concertation sur la police lancée par le gouvernement.
Diffusée notamment sur les plateformes Twitch et YouTube, l'émission abordera d'abord "les liens police-population", puis les "conséquences concrètes de la loi Sécurité globale".
La dernière mobilisation nationale contre ce texte, le 30 janvier, a rassemblé 32.770 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, "plusieurs dizaines de milliers" selon la coordination.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
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