About: http://asrael.eurecom.fr/news/6c896e8d-a739-3d63-b254-cfe1c8fa16ab     Goto   Sponge   NotDistinct   Permalink

An Entity of Type : rnews:Article, within Data Space : asrael.eurecom.fr associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rnews:headline
  • Jafar Panahi, cinéaste et opposant iranien adulé en Europe (fr)
dc:subject
rnews:articleBody
  • Le cinéaste et opposant iranien Jafar Panahi, qui va purger une peine de six ans de prison, est en principe interdit de tourner dans son pays mais souvent primé dans les festivals européens.

    Arrêté le 11 juillet, jour de son anniversaire, à son arrivée au parquet de Téhéran pour suivre le dossier d'un autre réalisateur, Mohammad Rasoulof, lui aussi détenu, le célèbre cinéaste a été emmené au centre de détention d'Evin pour purger la peine à laquelle il a été condamné en 2010, a annoncé mardi l'Autorité judiciaire.

    "Je ne fais pas des films politiques mais des films qui parlent de la réalité sociale", s'est toujours défendu l'un des principaux représentants, avec Abbas Kiarostami, de la "Nouvelle vague" du cinéma iranien.

    M. Panahi, 62 ans, avait été condamné à six ans de prison pour "propagande contre le régime" après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique.

    - "Réalité sociale" -

    Il avait aussi été condamné à 20 ans d'interdiction de réaliser ou écrire des films, voyager ou s'exprimer dans les médias.

    Détenu pendant deux mois en 2010, il vivait sous un régime de liberté conditionnelle pouvant être révoquée à tout instant.

    En 2015, il avait obtenu l'Ours d'or à la Berlinale pour "Taxi Téhéran" un film tourné clandestinement, depuis l'intérieur d'un taxi. Les conservateurs iraniens avaient fulminé. Il n'avait pas pu sortir du pays pour venir chercher la récompense.

    Trois ans plus tard, Cannes le plaçait en compétition officielle et l'invitait sur la Côte d'Azur. Son film "Trois Visages" avait été primé pour son scénario.

    M. Panahi s'était félicité que le cinéma iranien soit toujours "vivant et dynamique" avec la présence des films "de deux cinéastes iraniens", l'autre étant Asghar Farhadi.

    "Très clairement, cela ne plaît pas à ceux qui veulent la mort du cinéma indépendant iranien", prêts selon lui "à toutes les menaces".

    Les films de M. Panahi, qui auscultent les injustices sociales ou la place des femmes en Iran, suscitent un vif intérêt à l'étranger.

    Son premier long métrage, "Le Ballon blanc", a reçu la Caméra d'Or en 1995 au Festival de Cannes, qui l'a récompensé encore en 2003 par le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard pour "Sang et or".

    Il a obtenu aussi le Léopard d'Or en 1997 à Locarno pour "Le Miroir", le Lion d'Or à Venise en 2000 pour "Le Cercle", l'Ours d'argent à Berlin en 2006 pour "Hors-jeu".

    Né à Téhéran le 11 juillet 1960, fils d'un artisan ayant grandi dans les quartiers pauvres de la capitale, Jafar Panahi a d'abord été l'assistant d'Abbas Kiarostami.

    "Nous juger, c'est juger l'ensemble du cinéma engagé, humanitaire et social iranien", disait-il lors de son procès, estimant que son "emprisonnement symbolise le rapt du pouvoir sur l'ensemble des artistes du pays".

    Il a pourtant refusé de quitter l'Iran, se disant "amoureux" de son pays "malgré ses limites".

    - Fauteuil vide -

    En 2011, il avait réussi à faire parvenir en Europe un "journal de bord" de sa vie de reclus, filmé dans des conditions semi-clandestines et intitulé ironiquement "Ceci n'est pas un film".

    Deux ans plus tard, il a réalisé un deuxième long métrage intimiste, "Pardé" ("Le Rideau fermé"), qui a reçu l'Ours d'argent du meilleur scénario à Berlin.

    En 2012, il a été colauréat, avec sa compatriote Nasrin Sotoudeh, avocate des droits de l'Homme, du prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen.

    Sa lourde condamnation a suscité un tollé mondial. Symboliquement, le Festival de Cannes, où il devait siéger parmi le jury en 2010, avait laissé son fauteuil vide. Il est depuis un invité d'honneur virtuel omniprésent dans tous les grands festivals.

    En mai, il a fait partie d'un groupe de cinéastes et acteurs signataires d'une lettre ouverte après l'arrestation de plusieurs de leurs collègues. Répression et censure constituent "une violation de la liberté d'expression" et "réduisent à la portion congrue la sécurité des réalisateurs", déploraient-ils.

    bur/mj/frd/ber/tes

    (fr)
rnews:dateCreated
rnews:dateModified
rnews:datePublished
rnews:dateline
  • Paris
rnews:genre
  • Prev
rnews:identifier
  • urn:newsml:afp.com:20220719T121911Z:TX-PAR-JET03:1
rnews:inLanguage
  • fr
rnews:slug
  • Iran-cinéma-arrestation-politique-dissidence-France
schema:contentLocation
schema:contentReferenceTime
schema:keywords
  • France
  • Iran
  • Asghar Farhadi
  • Mohammad Rasoulof
  • Nasrin Sotoudeh
  • politique
  • cinéma
  • Abbas Kiarostami
  • arrestation
  • dissidence
  • Mahmoud Ahmadinejad
  • Jafar Panahi
schema:isPartOf
Faceted Search & Find service v1.16.118 as of Aug 04 2024


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data] Valid XHTML + RDFa
OpenLink Virtuoso version 07.20.3240 as of Aug 4 2024, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 616 MB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2025 OpenLink Software