Le Parti socialiste vise à parvenir en dix ans à "la première génération sans tabac", en continuant d'augmenter les prix des cigarettes et en interdisant de fumer dans les lieux publics extérieurs, selon des propositions pour un futur projet présidentiel présentées jeudi.
Toutes les propositions socialistes en matière de santé, présentées lors d'une visioconférence de presse par le député Boris Vallaud, porte-parole du parti, et le psychiatre Antoine Pelissolo, secrétaire national PS à la Santé, devaient faire l'objet dans la soirée d'un deuxième débat sur les réseaux sociaux du parti. Le premier, début février, avait porté sur le travail.
Le PS organise un tel "live" tous les premiers jeudis du mois pour débattre de son projet pour 2022, qui devrait être finalisé en août.
Les socialistes veulent "construire un plan de lutte contre le tabagisme avec l'objectif de parvenir en dix ans à la +première génération sans tabac+, en poursuivant la politique d'augmentation des prix, seule méthode éprouvée pour réduire les premières consommations des jeunes, et en étendant les interdictions de fumer aux lieux publics extérieurs".
Ils souhaitent également "interdire la publicité pour l'alcool sur Internet et dans les lieux de sport" ou encore "renforcer l'information sur les drogues, notamment des nouveaux produits de synthèse, dans les établissements scolaires et dans les médias utilisés par les jeunes".
Parmi les propositions du PS en matière de santé figurent aussi une augmentation de 10% du budget "psychiatrie publique". Il est actuellement de "8 milliards d'euros par an).
En matière de santé mentale, "l'offre de soins est insuffisante". Alors que la pandémie du Covid-19 génère de plus en plus de stress et d'angoisses, les professionnels de la psychiatrie estiment que la situation va "passer de grave à catastrophique", insiste M. Pelissolo.
Le PS va par ailleurs proposer le "100% sécu", sur "un panier de soins à déterminer", selon M. Vallaud. Tous les soins inclus dans ce panier sont entièrement remboursés par la sécurité sociale, sans conditions de ressources.
Autre proposition pour "combattre les déserts médicaux": pour les nouveaux étudiants, instaurer "une obligation d'installation aidée de cinq ans dans les territoires sous-dotés".
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