Plusieurs associations ont dénoncé jeudi les "violations des droits" de 70 migrants enfermés par les autorités dans une zone d'attente en Guadeloupe, au large de laquelle ils ont fait naufrage lundi avant d'être secourus.
Ces 70 personnes, des ressortissants haïtiens, dominicains, colombiens et indiens, dont une femme enceinte et un enfant, se sont vus notifier un refus d'entrée sur le territoire français et ont été transférées dans un hôtel pour y être enfermés, ont indiqué dans un communiqué commun quatre associations, dont La Cimade, l'Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) ou encore le collectif d'avocats intervenant en droit des étrangers.
"Nos associations espèrent que les violations des droits des 70 naufragés seront sanctionnées", affirment-elles, avant d'énumérer: "Difficulté ou refus de la police aux frontières d'enregistrer des demandes d'asile, séparation de famille, enfermement de certaines personnes dans des chambres dont les portes sont fermées à clef depuis l'extérieur", ou encore impossibilité de consulter un médecin.
"Certains ont pu enregistrer une demande d'asile mais la majorité de ceux à qui nous avons pu parler n'ont pas pu", affirme à l'AFP Laure Palun, directrice de l'Anafé.
Le juge des libertés et de la détention (JLD) doit, selon les associations, statuer vendredi sur la demande de prolongation de l'enfermement pour huit jours supplémentaires.
"Le rôle du JLD est de vérifier les conditions de maintien et le respect des droits des personnes enfermées. Or, le droit d'asile, le droit à la vie privée et familiale ainsi que le droit à la santé sont des droits fondamentaux garantis par les textes nationaux et internationaux. Ces droits ne souffrent, en principe, d'aucune exception", écrivent les associations.
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