"Quand c'est fondu, c'est foutu", "Brûlons les lobbies, pas l'Australie": plusieurs milliers de manifestants, souvent très jeunes, ont défilé dimanche à Nantes et à Rennes pour réclamer une loi climat "la plus ambitieuse possible".
"La loi climat telle qu'elle est aujourd'hui, c'est une coquille vide", a déclaré à l'AFP Grégory Dos Santos, électricien de 37 ans, membre de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), dont les travaux ont inspiré le projet de loi examiné lundi en séance plénière à l'Assemblée nationale.
"Le gouvernement a retoqué les mesures présentées par les citoyens, sans leur demander leur avis. Le peuple se les est appropriées et marche dans la rue pour les défendre", a-t-il ajouté. "Il faut des marches comme ça pour qu'il se passe quelque chose".
Dans une ambiance festive et sous un grand soleil, 1.700 personnes ont défilé à Rennes selon la police et 2.500 selon les organisateurs. De nombreux étudiants, adolescents et même de jeunes enfants brandissaient des pancartes telles que "La terre est la seule planète où le Kouign Amann existe, sauvons-là", "Le plastique dans les Kardashian, pas dans l'océan", ou "L'utopie, c'est de croire qu'on peut continuer comme ça".
"Ce que les citoyens souhaitent, c'est que les politiques entendent ces marches", a souligné Christophe Claude, d'Oxfam, qui a promis qu'il y en aurait d'autres.
A Nantes, la police a décompté 1.400 manifestants et les organisateurs 2.000 qui ont défilé dans une ambiance bon enfant derrière une banderole "Climat: stop au blabla. Place aux actes".
"L'objectif, c'est de montrer aux députés qu'on les regarde et qu'on veut qu'ils rendent cette loi la plus ambitieuse possible comme l'ont voulu les citoyens de la CCC", a expliqué à l'AFP Agathe Daniel de Climates.
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